Avec le retour « à la vie normale », c’est aussi le retour en masse des concerts. Il faut faire des choix et plutôt que d’aller voir Behemot, Carcass et Arch Enemy, le choix s’est porté sur ce petit festival à l’affiche fort sympathique.

Je nierai qu’avoir mis Insomnium en remplacement de My Dying Bride à jouer dans ce choix. Non vraiment je vous promets. C’est Wolfheart qui a fait pencher la balance.

Ultima Ratio Fest 2022

Bref retour à l’Elysée Montmartre pour la première fois depuis ce gigantesque moment de nawak que fut Babymetal. Contrairement au 12 février 2020, ce soir la salle ne sera jamais pleine. Une date pareil un lundi soir et avec la méga affiche précédemment citée le lendemain, dur.

Hinayana
Commençons par le commencement et les texans d’Hinayama. Pour un groupe américain, il est évident qu’ils ont beaucoup beaucoup beaucoup écouté de Metal scandinave. On ressent clairement les influences finlandaises dans leur Death mélodique aux forts accents de Doom. Leur truc fonctionne plutôt pas mal du tout et donne clairement envie d’aller voir ce que ça vaut sur album.
Deux bémols totalement hors de leur contrôle: le son très moyen (il le sera toute la soirée) et une salle à peine remplie au quart de sa capacité.

Wolfheart
Les choses sérieuses commencent maintenant. Public un peu plus garni, son aussi bodybuildé que Tuomas et Vagelis mais hélas toujours aussi peu lisible. C’est d’ailleurs ce qui a un peu plombé le set. Niveau setlist et énergie rien à dire, c’est absolument jouissif. Par contre le son qui bouffe les arrangements et les voix bof… surtout quand le groupe envoie The King (fantastique morceau de leur nouvel album King Of The North dont la chro arrive bientôt). Sinon grosse prestation. Lauri (basse) assure le spectacle et Tuomas se la joue colosse charismatique totalement habité par sa musique. Il faut dire que le bonhomme en impose. Sa guitare est énorme (même pour une 7 corde) et il a une chaîne en lieu et place de l’habituelle sangle. Vagelis et Joonas, rien à dire impeccable. Un régal.

Borkangar
La prestation de Vortex au Hellfest avec Arcturus en avait laissé pas mal sans voix (dans le mauvais sens du terme). Donc autant vous dire qu’avec Borknagar où c’est lui qui tient la boutique, il fallait que ça assure un minimum. Dès qu’il a mis un pied sur scène, tout le monde a su à quoi s’en tenir. Il avait visiblement assez d’alcool dans le sang pour faire passer le Jägermeister pour de la grenadine. Forcément le chant s’en est ressenti. Heureusement que Lars Nedland était là pour suppléer au chant clair parce que sinon s’eut été la cata.
Sorti de ça, la prestation fut correcte. Bien que musicalement ce ne soit pas ma came, les passages les plus énervés fonctionnent bien par contre c’est très vite l’ennui lorsque ça tend vers le Prog. Bien sans plus.

Insomnium
Ce qu’il y a de bien avec Insomnium c’est qu’on est jamais volé. Même avec Markus Vanhala absent pour raison familiale, le remplaçant démonte tout. C’est Nick Cordle fraîchement embauché par Omnium Gatherum qui s’y colle avec brio. Même si il n’a pas tous les automatismes avec les autres musiciens et notamment Jani Liimatainen, tout ce petit monde s’amuse et régale sur scène.
Même si une nouvelle fois le son va être moyen, ça ne gâchera pas la fête. Setlist champagne, groupe qui prend plaisir à être là et le partage avec le public et même avec un Niilo Sevänen qui nous la fait au métier on en redemande.
Mon dieu quel pied.

Moonspell
Ca doit bien faire 15 ans (peut-être même plus) que jen ‘ai pas revu Moonspell sur scène. Ce n’était pas ma came à l’époque et devinez quoi… ça ne l’est toujours pas aujourd’hui. Capitulation après quelques titres bien que scéniquement ce soit superbe et que le groupe assure un concert de haute volée.

Le bilan de cette soirée est extrêmement positif! Hormis le son et un Vortex ailleurs, tout le monde a régalé. Insomnium et Wolfheart en tête. Et puis quel plaisir de retourner voir des concerts! Peut-être que je devrai en faire plus…