Wacken Open Air 2011
Wacken Open Air 2011

Wacken Open Air 2011


 

Mercredi 3 août 2011, sept heures zéro zéro – lancement de l’opération « teutonic terror 2011 ».
On s’assoit sur les sacs pour les fermer, on redescend la checklist pour être sur qu’on a rien oublier: tente – ok, duvets – ok, glacière – ok, tonnelle – ok, le bizut – ok, cds pour la route – ok, Gay-Pay-eSse réglé à destination de « Wacken, 25596 Allemagne ».
C’est parti pour 11h de route en direction de la sainte terre métallique!

Oui mes biens chers frères et sœurs, nous voici reparti pour notre pèlerinage annuel dans la Mecque du « Metal à papa », du « Heavy made in Germany », des « chantres du thrash teuton »… oui oui on se moque (un peu) mais on les aime aussi pour ça nos voisins allemands. Point de masochisme dans tout ça car vous l’aurez compris, on l’aime ce petit week end bucolique, pire à peine fini on a déjà hâte d’être au suivant. Adage qui se vérifiera cette année encore et… ha merde! je savais que j’avais oublié un truc: ma polaire! ‘tain mais on se les gèle dans ce pays!

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Une fois n’est pas coutume, nous sommes arrivés le mercredi soir, espérant ainsi avoir une bonne place dans le camping VIP (oui on se la pète en VIP)… las nous ne sommes pas les seuls à avoir eu cette idée et c’est tout juste si nous trouvons un espace pour nous installer.

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Bref, ça se passera gentiment et nous irons terminer la soirée au Karaoke Metal qui vaut son pesant de cacahuètes croyez-moi.

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Jeudi 4 août

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Suite à un détour par le marché médiéval à des fins alimentaires (qu’est-ce qu’on bouffe bien d’ailleurs!), la Wackinger Stage envoie du son pendant que nous mangeons. Je ne sais pas ce que c’est que ce groupe, toujours est-il que c’est simplement horrible, même en fond pendant qu’on mange.


Le heavy teuton ce n’est clairement pas ma tassé de thé. En live, suivant l’humeur ça passe plus ou moins bien. Là ce n’est pas passé. Ambiance mollassonne, groupe sans charisme et morceaux à rallonge – non mais c’est quoi cette version de « Futur World » de 10 minutes qui en plus massacre un des meilleurs morceaux du groupe?
Non vraiment j’ai connu Helloween plus percutant.


Autre monument du heavy allemand, Blind Guardian suivait. Même constat que pour Helloween, ça manque de peps et même si Hansi Kürsch se démène comme un beau diable pour tenir la baraque, il ne passe pas grand chose.


HEUREUSEMENT, il y avait Ozzy en headliner ce jeudi. J’avoue que j’appréhendais un peu de voir le bonhomme sur scène. La récente annulation du Graspop et le souvenir du vieux monsieur presque sénile que l’on voyait dans « The Osbournes » me faisaient craindre le pire.
Et bien non! Certes il n’est plus tout jeune mais il tient son rang! Et de quelle manière! Le combo « Mr Crowley » -> « War Pigs » -> « Barquette de moules » « Bark At The Moon » a marqué les esprits! Quant au final sur « Paranoïd », c’était simplement la cerise sur le gâteau.
Autre point notable: la qualité des musiciens qui accompagnent Ozzy sur scène. Si Blasko (basse) est connu pour avoir officié avec classe aux côtés de Rob Zombie tout comme le batteur Tommy Clufetos, Gus G. – le branle manche notoire – est aussi techniquement doué que vide de tout charisme. Ozzy sait s’entourer c’est une certitude et ce line-up n’a pas grand chose à envier à celui composer de Robert Trujillo, Mike Bordin et Zakk Wylde.
A côté de ça, Ozzy est une légende, qui a confirmé son statut de légende et je lui pardonne bien volontiers de ne plus avoir 20 ans. Reste à savoir combien de temps il va tenir comme ça car très sincèrement, malgré tout le respect que j’ai pour lui, il y a un moment où il faut savoir dire ‘stop’.

Vendredi 5 août

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Cette année, comme les précédentes d’ailleurs, je me suis fait un planning plutôt chargé. Sauf que cette année, je m’y suis plutôt bien tenu, les 2 seuls groupes marqués et boycottés sont Trivium et The Haunted. Le premier parce que « pas motivé » et le second a eu le malheur de jouer en même temps que Kataklysm (le samedi) et à choisir entre un groupe moisi et un que je n’avais jamais vu, la décision a été facile à prendre.

