Contre vents et marées, les duettistes Claudio et Ettore continuent l’aventure Disarmonia Mundi avec un cinquième opus intitulé Cold Inferno.
Quoi de beau au programme ? A peu près la même chose que sur les précédents, à savoir du gros mélodeath qui tâche. Oui je sais, mélodeath qui tâche ça fait bizarre mais comparé à In Flames (hein comme ça au hasard) ça savate véner’.

Blague à part, Disarmonia Mundi a toujours eu ce côté à la fois agacé et tout mignon, un peu comme Soilwork – ce qui vu les liens forts qui unissent les 2 groupes n’a rien de trop étonnant (pour mémoire ce brave Speed Strid a beuglé sur un certain nombre d’opus des italiens).

Disarmonia Mundi - Cold Inferno

Outre le fait que j’ai immédiatement pensé au dernier Soilwork en écoutant Cold Inferno, j’ai aussi l’impression que cet album était sans doute l’album le moins inspiré des italiens depuis leur début. En effet, si la qualité est toujours au rendez-vous, les compos m’ont fait l’impression d’être un poil en dessous de ce qu’ils avaient pu nous proposer par le passé. En réalité, elles font un peu le yoyo, oscillant entre le riff teigneux bien pensé et le petit plan qui sent un poil le déjà vu et qu’on fait passer en douce (Coffin ou Oddities from the Ravishing Chasm par exemple), l’ensemble reste néanmoins tout à fait cohérent et très agréable.

Il y a cependant un reproche que l’on peut leur faire c’est la prod. Pas qu’elle soit mauvaise au contraire. Simplement Disarmonia Mundi gagnerait à s’affranchir de ce son massif bien trop suédisant et surtout bien trop artificiel. Comme je l’évoquais plus haut, la parenté avec Soilwork est déjà bien assez flagrante sans qu’ils aient besoin de cet avatar sonore. Certes cela fait partie du registre dans lequel ils évoluent et c’est le son qui les caractérise depuis leurs débuts mais une petite évolution sur ce plan-là leur donnerait un surplus de personnalité.

Que dire de plus ? Que si vous avez aimé les précédents vous aimerez celui-là ? C’est une évidence. Ca joue, ça avoine, ça sait se faire mélodique quand il faut, il y a un métier indéniable et ça fonctionne du feu de dieu alors que demandez de plus ? Mmm ?

J’imagine que certains vont se dire que je suis plus indulgent avec eux qu’avec certaines autres groupes que j’aurais violenté verbalement bien plus vertement. Et vous aurez raison – rien à voir avec le fait d’échanger régulièrement avec Ettore sur fesse-bouc  je vous rassure. Simplement leur musique me parle bien plus que celle d’autres groupes.