Du nouveau en provenance de la Terre du Milieu. Le porte étendard du Metal kiwi est de retour.
Quatre ans après Tangaroa qui peinait à confirmer le potentiel d’un groupe qui a sans doute été projeté sous les feux de la rampe un peu trop vite, revoilà Alien Weaponry avec troisième opus plus abouti.
Pour Te Rā, ils ont pris leur temps et surtout ont corrigé pas mal de ce qui clochait sur les précédents opus. Terminé les rythmiques compliquées et les tempos qui se traînent inutilement. Te Rā est bien plus conventionnel dans le sens car il coche bien plus de cases de l’album de Métal moderne. Que cela soit au niveau du style d’écriture ou de certains arrangements. La différence se faisant principalement sur ce qui est la marque de fabrique du groupe depuis ses débuts: le chant maori.
Globalement tout est a été revu à la hausse qualitativement.
Les chansons sont mieux écrites, les riffs de Lewis sont plus pertinents, Henry a encore progressé à la batterie et Tūranga confirme qu’il est un super bssiste. Le single Mau Moko en est un bon exemple de cette progression. Mais il y a bien mieux. Crown qui ouvre l’album est aussi un excellent titre, velu juste ce qu’il faut. Mais il y a mieux.
Structurellement, l’album est bien pensé. On attaque fort, on laisse respire et on envoie le bouquet final malgré un peu remplissage. Mention spéciale à Taniwha dont le crescendo légèrement oppressant prend une dimension supplémentaire quand déboule un Randy Blythe (Lamb Of God) survolté qui hurle en maori dans le texte. Mais il y a mieux.
Oui il y a mieux que tout ça réuni: Ponaturi, en référence aux sortes de gobelins de la mythologie locale qui vivent sous les océans en journée et dorment sur les côtes à la nuit tombée. Pourquoi est-elle mieux que le reste? Le riff « soulfyesque » est excellent. Le groove est infini, les arrangements sont simplement parfaits et le duo Lewis / Tūranga qui beugle en maori est parfait. Pour faire simple, Ponaturi est exactement ce que j’attendais d’eux depuis le début.
Alien Weaponry tient enfin son album référence avec Te Rā. Maintenant il faut garder le cap. Et peut-être faire travailler son chant clair à Lewis.
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