Je suis à cours d’idées pour les intros donc je vais faire simple.
Hellfest chapitre 16 – LEZ’GO!

C’est avec une extrême motivation (c’est faux) que nous avons pris la direction de Clisson pour ce Hellfest 2023. Pas que nous soyons blasés ou quoique ce soit du style, simplement le coeur n’y était pas trop cette année. Et pour être très honnête, c’était un sentiment partagé par pas mal du monde que nous avons croisé. Une espèce de fatigue générale qui ne nous a pas empêché de prendre notre pied une fois dans le bain. Car il s’est passé des choses complètement dingues.

Au chapitre des nouveautés sur le site, il faut signaler le déménagement de la Valley à l’autre bout du site non loin de la Warzone. Une bonne idée car cela permet de désenclaver la Warzone et d’en faciliter l’accès. Une mauvaise idée car il faut traverser tout le site pour y accéder. Autre point négatif, ce n’est plus un chapiteau mais une scène de plein air. En plein soleil toute la journée ou sous la pluie. Un abri/point d’ombre en moins.

Si la Valley a déménagé, il y a donc une place à prendre. C’est « le Santuaire » qui la remplace. Le « sanctuaire » est tout simplement la boutique géante devant lauelle il y a eu jusqu’à 3 heures d’attente pour acheter les produits dérivés Hellfest. C’est comme chez Mickey, tu vois la file d’attente dehors tu te dis « ok ça va » et en fait il y en a le double à l’intérieur. Les cyniques que nous sommes n’ont pas manqué de relever que le « sanctuaire » ressemblait vaguement à une sorte de temple. De là à dire que c’est une allégorie littérale du « temple de la consommation », il n’y a qu’un pas.

Dernier point, la pose des bracelets. Jamais ça n’a été aussi rapide. Si l’an dernier nous y avons passé près de 2h à cause d’une puce défectueuse, cette année ça pris (montre en main) 50 secondes. « Bonjour! » « Bonjour! Tu as ton pass? » « Oui » – Bip du QRCode, pose du bracelet – « Le passe photo est encodé dans la puce. Bon festival! ». Tellement rapide que ça en a presque été dérangeant.

Assez tergiversé, parlons musique.

Jeudi 15

On commence tranquillement à l’heure du goûter cette première journée des quatres que compte désormais le festival. Puisqu’on en parle, selon des sources bien informées, le Hellfest version 4 jours c’est à minima jusqu’en 2026.

Code Orange
Code Orange avait la lourde mission d’ouvrir ce Hellfest 2023 sur les Main Stage. Mission accomplie avec brio. Musicalement, je n’y passerai pas des heures mais la prestation est à la hauteur de la réputation du groupe. Belle entrée en matière.

Imperial Triumphant
On s’était royalement enquiquinné devant leur set l’an dernier au Métal Méan et malgré tout, j’ai décidé de redonner sa chance au produit. Monumentale erreur. Qui ne se reproduira plus.
Ennui/20.

Generation Sex
Vu vite fait de loin histoire de dire que j’ai vu Billy Idol une dernière fois avant sa retraite. Parce qu’il va falloir commencer à y penser. Et pas qu’un peu.

Harakiri For The Sky
Du Death/Doom/Black qui vient d’Autriche. J’avais posé une oreille sur le dernier album pour voir et la bonne impression se confirme sur scène. Intéressante découverte.

In Flames
Ils ont joué Behind Space. Voila.

Hollywood Vampires
Le retour du groupe de reprises all star. Comme pour Generation Sex, j’y suis allé pour pouvoir dire que dans mon champ de vision j’ai eu en même temps: Joe Perry, Johnny Depp et Alice Cooper. Sorti de ça… Bah voila.

Dark Funeral
Après l’interlude californien, retour aux choses sérieuses avec Dark Funeral. Pas le groupe de Black le plus extravagant sur scène mais en terme d’efficacité, ils sont bien en place. Bon son, bonne setlist. Vraiment bien.

Hypocrisy
Un très grand oui! Son sublime, setlist aux petits oignons, groupe qui envoie et public extrêmement demandeur. Hyprocisy dans ces conditions, c’est où vous voulez, quand vous voulez.

Behemoth
Bonjour, c’est ici pour se faire casser les dents?
Behemoth a fait du Behemoth version festival. Gros show, pas de quartier. Une peignée magistrale.

