Haaaaaaaan Limp Bizkit sort un nouveau best-of!
Comment? C’est un nouvel album? Non? Z’êtes sûr? J’ai pas vu de différence avec les précédents pourtant. Quoique… ha ouais maintenant que vous me le dites.
Pardon? Mauvaise foi? Moi? je ne vois pas du tout de quoi vous parlez.

Qu’est-ce qu’on attend pour foutre le feu d’un album de Limp Bizkit? Beaucoup d’entre vous serons tenté de dire « rien ». Ce qui n’est pas fondamentalement faux d’un certain point de vue. Techniquement on est loin de Dream Theater, quant aux paroles à base de  « fuck this fuck that », le moins que l’on puisse dire c’est que les talents de paroliers de Dur$t ne sont plus à démontrer (sic).
D’un autre côté, le « fuck this fuck that » c’est un peu la marque de fabrique du groupe. Ce même Dur$t en train de couiner dans son micro c’est relativement « priceless » surtout avec des paroles aussi cons. Côté musique, heureusement que nous sommes loin de Dream Theater! LB c’est basique, groovy, dansant et c’est, en temps normal, censé vous mettre la banane. Ne me dites pas que vous ne vous êtes jamais écroulé de rire devant le clip de « Rollin' » et les pitreries Bizkitiennes? si vous répondez par la négative à la question passez votre chemin.

Limp Bizkit - Gold Cobra

En un mot comme en mille, LB fait du LB. Si je faisais allusion à un best-of en début d’article c’est simplement parce qu’à la première écoute à on l’impression que le groupe nous ressort tous les riffs, samples, lignes de basse et autres plans de batterie utilisés sur les 3 premiers opus du groupe. Oui LB se paie un retour aux sources salvateur (?) en oubliant purement et simplement le très passable « Result May Vary » ainsi que l’incompris et largement sous estimé « The Unquestionable Truth Part.1 » (dont j’attends toujours la part.2).

Compilant habilement des sons et des rythmes qui ont fait son succès sur « Significant Other » et sur le « Starfish », Limp Bizkit sort un album en roue libre qui peine à retrouver les grands heures du LB ravageusement groovy, dansant et second degré. Et quand il y  parvient, on a l’impression que le trait est forcé et manque de spontanéité.

Alternant morceaux pêchus et catchy (Shark Attack), d’autres plus lourds (Get A Life) et plus introspectifs sur la fin, Gold Cobra a du mal à trouver son rythme. D’autant que l’album est (trop) long – 16 titres – et perd en intensité dès que l’on passe la huitième piste. C’est d’autant plus dommage que la bête bénéficie d’une prod « comme à la bonne époque » dirait un vieux con que je connais bien (toute ressemblance avec l’auteur de l’article est purement fortuite).

J’y ai tout de même trouver une où deux pépites dignes des standings « dur$tien » avec notamment la cultissime « Douche Bag » qui va filer tout droit au panthéon bizkitien des morceaux à paroles mythiques mais le compte n’y est hélas pas.

Nul doute que Gold cobra saura trouver son public mais dans l’ensemble ce disque manque d’un petit je ne sais quoi qui lui conférerait ne serait-ce qu’un peu de l’aura de ses glorieux ainés.
Moralité, Gold Cobra n’est impressionnant que par son patronyme reptilien quant à son aspect doré, c’est du plaqué… et même pas du 24 carats.