Mean To An End… voila un titre lourd de sous entendu pour Biohazard. Car avec un huitième album qui se veut celui du retour au source (comprendre époque Urban Discipline / State Of The World Address), le groupe joue gros après 3 albums par vraiment convaincant.
Retour gagnant ou vautrage total ? Voyons voir ça.

Les premières notes du disque mettent immédiatement la puce à l’oreille (et encore, la puce tient plus de mammouth qu’autre chose) : ces accords ne sont pas inconnus. On se met à cogiter pour savoir où on a déjà entendu ça… le temps qu’on tilte que c’est du repompé dans les grandes largeurs d’Urban Discipline, on est déjà rendu au troisième titre sans que cette impression d’auto plagiat nous ait quitté.

Biohazard - Mean To An End

Biohazard boucle la boucle en tentant de reprendre ce qu’il a fait de mieux par le passé… seulement ça ne prend pas. La pale copie des riffs monumentaux de ses glorieux albums précédents ne passe pas. Non seulement la copie est bâclée et pas inspirée mais en plus elle a le don de saouler à une vitesse supersonique. Tout est conventionnel, vu, revu, re-revu et j’en passe. On s’ennuie ferme dès le milieu… DU PREMIER TITRE ! Pour arriver au bout, il faut faire autre chose en même temps, histoire de ne pas trop prêter attention à ce qui nous tombe dans les esgourdes.

ersonnellement j’ai craqué au milieu du dixième titre… qui s’avère être le dernier. Malgré toutes leur bonne volonté, ces messieurs nous font du sous Biohazard qui donne presque l’impression que cet album a été fait pour être fait parce qu’ils font 500.00 autres choses à côté (non Evan on ne peut pas faire du porno avec sa bonne femme et composer un album correct c’est pas possible ça se saurait). Ajoutez à cela une prod tout juste honnête et vous verrez aisément pourquoi la pilule passe plutôt mal.

La seule chose qui sauve Mean To An End d’un naufrage façon Titanic se sont les solos. Parvenir à faire aussi bien que Bobby Hambel dans sa période faste n’est pas donné à tout le monde et dans le cas présent, notre guitariste s’en tire avec les honneurs. Pour le coup on dirait presque que c’est Bobby lui-même qui a ressorti sa 6 corde pour l’occasion.

Mean To An End porte donc un titre prémonitoire vu le peu de créativité dont il fait preuve. Les Brooklyn boys nous avaient habitué à beaucoup mieux et le groupe paye ici le prix de la dispersion professionnelle de ses membres. Il va peut-être falloir penser à arrêter les frais car à ce stade la seule chose qu’on est tenté de dire c’est « pffff un Biohazard de plus ».