Quand y’en a pour un… y’en a pour deux! C’est ce que je me suis dis en me retrouvant nez à nez avec Mark Hunter et Rob Arnold, respectivement chanteur et guitariste de Chimaira. Retour sur une interview plus culte que la première réalisée il y a 2 ans.
C’est avec Rob que l’entretien débute, il sera ensuite remplacé par un Mark très joueur. Comme d’hab serais-je tenté de dire.

Chimaira - Chimaira

NicKo:Je suis ravi de vous voir t’as pas idée!
Rob: ha bah merci c’est sympa!
NicKo:Vous êtes attendu par pas mal de monde!
Rob: (rires) oui il paraît, c’est à la fois grisant et assez flippant comme sensation… mais je suis confiant!

NicKo: Petit retour en arrière d’abord. Pourquoi avoir choisit de sortir un DVD après seulement 2 albums?
Rob: Je pense que notre DVD est différent de ceux des autres groupes. Beaucoup sortent des mégas concerts avec énormément de moyens pour toucher un très large public. Ca a l’air cool, et ça doit l’être, mais on a préféré avoir une approche différente. On a voulu faire quelque chose « d’éducatif » et montrer ce qu’est la vie d’un groupe qui se bat, qui se bouge, avec ses hauts et ses bas. Montrer qu’on est juste des gens normaux qui font du métal et qu’on est pas à rouler en limousine, à se trimbaler avec des putes et rouler en Ferrari. A part Metallica dans le métal personne ne peut se le permettre (rires). On a voulu montrer aux fans ce qui nous sommes en réalité et je pense qu’ils ont apprécier. En plus au départ on ne pensait pas vraiment faire un DVD. C’et notre manager qui a débarqué un jour en disant « les mecs je vais vous filmer ». On a dit « ok » et il s’est avéré qu’au final ça rendait bien donc on a proposé notre vidéo à Roadrunner qui a aimé.

NicKo: J’ai adoré le doc…
Rob: Merci:)
NicKo: Je me souviens du passage où t’es dans ta bagnole et où tu parles du départ d’Andols. T’as l’air en colère, triste, affecté… comment avez-vous vécu le départ d’Andy? Parce que j’imagine que ça n’ pas du être simple.
Rob: Il ne me l’a pas dit directement. En fait on savait tous que ça allait arriver, le truc c’est qu’on ne savait pas quand. Ca faisait un petit moment qu’il ne se sentait plus trop à l’aise dans le groupe. C’est mon pote, je l’adore, je le connais depuis le lycée mais je le voyais s’éloigner de moi comme un accroc à l’héroïne. Au départ il était tout souriant, il s’éclatait et plus ça allait plus il tirait la gueule, il avait perdu son sourire. Il avait du mal à gérer la pression des tournées, de la vie sur la route, la vie loin de sa famille, de sa copine. Et puis le jour où il s’est décidé, il a appelé notre manager qui l’a dit et à Mark et Mark me l’a dit. J’étais scié, furieux, triste, enragé… et je ne savais pas quoi penser. Mais d’un autre côté, ce n’était pas si terrible que ça car on s’était tous plus ou moins préparé à ça. On s’est tout de suite repris en main et on s’est demandé « ok qu’est-ce qu’on fait? »