Après Infectious Groove l’an dernier, cette année c’est Suicidal Tendencies que j’ajoute à mon tableau de chasse!
Que dire? Que c’est la même chose qu’Infectious Groove à un mec prêt et que ça envoie pareil? Hé bien oui! A la différence près qu’au bout de quelques titres, Mike Muir se met en mode « moulin à paroles » et qu’il casse de ce fait la dynamique du set. Dommage mais pour le reste, rien à redire! Ca roxait grave! Et puis War Inside My Head c’est simplement magique!


Egal à moi-même, je suis arrivé en retard pour Morbid Angel. J’ai donc vu le dernier tiers du set et j’avoue que je suis resté un peu sur ma faim. Certes ça joue mais il ne se dégage pas grand chose du concert. David Vincent tient la baraque comme il peut, Azagthoth fait sa vie, Tim Yeung envoie la sauce comme il se doit et Destructhor est celui qui s’ébroue le plus en tentant de faire jouer la complicité avec Vincent.
Pas plus emballé que ça donc.


Venu exprès de Californie pour ce concert, As I Lay Dying auraient sans doute mieux fait de rester chez eux. Mais où est le groupe qui nous avait collé au mur en 2007 ici même? Pour résumé, les tatoués nous ont sorti un set qui, bien qu’efficace, a confirmé l’impression du Hellfest de l’an dernier avec des musiciens qui ne forcent plus trop leur talent. Tim Lambesis a, je trouve, perdu en charisme et les autres font leur truc plus ou moins correctement. Nick Hipa sort des solo des moins en moins propres et les chœurs assurés par Josh Gilbert sont faux, super faux, méga faux, archi faux. Je suis déception.


Rions un peu.
Quand j’ai vu leur nom sur l’affiche, je me suis dit qu’un détour pour les voir était obligatoire (un peu comme l’an dernier avec Tarja). Sauf qu’avec Rhapsody… OF FIRE j’ai tenu 2 titres. Leur musique m’est simplement insupportable et les couilloneries de Luca Turilli, le champion de guitare à jabots me tape sur le système. A vrai dire je trouve même ça ringard à souhait… pas autant que Manowar mais pas loin.


En général quand Heaven Shall Burn joue à domicile, ça tabasse sérieusement. Comme en plus, se sont des habitués de Wacken (ils y viennent depuis 2003 – comme moi!), autant dire que c’est gagné d’avance et le nombreux public ne fait que confirmé cet état de fait. Autre confirmation, HSB tient son rang à ce niveau de l’affiche avec un set qui attaque la falaise pied au planché et qui verra naître un des plus gros circle pit des 3 jours. Certes il y a eu un pain énorme sur le début du deuxième titre mais comme de toute façon, tout le monde se sautait sur la tronche… personne n’a rien vu. Bref Heaven Shall Burn a sorti l’artillerie lourde et clouant tout le monde au fond du pré grâce à une setlist judicieuse et une excellente présence sur scène. Ils prennent de la bouteille et se bonifient avec le temps, ils sont bons ces petits.


Il y a 2 ans, je m’étais fait chier comme un rat mort durant le concert de Judas Priest au Zénith. Dans mon pré allemand favori, j’ai cru voir un autre groupe. Certes il manque K.K. Downing à l’appel mais quelle claque nous ont mis Rob Halford & co. A l’instar d’Ozzy, lui aussi n’est plus tout jeune mais le bonhomme a su adapter son jeu de scène et dire qu’il sait tenir son public est un euphémisme.
Côté setlist, je n’ai pas vu passé les 2h! C’était simplement mortel! Il faut dire qu’avec des enchaînement du type: Breaking the Law -> Painkiller -> The Hellion -> Electric Eye -> Hell Bent for Leather -> You’ve Got Another Thing Comin’ -> Living After Midnight, il est très compliqué de faire la fine bouche.
Pour faire simple: Judas Priest EST le Heavy Metal – un point c’est tout.


Ha tiens Celtic Frost remplace au pied levé Cradle Of Filth! Comment? c’est Triptykon? Pourtant la setlist est à 70% constituée de titres de Celtic Frost!
Bon quoiqu’il en soit, Celtic Frost ou Triptykon, ils remplacent Cradle et nous n’avons pas perdu au change.
L’ambiance est lourde, l’interprétation glaciale mais efficace bref ça roxe! Mais je ne m’attarde pas car en même temps il y a Kyuss et ça je veux voir!


