Nouvel épisode dans notre série « Finland does it better ». Aujourd’hui le dernier album de Wolfheart.

Mettons de suite les choses au clair, King Of The North est une leçon de Death Metal mélodique tendanceviking. La démonstration de Wolfheart dure 48 minutes et durant ce laps de temps, le groupe passera en revue tout le spectre du Death mélo.

Wolfheart - King Of The North

L’aventure débute sur quelques notes de piano pleines de mélancholie. Quand arrive finalement la guitare, on se prend à rêver d’une transition vers quelque chose d’un peu plus nerveux pour que de bon le morceau devienne excellent. Lorsqu’on est exaucé, on se dit que si tout tombe aussi parfaitement en place sur chaque titre, King Of The North va être « fantabulous ». Et il l’est!

On se trouve face à un de ces disques qui s’écoute d’une traite et qui une fois terminé laisse sans voix. Chaque chanson est une pépite en son genre. Le fruit d’un savant dosage entre orchestrations et plan de batterie chiadés, voix Death et chant clair, guitare acoustique et 7 corde acérée et parfois tout en même temps. Il n’y a rien à jeter.

Qu’il soit énervé (la fabuleuse Cold Flame) ou plus posé (la non moins fabuleuse The King), King Of The North tape juste. Non seulement il nous happe dès le début mais il ne nous lâche plus. On a envie d’écouter la suite et quand on la connaît, on n’a qu’une envie c’est d’y revenir. C’est même plus sournois que ça. Car si le début de l’album est bon, il ne fait que monter en puissance pour devenir carrément grandiose. De Desolated Land à Eternal Slumber, c’est une démonstration.

Plus que le chant Death rocailleux juste ce qu’il faut de Tuomas Saukkonen et ses riffs, ce sont Vagelis Karzis (chant – guitare) et Joonas Kauppinen (batterie) qui me flinguent.
Le premier par l’apport de son chant clair mais surtout par la qualité du moindre solo qu’il envoie. Je vous renvoie à The King sur laquelle Tuomas lui file carrément les clés du camion pour les couplets.
Le second par la pertinence de ses choix à la batterie. Sans parler de tout ce qu’il met en plus et qui n’est pas forcément ultra flagrant (ces grands coups de crash sur le final d’Eternal Slumber quel plaisir). Du très très grand art.
La prod est absolument grandiose. Tout est en place et ces orchestrations sont simplement parfaites. Ni plus, ni moins.

King Of The North, « King » des albums de Death mélo 2022.