Fishbone
Plutôt que de voir Ki$$ qui n’en finit plus d’agoniser sur scène en proposant une énième fois le même spectacle, je suis allé voir Fishbone. Je vous la fais courte. Si Fishbone passe par chez vous, vous y allez sans réfléchir. C’est à des années lumières de tout. les musiciens sont aussi incroyables que la prestation. C’est frais, dynamique et ultra plaisant. Oui, oui, oui et 1000 fois oui.

Vendredi 16

Qui a eu la riche idée de mettre Vended à 10h30 du matin? Hein? Franchement. Bah tant pis pour eux, j’avais besoin de ma demi douzaine de café pour sortir de ma torpeur.

Mod Sun
Vous vous souvenez de Crazy Town? Bah c’était mieux que ça. Sans parler de la demande en mariage du malaise absolu.
Blague à part, nous sommes un certain nombre à nous être demandé ce que ça foutait là. Ce fut d’ailleurs une question récurrente concernant le choix de programmer certains artistes sur les Main Stage. Bref…

British Lion
J’ai pris Steve Harris en photo. Je peux mourir tranquille. Oui c’est la seule et unique raison pour laquelle je suis allé voir British Lion. Honnêtement, si il n’est pas dans le groupe, tout le monde s’en carre l’oignon tant c’est du Heavy basique.

Elegant Weapons
Je suis allé voir Elegant Weapons pour la même raison que Bristish Lion, le seul moyen de faire des photos de Richie Faulkner avec son clone de Judas Priest. C’était quand même un peu mieux que British lion cela dit.

Silmarils
Des revenants que je ne pensais jamais voir sur scène. Sans être dingue, c’était franchement sympa de les voir malgré ce côté un peu gênant de « papas qui veulent avoir l’ait cool » mais 20 ans trop tard.
Mais à comparer avec un autre groupe français qui a tenté un retour au même endroit il y a quelques années (Pleymo pour ne pas le nommer), c’était quand même foutrement mieux.

Skid Row
C’est peu de dire qu’ils étaient attendus au tournant.
Skid Row et leur nouveau chanteur, Erik Grönwall, ont répondu présent. Dès que les premières notes de Slave To The Grind ont rententi et que Grönwall a déboulé sur scène en courant, tout le monde a compris que c’était gagné. Les anciens du groupe semblent avoir 20 ans de moins et se donnent comme jamais. Tout le monde sur scène et dans la foule s’éclatent. Un set fantastique de dynamisme et d’énergie positive.
Voila un groupe qui signe un retour gagnant après une longue traversée du désert. Succès mérité.

Vreid
Autant l’an dernier avec la formation hommage à Windir, les gars de Vreid avaient proposé une belle prestation. Autant cette année la mayonnaise n’a jamais vraiment pris. Aucune patate, ambiance absente. On s’est très vite ennuyé.

1349
La teigne. Voila ce qu’est 1349. C’est méchant juste « parce que » et c’est tout ce qu’on demande. Néanmoins, je vais faire une remarque que j’ai sans doute déjà faite. Pour encore plus de teigne, il faut une seconde guitare sur scène. Histoire qu’on se prenne bien le mur de haine dans la face.

Belphegor
Invité de dernière minute, Helmut et son orchestre sont venus délivrer leur bonne parole. Belphegor ça peut être incroyable comme chiant à mourir. Aujourd’hui ce fut incroyable. Son façon mammouth en rute, Helmut en mode serial killer, setlist judicieusement élaborée pour être à la fois malfaisante et destructrice. OUI. ENCORE.

Gorgoroth
Avec Hoest (Taake) au chant , à priori Gorgoroth c’est une affaire qui roule. C’est toujours aussi crasseux. Cependant je trouve qu’il manque le côté dérangeant qu’offrait parfois Gaahl à certaines prestations. Encore une fois je chipote, sans être le meilleur concert de Gorgoroth, c’était bien.

Machine Gun Kelly
Certains lecteurs un peu troll du site (oui vous 2 là, le barbu et l’autre avec son S sur le bras) avaient demandé des photos de MGK. Pour tout vous dire, il y avait restriction photo donc je ne risquais pas d’en prendre et à choisir entre Bloodbath et lui… hein voila. Ceci dit, je l’ai entraperçu de très loin. Ca avait l’air… pas du tout à sa place. Sans parler du fait qu’il a été sifflé en fin de concert.

Si jamais vous vous posiez la question, ce genre de singerie est (hélas) très courant pour la plupart des têtes d’affiche.