Kyuss ce n’est pas mon truc du tout, mais quand j’ai vu la jalousie de certains de mes potes quand je leur ai dit « ha tiens ils sont à Wacken », je me suis dit que ça devait être intéressant pour ma culture perso.
Et quelle claque! Les patrons du stoner se sont eux! Alors certes, on n’est qu’à 50% du line-up d’origine au lieu de 75 (Nick Oliveri ayant encore trouvé moyen de se retrouver en taule) mais quelle claque!
Lights limite psyché, morceaux complètement hors du temps, ambiance exceptionnelle, à vous faire penser que vous n’êtes pas dans un pré en Allemagne mais au milieu du désert californien… le pied.


Que dire qui n’a pas déjà été sur Airbourne? Binaire, foutrement efficace mais parfois usant sur la durée. Nos 4 australiens ont fait leur machin habituel avec tout le talent qu’on leur connait. Pour le coup j’ai trouvé ça moins gonflant qu’au Sonisphere et puis les pitreries de Joel qui grimpe partout, joue avec un projo ou bien s’éclate des bières sur la tête ça me fait toujours marrer. Airbourne a fait du Airbourne.


Apocalyptica je les aimais bien au début de leur carrière. Pas seulement pour leurs reprises mais aussi parce qu’ils apportaient quelque chose d’original au Metal. L’apport de la batterie leur a donné un surplus de puissance musical et visuel en concert, par contre niveau compo la qualité s’en est vite ressentie. Et là, avec le chanteur, c’est juste la dégringolade. Chansons archi mauvaises, interprétations mollassonnes, charisme proche du néant… putain mais il est où le groupe qui headlinait le Hellfest 2006?
Grosse gifle donc, et pas dans le bon sens du terme. Je suis déception (encore).


Samedi 6 août

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Wacken c’est aussi l’endroit des rencontres improbables. Entre les mecs déguisés en lapin, kangourou ou gorilles, ceux qui slamment avec des poupées gonflables maquillées comme Abbath et les gens célèbres dans un état d’ébriété avancé – comme John Schaffer (Iced Earth) qui tient à peine debout au bar VIP et qui manque de se pisser dessus aux chiottes… magique on vous dit!

On commence gentiment la journée avec Moonsorrow et son Pagan Metal bien barré. Son  limpide et prestation assez classe pour nos finlandais qui ne se facilitent pas la tâche de bon matin en sortant des morceaux de 7/8 minutes chantés en finlandais de surcroît.
Bon petit concert pour attaquer un dernier jour plutôt chargé.


Kataklysm fait parti de ces groupes qui viennent régulièrement à Wacken mais que je n’avais jamais pris le temps d’aller voir. Cette lacune est désormais comblée et de quelle manière! Les canadiens envoient du pâté bien comme il faut grâce à leur set dynamique.
Maurizio s’est amusé avec la sécu en lui faisant passer un « security stress test » lors duquel il a voulu voir une avalanche de slammers durant un titre.  Les gars de la sécu ont rigolé et les slammers ont commencé à arriver par paquet de 10. Tout s’est bien terminé, les slammers étaient heureux, les gars de la sécu ont tenu bon et Maurizio beau joueur les a félicité. Voilà, c’était pour l’anecdote mais c’était amusant.

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Pause « miam » ensuite pendant que certains iront voir Crash Diet.


Dir En Grey était censé être une des valeurs sûres de ce Wacken, malheureusement les japonais ont sorti un des sets les plus moisis des 3 jours. Setlist pour le moins douteuses, interprétations calamiteuses – à titre d’exemple Obscure a été un vrai massacre, Kyo ne prenant même pas la peine de chanter la moitié des paroles. La faute a des retours douteux?
Le faible publique présent devant le groupe a eu toutes les peines du monde à se mettre « dans le concert » et il a fallu attendre les 20 dernières minutes pour voir groupe et public sortir de leur torpeur.
Un vrai carnage comparé à ce que l’on avait pu voir en 2007 au même endroit.


Cette année ma curiosité m’a poussé à aller voir Mayhem. La réputation et l’histoire du groupe étant ce qu’elles sont, je me suis dit que de jeter un œil ne serait pas une mauvaise idée car au mieux je découvrirais un truc sympa, au pire je passerais mon chemin. A ceci près que je ne m’attendais pas à voir un groupe aussi piteux. Ha ça pour poser et ramener sa science il y a du monde mais pour le reste… Attila n’a aucun charisme et chante de façon assez catastrophique, Necrobutcher fait vieil alcoolo sur le retour, en fait il n’y a que Hellhammer qui tient un tant soit peu la route, les 2 guitaristes étant réduits à la portion congrue. Et musicalement c’est pareil. Ce groupe est juste dramatique.

