Direction les steppes d’Asie centrale pour parler de Rumble Of Thunder, second album des mongols de The Hu.

Sorti un peu de nulle part en 2019 avec leur premier album The Gereg, le groupe s’est vite fait remarqué pour sa musique mêlant Rock plus lourd (difficile de vraiment parler de Metal) et instruments traditionnels mongols sur lesquels se pose parfois du chant de gorge typique du folklore local. Ce joyeux mélange nous a donné d’intéressantes relectures de certains titres de Metallica.

The Hu - Rumble Of Thunder

Figurez-vous que ça fonctionne tout aussi sur leurs propres compos. Le disque dégage une atmosphère très particulière déjà à cause de sa production qui sonne étrangement compressée mais pas opressante (!!!). Mais aussi parce que les morceaux dégagent une sorte de légèreté contrastant avec des rythmiques parfois un peu lourdes mais toujours entraînantes.

En écoutant le disque on passe en revue un catalogue très influencé par les Rock US. On passe du Rock (Triangle) au Folk et on tutoie parfois le Métal (Upright Destined Mongol, TATAR Warrior) mais toujours en gardant cette touche typique qui fait l’identité du groupe. Contrairement à un Bloodywood (par exemple) qui met très en avant ses influences – ici tout est plus subtile et habilement amené. Pour tout dire, c’est tellement bon qu’un titre comme Mother Nature qui est en général ce que je fuis comme la peste passe ici parfaitement.

Rumble Of Thunder pousse le vice jusqu’à réussir le mélange improbable entre musique idéale pour un road trip et « musique à boire » si vous voyez ce que je veux dire. Oui, c’est plaisant à ce point là. Néanmoins notre affaire tire un peu en longueur. 13 titres pour presque 1h10 c’est un peu trop.

The Hu c’est typiquement le genre de groupe qu’on ira voir en festival par curiosité et devant lequel on restera parce que tout le monde se retrouvera à danser bras dessous bras dessous. Rumble Of Thunder c’est « ce genre de disque », ceux qui donnent le sourire et vous mettent de bonne heure humeur. Une bouffée d’air frais dans notre paysage. Par les temps qui courent, c’est plus que nécessaire.