Bloodbath
Bloodbath c’est comme Belphegor, soit c’est complètement dingo, soit c’est pénible (et je vous parle d’un de mes groupes favoris). Ca dépend surtout de Nick Holmes en fait.
Ce fut dingo. Nick Holmes est toujours aussi antipathique mais mon dieu quelle setlist! Ce petit combo de ses morts Breeding Death, Weak Aside, Like Fire, Outnumbering The Day… OH MON DIEU. Je nierai avoir hurlé comme un putois pendant Like Fire et Weak Aside (#groupie).
Son nickel, Blakkheim qui s’éclate, bref le Bloodbath des grands jours. Un très grand oui.

Mötley Crüe
Voyant la prestation proposé par le Crüe et le montant astronomique du chèque, je suis Ben Barbaud je demande à être remboursé. Ce n’était ni honteux, ni consternant. C’était proprement scandaleux.
On en est au stade où même l’autotune ne sauve pas Vince Neil Daffy Duck sur scène. Et si ce sont effectivement des bandes pour la voix, c’est encore pire. Quant au reste, il est évident que ce sont aussi des bandes (basse, batterie et choristes). Seul John 5 joue « pour de vrai ». C’est d’ailleurs assez flagrant tant le son de sa guitare sonne incisif et cru (sans jeu de mot) comparé au reste qui est parfaitement lisse et policé. L’apparition de Machine Gun Kelly pour The Dirt (qui se fera une nouvelle fois copieusement hué) ne fera que confirmer tout ce que je viens de dire. Sans parler du tempo façon maison de retraite. Une prestation pathétique mais parfaitement à l’image de ce qu’est devenu Mötley Crüe. Une vaste supercherie qui n’a pour but que de ramasser du pognon sans même prendre la peine de cacher la misère. Honteux.
Mais vous avez ce qui est le plus rageant dans tout ça? Sur le papier, c’était la setlist la plus dingue qui soit.

Crüe nous a dégoûté. Tant pis pour As I Lay Dying.

Samedi 17

Démarrage difficile en ce samedi matin. La nuit a été courte car nous avons trop traîné devant Mötley Crüe et puis parce qu’il faut se lever pour ne pas louper un des groupes les plus attendus de ce Hellfest.

Bloodywood
Quelqu’un peut-il m’expliquer pourquoi Bloodywood est programmé à 11h30 le matin? Sérieusement? Vu le monde présent, ils méritaient mieux que 30 minutes de set. Et je méritais sans doute 1 bonne heure de sommeil en plus.
Ceci étant dit, ils sont venus, ils ont vu, ils ont vaincu même si la bataille était gagnée d’avance. Nos petits gars ont gagné en expérience, à tel point que s’en est presque trop pro. Je chipote une nouvelle fois. N’empêche que quand ça joue, ça ne rigole pas. Superbe façon de commencer la journée avec ce qui a sans doute été un des meilleurs concerts du festival.

King Buffalo
Ma seule excursion à la Valley, improvisée de surcroît. Du Stoner pas désagréable mais encore une fois, ce type de musique en plein jour et en plein air, ça nuit à l’ambiance.

Spiritworld
Comme l’an dernier, je me suis laissé entraîner par mon gars sûr en matière de concert. L’an dernier il m’a vendu The Darkness, cette année ce fut Spiritworld. « Viens tu vas voir, ce sont des mecs habillés en cowboys qui font du Thrash ». Excuse me? Qu’est-ce que le fuck?
Ha bah oui en effet, pas de tromperie sur la marchandise. Simple, efficace, ça va droit au but et c’est ce qu’on demande. Y’a bon!

Beast In Black
Mon plaisir coupable finlandais! Et visiblement, Beast In Black doit être le plaisir coupable de pas mal de gens vu le monde présent devant la scène. Ou peut-être est-ce juste du bon Heavy? Ou les deux? Toujours est-il que le Heavy ambiance 80’s du quintet a fait merveille et ravi un public qui a passé son temps à onduler du boule sur entre autre: One Night In Tokyo, Blade Runner ou encore Die By The Blade. Rooooh c’était vraiment trop bien.

Puscifer
J’ai pas compris le concept, j’ai pas compris ce qui se passait sur scène, j’ai juste compris que c’était encore plus barré que la fois où j’avais voulu les voir à un Hellfest précédent.
Visiblement, je ne suis pas le seul à n’avoir rien compris.

