Gizmachi, quoi qu’est-ce que cette bête ? Non ce n’est pas un nouveau pokemon, c’est tout simplement le premier groupe signé sur le label Big Orange Clown dont le boss n’est autre que l’illustre et facétieux Shawn « The Clown » Crahan aussi connu comme #6 de Slipknot.

Guizmachi est un jeune groupe New-Yorkais qui a rencontré le clown et sa fine équipe de joyeux guignolos masqués lors d’un concert commun. #6 et les gizmo boys ayant sympathisés, il s’est proposé de les signer et de les produire. Le résultat est The Imbuing, un album au style déconcertant, très dense et bourré de choses intéressantes.

Gizmachi - The Imbuing

Difficile de définir exactement dans quel style officie le groupe. Mélange de métal – parfois déstructuré, de chant hurlé typé hardcore, de chœurs qui ne sont pas sans rappeler Alice In Chains et de plans plus ou moins connus mais retapé à leur sauce. C’est complètement trippant et il faut bien reconnaître que plus d’une écoute sera nécessaire pour assimiler l’album car il faut signaler qu’il n’y a aucun titre qui se démarque vraiment des autres. Pour beaucoup ceci est un point faible, dans le cas présent j’y vois un point fort car cela renforce la cohésion du tout. Certes cela rend le disque assez monolithique car chaque titre est assez dense avec la plupart du temps des couplets un peu barré et du chant clair sur les refrains, le tout posé sur des rythmiques mid tempo et parfois ponctué de solos. Ce schéma étant répété tout au long des 8 titres que compte l’album.

La production du clown est tout à fait honnête. Le son des guitares est lourd, à défaut d’être massif, ce qui aurait donné encore plus d’impact au groupe. Le reste est des plus conventionnels, mixage compris.

Un premier essai intéressant pour un groupe original, au style très personnel. Je ne suis pas surpris par le choix de Shawn car Gizmachi correspond plus ou moins à ce qu’il recherche et à ce qu’il aime : à savoir quelque chose de peu conventionnel, de barré et de très personnel. L’album en déroutera certainement plus d’un mais une fois dans le trip, on se laisse prendre et on apprécie. Maintenant reste à voir le rendu scénique.