Direction La Maroquinerie pour une soirée sauna finlandais.

Pour la première fois depuis sa création en 2003, les dingos de Turmion Kätilöt se lancent dans l’aventure de la tournée européenne en tant que tête d’affiche. Après moult report, ils se sont finalement poser à Paris le 22 février avec leurs compatriotes de Bloodred Hourglass.

J’avoue avoir eu un peu peur que le concert devienne un de ces moments gênant où il y a plus de monde sur scène que dans la salle. Heureusement ce ne fut pas le cas, nous étions autour des 40% de remplissage mais le public présent a fait le show dans le show. Je tiens vraiment à souligner l’ambiance très très bon enfant qui a règné toute la soirée. Surtout quand une douzaine de dingos ont décidé qu’un circle serait une bonne dans une salle grande comme un chiotte. C’était très drôle, surtout vu de la scène à priori.

Bloodred Hourglass avait donc le rôle du chauffeur de salle. Le sextet était ce soir quintet (avec en plus un batteur de substitution) mais cela n’a rien enlevé à leur prestation. Je me questionne vraiment sur l’intérêt de 3 guitares pour faire du « In Flames x CoB » mais passons. Donc oui musicalement on a vu plus original, surtout dans ce registre. Cela étant dit, ça joue, c’est solide sur scène et le groupe dégage vraiment quelque chose d’attachant et sympathique. Ils sont souriant, heureux d’être là, de partager leur musique. Une sincérité qui fait mouche et ajoute un vrai plus à une prestation déjà très quali.
A noter en plus une setlist construite intelligemment qui semble partir sur un train de sénateur. Avant de proposer un titre très lent, limite mélancolique pour terminer leurs 45 minutes à fond la caisse avec du lourd. Très sympa donc. Est-ce que j’y rviendrai pour autant sur album? Pas sûr.

Après la pause réglementaire, c’est sans tambour ni trompette que Turmion déboule sur scène. Pas d’intro rien, on arrive et zou! Nous voila partir pour une heure et demi de grand n’importe quoi. Pas en terme de musique (heureusement). J’ai rarement vu un groupe débiter autant d’âneries à la minute entre les chansons. Nous en sommes arrivés au point où l’un des chanteurs en a recraché l’eau qu’il buvait pour ne pas s’étouffer de rire avant de finir en larmes.

Et la musique dans tout ça? Si sur la prestation, il n’y a rien à dire, ça joue c’est en place et malgré les « dingueries » qui se déroulent sur scène ça fait plus que le job. En fait là où le bât blesse pour moi c’est la setlist. 17 titres, encore une fois, pas de quoi crier au scandale. C’est plutôt le choix des titres en lui-même qui me chatouille. Je sais bien que c’est la trounée de promo d’Omen X et qu’il est difficile de contenter tout le monde. Mais ils ont pris la peine d’aller déterrer des titres d’albums très anciens (U.S.C.H., Technodiktator ou Perstechnique), très bien mais rien de Diskovibrator? Une seule de Dance Panique et Universal Satan? Pour sept d’Omen X (qui compte 11 titres). Gloups.
On a d’ailleurs bien senti le fossé dans le public entre ceux qui connaissaient avant la tournée avec Nightwish et ceux qui ont découvert à Bercy.

Néanmoins, est-ce que toutes ces remarques de fan un peu salé de ne pas avoir eu « ses chansons » ont gâché la fête? PAS DU TOUT. Car comme je l’ai dit, Turmion sur scène c’est drôle, c’est la garantie de passer un super moment et c’est aussi interractif. Ne me demandez pas comment ni pourquoi je me suis retrouvé avec le micro pour faire le chauffeur de salle avant Sikiö.

Sacrée Soirée comme dirait Jean-Pierre Foucault.