Arch Enemy
Vous allez sans doute à lire à plusieurs reprises ce que je vais dire maintenant car cela s’applique (hélas) à pas mal de groupes.
Gros son, pyro, show ultra carré, belle énergie mais la chose est tellement rôdée qu’il ne s’en dégage rien. Pilote automatique et zou. C’est bien mais ça pourrait être tellement mieux.

Pro-Pain
Je n’avais pas revu Pro-Pain depuis 2003. Devinez quoi? Hormis les membres du groupe, ça n’a pas changé d’un iota. C’est toujours aussi bas du front, redoutablement efficace et ça pète toujours autant les cervicales. Quel plaisir de voir les voir s’éclater sur scène, avec un public ultra réceptif qui ne demande qu’à se défouler. Un régal.

Finntroll
Ils ont tout compris. Ils n’ont aucun album à promouvoir, ils sont juste venus pour proposer un set champagne et faire la fête. C’est tout ce que je demandais et je n’étais visiblement pas le seul. Rien à dire de plus, nickel.

Lorna Shore
Va t-on enfin avoir un groupe de Deathcore qui tienne autant la route sur scène que sur album? D’autant qu’il va falloir assurer car il y a beaucoup (beaucoup) de monde devant l’Altar.
Dès les premières notes de Sun//Eater, la réponse est claire: OUI. Lorna Shore va tout défoncer sur son passage. Ramos prouve qu’il n’est pas juste bon en studio et qu’en plus il est capable de reproduire ses performances sur scène tout en assurant le spectacle. Les autres se défendent pas mal aussi. Et puis osé le combo final Pain Remains I, II et III sur scène. Juste WHOW.
Lorna Shore est définitivement le meilleur groupe de Deathcore. Point.

Iron Maiden
Ca me fait de la peine de le dire mais Iron Maiden a perdu de sa superbe. La scénographie de folie est toujours là, Dickinson chante toujours fabuleusement bien mais comme les autres, on sent qu’il commence à faire son âge. Tempo ralenti, fini les galops à droite à gauche de la scène pendant 2 heures. On se gère. Beau concert mais on commence à sentir qu’ils sont plus proches de la fin que du début.

The Hu
Pourquoi The Hu n’étaient-ils pas sur une Main Stage vu le monde qu’ils ont drainé? V’la le bordel sous la Temple.
Quant au concert en lui-même, c’est visuellement très sobre et ce qu’on entend est quasi identique à la version album. Donc il faut vraiment être dans le bon état d’esprit pour se prendre au jeu. J’ai aimé ce que j’ai vu, ceux qui découvraient ont sans doute eu un peu plus de mal.

Within Temptation
Vu la fin à l’insu de mon plein gré en me mettant en place pour Carpenter Brut. Joli concert, les fans ne sont pas volés. A part ça… HA SI! Ca fai 20 ans qu’ils terminent par Mother Earth. Va peut-être falloir se renouveller à un moment..

Carpenter Brut
Problème de riche: choisir entre Meshuggah (qui a tout cassé d’après ce que j’ai compris), Municipal Waste et Carpenter Brut. Vous l’avez compris, pour moi, « la question elle est vite répondue ». D’autant que mon petit doigt m’avait dit qu’il y aurait des surprises. Et quelles surprises… Elles ne seront pas à chercher côté setlist, sorti du retour de Meet Matt Stryker et de l’arrivée de la dispensable (à mon goût) Colour Me Blood, le reste est connu.

Début des surprises sur Widow Maker avec Alex Wasteway (Gunship) qui déboule sur scène pour chanter le morceau. A cet instant ça « clic » dans ma tête. Je me dis qu’avec un peu de chance à chaque morceau on aura le chanteur invité de l’album. OH BOY!!! Ce sera effectivement le cas. On retrouvera Persha sur Lipstick Masquerade, Mat McNerney sur Beware The Beast (pratique d’avoir Grave Pleasures qui joue le lendemain), Yann Ligner et Persha pour Maniac mais surtout Greg Puciato sur Imaginary Fire et Jonka Andersson pour Leather Terror et son mur de flammes. Beaucoup de plaisir… OH OUI vraiment beaucoup.

