The Dormant Stranger, que voila un titre qui sied bien au petit dernier de Dismarmonia Mundi.

Dix ans se sont écoulées depuis la sortie de The Cold Inferno qui, déjà l’époque, ressemblait à une sorte de baroud d’honneur tant le groupe semblait revenir des enfers.

Disarmonia Mundi - The Dormant Stranger

Qu’importe les embuches, Claudio et Ettore semblent être plus en forme que jamais. Le groupe, enfin surtout Ettore qui est au four et au moulin, a toujours ce style très personnel. Comprendre par là que si vous avez aimé les précédents opus, il y a fort à parier que vous aimerez celui-là.

Comme il est de coutume chez nos italiens, l’album commence par un titre bien énervé, ici Adrift Among Insignificant Strangers, qui donne le ton pour la suite. Ensuite, pour rester sur des bases connues, on pose un titre un peu plus calme, Shadows Of A World Painted Red. Deux excellents titres.

Pour le reste j’aimerai pouvoir être dithyrambique, hélas Disarmonia Mundi souffre encore et toujours des mêmes maux. Foncièrement rien n’est mauvais mais rien n’est génial non plus. Outcast est une super chanson, bien groovy et catchy comme il faut. Problème, il y en a plein d’aussi bonnes qui l’entourent – Crossroads To Eternity au hasard. Il y en a même trop. En voulant être trop généreux, le groupe dilue l’impact de ses titres. C’est dommage car avec 3 titres de moins, l’album gagnerait en punch.

L’autre point noir est la production de l’album. Si on retrouve le son typique du groupe, on retrouve aussi les soucis qui l’accompagnent. Comme Ettore fait tout (guitare, basse, batterie, arrangements, chant clair et production), il est en quelque sorte le gardien du temple. Et croyez moi, ce dernier est bien gardé. Tellement bien que tout y est compressé, surtout la prod. Ce qui était déjà le cas sur tous les albums précédents sans exception. Résultat, l’ensemble est parfois trop dense, à la limite du lisible.

Malgré cela, The Dormant Stranger reste un bon album. Retrouver Disarmonia Mundi dans une telle forme après 10 ans de silence est quasi inespéré. Savoir que le duo a toujours la foi et continue sur sa lancée contre vents et marées force le respect. Surtout vu la conjoncture actuelle dans le milieu artistique.