Tiens une vraie fausse nouveauté ! En effet si Nebularium en version double CD est une nouveauté, son contenu n’est plus ni moins qu’une réédition remasterisée du premier album du duo italien sorti en 2002 (à l’origine il s’agit d’une autoproduction) avec en bonus l’EP Restless Memoirs constitué de b-sides diverses et variées.

Pour ce qui est de l’album, le moins que l’on puisse dire c’est qu’il est bien loin du style adopté par le groupe sur ces dernières productions avec Speed Strid au chant. Un mal pour bien ? Ho que oui tant on sent la très grande influence qu’a pu avoir le chanteur sur les compos du groupe.

Disarmonia Mundi - Nebularium

Pas que les albums suivant soient mauvais loin de là, mais en écoutant Nebularium on se rend compte du potentiel énorme du duo italien et que son avenir aurait sans doute été bien différent sans l’arrivée du suédois.

Bien loin du style souvent catchy proposé sur un Fragments of D-generation (par exemple), Nebularium propose un death mélo carrément remuant et audacieux avec du riff qui taille dans le vif, un chant méchant juste ce qu’il faut et des compos vraiment intéressantes et prenantes. En 8 titres, le groupe met tout le monde d’accord et on en redemande.

The Restless Memoirs est quant à lui une sorte de compilation de titres de diverses époques réenregistrés pour l’occasion. Au-delà du fait que les morceaux sont relativement différents de ce que propose Disarmonia Mundi sur l’autre disque et sur ses autres albums en général, on découvre plein d’autres facettes au groupe. Ca va du super agressif au super catchy et ça le fait sur toue la ligne notamment grâce aux variations de chant qui sont toutes du meilleur effet. C’est propre et bien fait à défaut de révolutionner la musique, ça prouve surtout qu’ils en ont beaucoup sous le pied.

J’aimais déjà beaucoup le groupe avec ses récentes productions mais j’avoue l’avoir redécouvert au travers de ce disque. Ne pas avoir de Strid au chant ça change beaucoup de chose et c’est surtout nettement mieux sans lui car Ettore et Claudio s’en donnent à cœur joie.

Au final, le seul reproche que l’on aurait pu faire à cet album s’est sa trop courte durée de vie, je parle au conditionnel car la présence de l’EP en guise de dessert donne une durée tout à fait correct à l’ensemble d’autant qu’il n’y a rien à jeter.