Non vous ne rêvez pas, je suis allé à un concert de groupes français de mon plein gré (comme quoi tout arrive). J’ai acheté une place comme un grand et j’y suis allé totalement « clean » c’est-à-dire sous l’emprise d’aucun alcool ni psychotrope, ça vous la coupe hein ? Bibi, ennemi number one des groupes français, qui paie pour aller en voir deux. Oui samedi c’était jour de fête, mais faut dire aussi que ce n’était pas n’importe qui à l’affiche, c’était Nihil messieurs dames et quand on parle de Nihil et de groupes français, on parle de ce qui se fait de mieux.

Mais revenons au début de la soirée, le concert est annoncé pour 20h30 et ça a commencé à jouer à 20h28, comme quoi fallait pas être à la masse. La petite salle du Nouveau Casino se remplit peu à peu d’un public visiblement venu en connaisseur, la moyenne d’âge étant relativement élevée comparé aux concerts «habituels».
Enola occupe donc la scène pendant près de ¾ d’heure avec un set très pop et très posé. Les chansons sont très calmes, très bien composées, la voix du chanteur accompagnant parfaitement les mélodies et les guitares. Très intéressant musicalement mais mou scéniquement, heureusement que j’avais le bar pour me soutenir sinon j’aurais bien fait une petite sieste.

45 minutes plus tard les Bordelais débarquent. Et là d’entrée c’est la méga claque, jeu de lumière somptueux, fumigènes et ambiance trippante au programme dès le premier titre.
La première partie du set sera essentiellement composée des titres du second album Invisible. La musique envoûtante est accompagnée par la voix de Yves qui vit littéralement ses paroles sur scène. Tout est parfaitement mis en œuvre pour que les concepts développés sur les albums prennent toute leur dimension en live. Seul le son dénote un peu, un chouilla trop fort au début, il s’arrangera nettement au fur et à mesure du set. Le concert se conclura par un petit rappel au programme duquel on retrouve la gigantissime Deus pendulum durant laquelle j’ai frisé l’apoplexie.

Sur album, j’ai vraiment du mal a rester concentré sur ce qu’ils font, je trouve ça trop mou mais alors en live… c’est une autre histoire. Nihil fait partie de ces groupes qui doivent être vu en concert pour comprendre toute l’intensité de la musique et la profondeur du concept qui l’accompagne.
Je les avais découverts en première partie de Disturbed à la Boule Noire en 2000 et j’avais été impressionné par l’intensité de leur concert. Même les gars de Disturbed, qui étaient dans la salle à ce moment là, étaient sur le cul. Ce samedi soir, Nihil en a remis une grosse couche, un petit peu moins intense que lors de notre première rencontre mais suffisamment pour vous conseiller d’y aller si vous le pouvez. Nihil live c’est à voir… et à vivre.