Je m’étais déjà plus ou moins intéressé à Soilwork à l’époque de Stabbing The Drama. En ce temps là, j’avais trouvé l’album très bien (grosse erreur avec le recul), qu’en est-il aujourd’hui alors que les suédois déboule avec rien de moins qu’un double album intitulé The Living Infinite.

Vous comprendrez donc aisément pourquoi le traditionnel résumé des épisodes précédents va tourner court puisque j’en ai tous loupé un paquet. Au mieux je peux dire que je me suis intéressé à la carrière de Speed Strid au travers de Terror 2000 et Disarmonia Mundi.
Bref, Soilwork nous propose en guise de neuvième album rien de moins que 2 disque. En général, l’exercice est périlleux et il arrive parfois que l’on entend que lorsqu’un groupe sort un double album, c’est qu’il n’a pas été capable de faire le tri dans ses compos. Selon les dire de Strid, ici c’est un choix mûrement réfléchi et aussi un challenge pour le groupe.

Soilwork - The Living Infinite

Le moins que l’on puisse dire c’est que sur les 88 minutes de l’ensemble, Soilwork s’en tire plutôt bien voir même très bien. Sur le premier disque, les riffs font mouches quasi systématiquement, les mélodies sont imparables et le groupe n’est jamais aussi bon que lorsque les rythmiques sont soutenues (Spectrum Of Eternity, This Momentary Bliss).
A l’inverse je les trouve plus poussif dès que ça ralentit un peu (Memories Confined ou Whispers And Lights). Mais ce qui me hérisse le poil au plus haut point se sont les breaks qui cassent parfois des dynamiques dantesques sans rien apporté au titre.

Le second disque suit plus ou moins le même schéma, des titres excellents (Leech, Parasite Blues) se tirent la bourre avec d’autres plus quelconque (The Living Infinite II) même si l’ensemble est cohérent. Ceci étant, on sent clairement une petite baisse d’inspiration.
Pour ce qui est de l’interprétation, dire que Speed Strid gère sa voix parfaitement relève de l’euphémisme pur et simple. Aussi bien quand il hurle que sur le chant clair il est tout simplement irréprochable! Que dire également de Dirk qui, à la batterie, sans être aussi exubérant que lorsqu’il travaille avec Devin Townsend, sort des plans qui laissent pantois, quant aux solos, ils font le taff sans être de la branlette, bref c’est tout bon là aussi. Le tout est servi avec une prod nickel ce qui ne gâche rien.

Soilwork réussi donc son pari de proposer un double album qui varie les plaisirs sans pour autant gaver l’auditeur avec des titres inutilement longs ou pompeux. Il y a des hauts et quelques bas et je ne suis pas convaincu qu’un seul album compilant le meilleur de ces 2 disques aurait été supérieur… parce que bon courage pour faire le tri tant The Living Infinite regorge de bons titres.