Cela dit, il y a un ou deux « oui mais ».
De fabuleux, le son est devenu un peu crapouille à partir de Day Stalker, soit la moitié du set environ. Ce qui me permet d’embrayer sur le fait que le groupe jouait sans son calage habituel avec les vidéos en fond. Il n’était donc plus dépendant du rythme millimétré imposées par ces dernières et a donc pu proposer des « vraies » versions live avec des réorchestrations / réinterprétations de certains passages. C’était pas mal mais je crois que je préfère la version « ultra carrée » du show. L’autre hic est que pour la Main Stage du Hellfest, le concept du « je ne lâche pas un mot durant le concert » a atteint sa limite. Si tu connais et que tu vois des chanteurs déboulés sur scène, tu es comme un dingue. Si tu découvres et que tu vois un un type avec un micro débouler sur scène sans explications tu te demandes ce qui se passe. Enfin le dernier point est la prestation des invités. Wasteway a semblé à 2 doigts de l’évanouissement durant le morceau, Puciato et Ligner ont assuré le service minimum, Persha a semblé impressionnée au début mais ne s’est pas démontée. Seuls McNerney et Rogga ont un peu assuré le show.

Côté public, malgré l’heure tardive, le monde encore présent à vu un Carpenter Brut se prendre la tête entre les mains quand il a constaté l’étendu de la foule en arrivant sur scène. De toute façon c’était gagné car le public était majoritairement connaisseur et a mis le feu tout du long.

C’était mon huitième concert de Carpenter Brut (#groupie), le voir en Main Stage au Hellfest c’était peu comme avoir atteint le boss final du Carpenter game. PUTAIN QUEL PIED!

Dimanche 18

On savait qu’elle allait venir mais on n’était pas trop sûr du quand ni de sa durée. Je parle de la pluie bien entendu. Cette dernière a lavé notre motivation en ce dimanche matin. Ce qui ne fut pas un mal vu mon état zombiesque.

Halestorm
Entendu de loin. Certes Lzzy Hale chante plutôt pas mal mais alors musicalement, on va vite passer à autre chose.

Hatebreed
Cet autre chose c’est Hatebreed. Ca faisait bien longtemps que je ne m’étais pas posé devant un de leur concert. Et je n’ai pas été dépaysé car absolument rien n’a changé. C’est toujours monstrueusement efficace et la setlist ne bouge pas vraiment. On reste sur les classiques et comme d’habitude on ferme boutique sur I Will Be Heard. Plaisant.

She Passed Away
Les « darons » se souviendront sans doute de Tranxene 200, le groupe parodique imaginé par les Inconnus pour un sketch en 1992. She Passed Away c’est exactement ça. Et je le dis avec le plus grand respect pour eux parce que débouler à 2 sur scène pour faire ce qu’ils font, fallait oser. C’est sympa, ça change du reste mais je décroche assez vite. Cela dit, ceux qui étaient devant, qui étaient sans doute plus nombreux que vous ne l’imaginez, n’ont pas été volé du tout.

Electric Callboy
Alors là attention. Bloodywood était la curiosité de la veille, Electric Callboy est celle du jour. Une monde infini devant la scène pour du « Schlager Metal ». Entre d’autres termes, plus allemand tu meurs. En jouant à mort sur les sonorités 80’s, la Techno bas de gamme et le look qui va avec (perruque mulet et survet’ fluo des enfers), nos teutons ont mis le feu. Un gigantesque foutoir Metalcoreux aussi réjouissant qu’amusant.
Maintenant je pense que comme Steel Panther, il faut voir combien de temps le groupe va pouvoir faire durer son concept. Mais qu’est-ce qu’on a ri.

Amon Amarth
Comme pour Hatebreed, ils sont en totale roue libre tellement la machine est rôdée et pourtant… ça le fait. Gros son, grosses flammes. Le bazar habituel. Beau concert.

Incubus – Crisix
Annulation de dernière minute suite à un souci perso chez les américains. Incubus est remplacé au pied levé par Crisix qui n’en demandait pas tant. Résultat: le meilleur concert d’Incubus de l’histoire.
Nos thrasheurs espagnols ont simplement tout démonté. Niveau musical, ce n’est pas ce que je préfère en Thrash, trop Punk à mon goût. Par contre niveau prestation, ça saute partout, ça court et surtout il y a ce sourire constant. Une énergie positive et communicative qui a enflammé le public. Ce solo de guitare envoyé depuis le milieu d’un circle pit cataclysmique fut absolument grandiose. Sans aucun doute un des meilleurs concerts du jour.