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Le concert de 2007 d’Iced Earth m’avait agréablement surpris et sans trop y croire je pensais retrouver cette ambiance assez géniale. Hélas pour moi je tomberais bien vite de haut. Matt Barlow n’est pas Tim Owens et la prestation diurne était bien loin de celle nocturne d’il y a 4 ans avec ses flammes et ses lights de folies.

C’est donc sans trop de regrets que je me dirigerais vers le stand « meet & greet » pour la séance de dédicace de Dir En Grey.
Contrairement à 2007, tous les membres du groupe nous honoreront de leur présence! En revanche pour ce qui est du côté sympathie on repassera, les 5 loulous avaient plus l’air de se faire chier qu’autre chose. On mettra ça sur le compte de la barrière linguistique (ou pas).

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Sepultura m’avait laissé sur une très bonne impression l’an dernier au Hellfest. Cette bonne impression s’est confirmée cette année avec un set monstrueux des brésiliens. Moins best-of que celui de l’an dernier, il n’en reste pas moins que ça envoie du bois, en même temps un concert qui commence par Arise et Refuse/Resist hein… A noter aussi le retour de Choke dans la setlist et le traditionnel final sur Roots Bloody Roots. Sans chichis, classique et efficace: y’a bon!


Très sincèrement, les fantaisies de l’ami Tobias me laisse de marbre. Même si ça a de la gueule, que ça joue, que c’est entraînant ça ne m’intéresse pas.
Vu le peuple devant la scène, il faut croire que nos amis allemands y ont plus que trouvé leur compte.
Mais à choisir en Tobias et Mambo Kurt, j’avoue que je préfère largement allé écouter Abba au Biergarten!


Kreator c’est Kreator, pas de surprise à attendre surtout quand ils jouent chez eux. Zéro surprises côtés set list: tous les classiques y sont (Pleasure To Kill, Enemy Of God, Violent Revolution etc), zéro surprises du côté du show: ça bastonne, en un mot comme en cent: du bon Kreator.
Seule petite info: le fait que le groupe sera en studio à l’automne pour la sortie d’un nouvel album début 2012.


Motörhead c’est comme un peu comme Kreator: ils sont tellement  souvent à Wacken et le groupe est tellement rôdé qu’on ne s’attend pas à voir de trucs incroyables sur scène. Et bien c’est exactement ce qui s’est passé: Motörhead a fait du Motörhead avec un Lemmy plutôt en forme, superbement secondé par Phil Campbell très joueur et un Mikkey Dee des grands soirs.
La set list parcourt comme à son habitude toute la carrière du groupe avec 2 titres du dernier album en date et au moins 1 morceau des 3 disques précédents. Quant au classique final composé de Bomber, Ace Of Spades et Overkill, il sera marqué par 2 pains assez monstrueux et qui ne sont pas dans les habitudes de ces messieurs.
Du bon Motörhead sans être du grand Motörhead.


Children Of Bodom ou plutôt « l’Alexi Laiho live show » à base de « fuck this fuck that » était le dernier concert du fest.
Egal à lui-même, le sieur Laiho posera et fera son barnum habituel. Parfaitement inintéressant donc d’autant que la prestation partira en vrille, un coup parce qu’il oubliera les paroles, un coup parce qu’ils joueront n’importe comment. Bref je les laisserais dérrière moi bien vite d’autant qu’il se mettra à tomber en 5 minutes toute l’eau qu’on nous avait annoncé sur les 3 jours. Bref j’étais bien sous la tonnelle à siroter mon coca pendant que les fans de Bodom jouaient dans la boue.

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Alors cette édition 2011?

Comme je vous le disais en préambule, à peine terminer, on a déjà hâte d’être à l’année suivante pour remettre ça! Sauf que cette année je nuancerais un chouilla mon enthousiasme car aucun concert ne m’a mis un monster « kick in the ass ». J’ai vu de bonnes choses, pour la première fois aussi j’ai vu des choses très moyennes mais rien qui me donnent envie de me jeter sur la tente de mes voisins en hurlant de bonheur. L’an prochain peut-être? qui sait? Vu ce qui est d’ores et déjà annoncé ça se pourrait bien!

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3 Comments

  1. Kenji

    Mec ça fait des années que je te suis avec assiduité, et chaque report du Wacken est un vrai régal 😀 continue je suis fan number one

  2. Choukmir Express

    encore un report du feu de dieu comme tu sais si bien les faire 😉

    en espérant refaire parti de la team l’an prochain 😉

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