Il faut beau, il fait chaud et on est au Parc des Princes, non pas pour voir le PSG prendre une raclée (lol) mais pour assister à un concert événement : le mythe du thrash (un peu sur le retour il faut le dire) qu’est Metallica accompagné de la machine de guerre Slipknot et des Lost Prophets. Les gallois faisant pour le coup office d’apéritif.


Des gallois justement, on n’en a pas vu grand-chose. La faute a un placement foireux dans le stade et à des gens du staff pas des très au fait de ce qui se passe autour d’eux. Bref pour qu’on en a vu, c’était tout à fait honnête mais les Lost Pro en stade, ça vaut pas les Lost Pro à la Boule Noire.
Une chose cependant, contrairement à mes pronostics, ils n’ont pas été mangé par le public de Metallica.

La suite du programme c’était donc Slipknot. Bon et là que dire ? Que les 50 minutes sont passées trop vite ? C’est clair, on n’a pas vu le temps passé. Le petit show est bien réglé et tout s’est parfaitement déroulé. Si on veut être un peu critique, on relèvera juste les pains de Joey sur Surfacing et le son pas toujours top mais ça c’est une constante chez Slipknot.
Du côté de la setlist, on retiendra qu’il s’agit d’une version raccourcie de celle de l’Astoria et que Purity a disparu pour la première fois depuis que le groupe a pris la route en 99.
Concert très agréable donc qui n’aura eu pour seul défaut que sa durée. En espérant en voir un peu plus au Fury Fest 🙂

Le plat de résistance de la soirée arrive et la… c’est la claque ! Entrée en matière à l’ancienne sur fond du « Bon, la brute et le truand ». La setlist démarre sur les chapeaux de roues avec tout un tas de vieilleries qui font plaisir à entendre (Battery messieurs dames BATTERY quoi merde !). Mais, après quelques titres, l’impensable se produit… Frantic live et là… c’est le drame ! Pourquoi gâcher une soirée qui avait si bien commencer ? Plus sérieusement, il admettre que les titres qui ont le moins enthousiasmé le public et surtout, ceux qui ont le moins bien rendu en live sont ceux issus de St Anger.
Mis à part cette critique, on s’est régalé, le groupe nous a sorti des trucs impensables en live. Du moins des choses que moi, ne les ayant jamais vu avant, je ne pensais pas voir sur scène. Exemples ? Exemple : Seek & Destroy, Master Of Puppets et j’en passe ! One fut un grand moment avec son intro à grand renfort de pétards bruyants, Enter Sandman déclencha un pêtage de plombs général sans parler de Sab But True ou bien Nothing Else Matters qui firent l’unanimité.
Du côté du groupe, bien que ces messieurs soient pleins de bonne volonté, les années font leur travail. James force un peu sa voix dès que le devient plus agressif, Lars fait la grenouille derrière sa batterie dès que les temps s’emballent et semble un peu à la peine, Kirk sort toujours plus ou moins les mêmes plans à la gratte quant à Robert, lui on se demande ce qu’il fait là tant il semble sur une autre planète tant visuellement que musicalement. En dehors de cela, rien à dire sur le show en lui-même, le groupe sait tenir son public. On sent les années passées sur la route, c’est pro et carré mais on se laisse prendre au jeu.

Au final, les 3 groupes ont plutôt bien assuré. On ne s’est pas ennuyé une minute et les prestations de tout le monde furent à la hauteur des attentes. Le seul bémol pour moi c’est le lieu. Les concerts en stade c’est vraiment la zone à moins d’avoir des yeux de rapaces (ou des jumelles) et une ouïe surdéveloppée vu la volatilité du son, changeant au gré du vent.
3 groupes excellents, un lieu à la mesure de l’événement, mais 3 groupes à voir dans des lieux plus conformes à leur stature : les Lost Pro à l’Elysée, Slipknot au Zénith (maximum) et Metallica au pire à Bercy mais les stades : NO WAY.