Lord Of The Lost
Le moment Eurovision du festival. Les allemands étaient en effet candidat au plus ringard des concours de chant de la planète cette année. Sans avoir le succès de Lordi il y a quelques temps. Bref c’est du Métal Gothique gentillet mais la perf sur scène est énergique et entraîne volontiers un public demandeur.

Tenacious D
Très attendu, le D a tenu son rang. Ou pas. Ceux qui savaient se sont amusés, ceux qui découvraient ont soit adoré, soit détesté et ceux qui ne bitent pas un mot d’anglais se sont cordialement ennuyés.
J’ai trouvé ça bien mais pas dingue.

Dark Angel
Si vous avez lu mon résumé du Métal Méan 2022, vous avez à peu près ce que je vais dire. On évacue les femmes et les enfants d’abord, on termine les tranchées et on bunkerise la ligne de front.
Parce que oui on prend les mêmes et on recommence pour une magistrale déculottée. Son fabuleux, Laura Christine en feu, ceux qui savent y étaient, les autres sont allés perdre leur temps devant Pantera. Sublime.

Pantera
Décidant malgré tout de jeter un oeil à l’ersatz de Pantera, j’ai fait l’aller-retour avec Dark Angel, comme plus tard dans la soirée avec Testament et Slipknot.
Tempo de sénateur, Philou qui assure le service minimum et Rex qui n’est plus que l’ombre de lui même, le cadavre zombifié de Pantera a frôlé la profanation. Sans être honteux, c’était quand même loin d’être grandiose. J’ai eu mal à mon Cowboys From Hell et Suicide Note Part 2 m’a presque donnée envie de passer à l’acte. Alors oui le catalogue du groupe permet ce genre fantaisie, n’empêche que Becoming à ce rythme là. OUCH.
Sans parler de ces hommages aux frères Abbott qui avaient un petit côté nauséeux. Avec leurs têtes mises partout et le speech foireux d’Anselmo qui cherche à légitimiser cette pseudo reformation dont on sait très bien que sa seule raison d’être est de faire du blé.
Yesterday Don’t Mean Shit. Ca on avait bien compris #Cynisme

Paradise Lost
Nick Holmes en mode charisme négatif ça donne un concert de Paradise Lost quelque part entre le correct et le chiant. Voix en retrait, comme Anselmo, lui aussi était en mode « service minimum ». Dommage car la setlist était plutôt chouette et les autres membres motivés, Mr Mackintosh en tête.

Testament
Quand Testament a un son pareil et que Testament est dans un grand soir, Testament est inarrêtable. Mon dieu c’te fessée. Chuck Billy a retrouvé sa voix Death, Scholnik et Petersen rentrent tout ce qu’ils tentent, maître Digiorgio fait du DiGiorgio et Chris Dovas (qui remplace Dave Lombardo qui lui même remplaçait Gene Hoglan) sort, sans pression, une prestation pas loin de faire oublier ses 2 illustres prédécesseurs.
Magistral.

Slipknot
Des 4 grosses tête d’affiche, Slipknot est celle qui a le mieux tenu son rang. Sorti de l’abominable Snuff, le retour de Purity m’a fait très très plaisir. C’est rôdé, c’est le gros show et c’est foutrement efficace. Beau spectacle pour le public qui découvre et pour leurs fans.
Pas grand chose à dire de plus à leur sujet, un peu comme pour Hatebreed ça m’a fait plaisir de me poser là-devant pendant un moment et d’avoir 20 ans de moins pendant quelques minutes. Je sais, ça fait un peu mec blasé. C’était (quand même) mon 19ème concert de Slipknot donc je pense pouvoir m’autoriser à dire que j’ai fait le tour de la question les concernant… et que c’était mieux avant #VieuxCon


Finalement, ce Hellfest 2023 se sera révélé fort plaisant. Je n’en attendais rien et j’y ai pris beaucoup de plaisir. Sorti du set scandaleux de Mötley Crüe, le reste a été de grande qualité. Sur mon podium je mettrai Caprenter Brut, Bloodywood et Skid Row avec Bloodbath pas loin derrière. Et Crisix. Et Dark Angel. Et Testament… et… en fait, il y a eu trop de bons concerts pour vraiment tous les lister.

Là-dessus on se dit à l’année prochaine pour très probablement parler d’Aerosmith et de Cannibal Corpse. Peut-être aussi des Foo Fighters. Et j’espère secrètement l’annonce de Faith No More.