Question à 30 centimes d’euro : que se passe-t-il quand on prend les Abbott brothers (50% de Pantera) et qu’on y ajoute Patrick Lachman et Bob Zilla ? La réponse c’est du Pantera sur vitaminé qui nous ferait presque regretter la fin tragique de ce groupe mythique.

Oui car ce premier opus de Damageplan ne peut nié sa parenté avec le défunt groupe texan.

Damageplan - New Found Power

On y retrouve certaines des caractéristiques qui ont fait le charme de ce dernier à savoir des riffs bien aiguisés, des solos suraiguës signés Dimebag Darrell et des rythmiques pachydermiques envoyées par un Vinnie Paul dans une forme tonitruante. Même le chant de Patrick Lachman n’est pas sans rappelé celui de Phil Anselmo… sur les premiers titres de l’album du moins.
Vient alors la question qui fâche : est-on en présence d’un clone de Pantera ? car on retrouve quand même sur ce disque la majeure partie de ce qui a fait le succès du groupe de Dallas. Et bien non car si Lachman tente au début de suivre la voie tracée par Anselmo, il n’a néanmoins pas la même capacité à beugler et fait vite montre d’autres talents vocaux sur la suite du disque. Capable de varier son chant très rapidement, d’alterner les hurlements et les passages chantés sans problèmes, il propose une variété qui fait défaut à Anselmo.
Il en va de même pour les titres. Si au début, on se dit que ça sonne Pantera à fond, après plusieurs écoutes, on se rend compte que le groupe prend un virage intéressant qui aurait pu être le chemin suivi par Pantera mais qui donne en fait une identité propre à Damageplan. Le ralentissement de certains tempos (Save Me) et la lourdeur du son lui permettent de se démarquer de son « collant » prédécesseur même si les idées de basses restent plus ou moins les mêmes.
A noter la présence de Corey Taylor en invité de luxe sur le titre Fuck You, petit chef d’œuvre de poésie au niveau des paroles et chef d’œuvre tout cours au niveau de la hargne.

C’est direct, c’est méchant bien comme il faut et à ceux qui se demandait si ce groupe serait juste « une suite » à Pantera, je réponds clairement NON. Damageplan se forge sa propre identité grâce à cet excellent album et on ne peut attendre de les voir en tournée qu’avec impatience !