Découverte par hasard pendant mes années collège (c’est vous dire de quand ça date) sur la BO de Demon Knight, un film inspiré de la série culte Les Contes de le Cryptes, Cemetery Gates m’a enfin permis de mettre un son sur un groupe dont je voyais le nom partout sans savoir exactement ce que ça donnait musicalement.

C’est alors que je me suis mis en quête de trouver l’album contenant le chef d’œuvre pour savoir à quoi pouvait bien ressembler le reste. Finalement, avant de tomber sur Cowboys From Hell, je me suis mis sous le coude les autres classiques du groupe et puis un jour…

*AHEM* Par où commencer quand on s’attaque à un disque comme celui-là ? C’est vrai, il y a tellement de choses à dire.

Pantera - Cowboys From Hell

Il est, pour moi, le disque fondateur de ce qui deviendra plus tard la marque de fabrique du groupe à savoir : le timbre éraillé qui caractérise la voix d’Anselmo, le son de guitare de Dime reconnaissable à la première note et cette batterie rouleau compresseur d’une régularité métronomique que l’on doit à Vinnie Paul, le tout dans un style oscillant entre thrash, rock sudiste et parfois blues. En un mot comme en cent : du PANTERA messieurs dames.

Dans son ensemble, le disque porte la trace du hard fm et du thrash des années 80. Stylistiquement, on retrouve certains plans typiques de l’époque (Psycho Holiday) et la prod marque au fer rouge la période de laquelle date le disque. Suivant les titres, cette influence est plus ou moins présente et il claire qu’avec 15 ans de recul, certaines chansons n’ont pas forcément bien vieillies. A l’exception de Cowboys From Hell qui malgré le génie qui l’habite est 100 millions de fois meilleure en live et de Cemetery Gates qui fait parti du mythe, le reste de l’album est un enchaînement de brulôts métalliques et une avalanche de riffs tous plus géniaux les uns que les autres mais les chansons ne sont malheureusement pas toujours du même calibre. Des titres comme Primal Concrete Sledge, Domination ou bien Heresy sont des tueries sans nom – souvenez du grandiose live des Monsters Of Rock enregistré à Moscou en 1992 raaaaaaaaaaaaaaaaah !!!!!!!!!

On se retrouve aussi avec quelques ovnis du genre de Shattered – qui je traduirais par ‘châtré raide’ vu comment chante Philou. Véritable morceau de bravoure au confins du heavy et du speed métal avec cette rythmique rouleau compresseur accompagné par le chant de Rob Halford (ou Dee Snyder c’est selon) *ha on me dit dans l’oreillette que c’est toujours Phil qui chante* et ce solo hallucinant sorti d’on ne sait où ni comment. C’est principalement sur ce titre qu’on sent le passé glam rock du groupe refaire surface avec insistance.

Plus j’avance dans ma chronique et plus je me rends compte que, si les chansons ont un peu vieillies sur disque, en live ça faisait toujours office de référence au milieu de la pléthore de hits composés par Pantera.
Ceci dit, il y a des morceaux qui sont un cran en dessous du reste. Clash With Reality ou Medicine Man qui malgré des moments d’anthologie ne soutiennent pas la comparaison avec le reste des 12 titres. De même, Message In Blood et The Sleep sont assez inégaux comparés au reste. Mais on ne peut pas tout réussir dès le premier album, cependant on peut se permettre de conclure sur The Art Of Shredding pour un final magistral !

En 1990, CFH a du en claquer plus d’un et il tient encore la dragée haute à pas mal de disques récents mais le poids des années fait que…
Si au moins 2 des titres sont intemporels, le reste accuse un peu le poids du temps à quelques exceptions près. Quoiqu’il en soit je le répète, CFH reste un disque grand qui préfigure de ce que sera le grand Pantera avec ce que je considère comme leur masterpiece: Vulgar Display Of Power.

Prepare your mouth for a war.