NicKo: Depuis vous avez changé de batteur de 2 fois. Il y a eu Ricky (ndr – Richard Evesand ex-Soilwork) et puis il y a maintenant Kevin (ndr – Taley ex-Misery Index)…
Rob: (me coupant la parole) Quand on a appris qu’Andy nous quittait, on était en tournée avec Soilwork. On s’entendait super bien avec Ricky, on le trouvait excellent et puis il s’intéressait à nous et nous a dit qu’il aimerait venir aux USA. On s’est dit que c’était l’occaz! On le connaissait, on savait comment il jouait, on n’a même pas eu besoin de l’auditionner. On s’est « ok c’est parfait » et puis on avait un autre batteur en vue et c’était Kevin Taley, qui nous a été recommandé par Kerry King (Slayer). Mais comme on n’avait jamais vu Kevin jouer et qu’on connaissait Ricky, on a pris Ricky. Mais malheureusement ça n’a pas marché, comme tu as pu le voir dans le DVD. Il y eu des clashs, trop de fortes têtes ensembles ça créé des tensions. Et puis il y a tous ces petits trucs auxquels on n’a pas pensé comme le fait d’avoir un européen travaillant aux USA. Il y a toute la paperasse, le coût de la vie, les visas, il ne pouvait pas avoir de compte en banque, d’appartement, de téléphone portable. Tout ces petits trucs de la vie de tous les jours qui te manques cruellement quand tu es dans cette situation. Donc c’est parti en vrille à cause de ça. Quelques jours après le départ de Ricky, on a appelé Kevin qui a débarqué le lendemain. On s’est dit qu’on a été un peu bête et qu’on aurait du prendre Kevin avec nous depuis le départ. Il est incroyable! C’est un excellent musicien, il a le talent, l’attitude, la passion. Il aime la musique autant que nous et il aime la musique que nous faisons.

NicKo: Selon toi, qu’at-il apporté à Chimaira? S’est-il impliqué dans l’écriture de l’album?
Rob: Complètement. Il a apporté une attitude et état d’esprit qu’on n’avait pas avant. Andy est un batteur génial, extrêmement doué et un super technicien mais il lui manque le coeur. Il jouait ses parties à la perfection mais Kevin fait plus que ça. Il apporte une touche, un truc que je ne saurais expliqué, un feeling particulier dans chacune de ses frappes… En fait Andy jouait parce qu’il le devait et Kevin joue parce qu’il aime ça, je crois que c’est ça en fait. Il y a une vraie passion chez Kevin. En plus il s’implique, il donne son avis sur tout, l’écriture, les arrangements, il apporte des idées et ça pour moi c’est tout nouveau. C’est génial d’avoir quelqu’un qui te complète et t’oriente vers une voie que tu n’aurais pas forcément explorée. Je n’ai jamais connu ça avec Andy. Je lui disais « tu fais ça là et ça ici » et voila. Avec Kevin on est sur la même longueur d’ondes.

NicKo: Penses-tu que Kevin vous ait donné un nouvelle direction au groupe sur cet album?
Rob: On avait envie de faire un album de ce type depuis longtemps. Kevin a apporté ça pierre à l’édifice donc je ne pense pas qu’on puisse lui donner tout le crédit pour ce changement mais il y a contribué c’est certain. Je pense que l’arrivée de Kevin nous a poussé à nous remettre en question en tant que musicien. Ca nous a permis de repousser nos limites et de pondre cet album. Avec Andy, je ne suis pas sûr que nous serions arrivés à ce résultat.

NicKo: Sur ‘Chimaira’ vous avez clairement levez le pied. Le disque est plus sombre, plus lourd. Pourquoi ce choix?
Rob: Si tu veux c’est un peu comme une montagne russe. Les parties rapides de cet album sont plus rapides que tout ce qu’on a fait avant mais les parties plus lentes sont les plus lentes que nous ayons composées. Je pense que tu fais allusion aux tons et aux ambiances sur le disque, à ce côté dépressif qui s’en dégage.
NicKo: oui ce côté vraiment pesant… comme si ça sommeillait chez vous depuis un moment que vous vous étiez enfin décidé à montrer ce nouveau visage.
Rob: Je pense que c’est ce qui était en nous au moment où nous l’avons écrit. On était sur la route non stop et finalement, on rentre chez nous le vendredi… pour se retrouver le lundi en studio après 2 ans de tournée. sans break. En plus nous n’avions rien écrit parce que nous avions du gérer ces changements de batteurs. Chaque fois qu’on pensait en avoir finit avec un, il fallait repartir à zéro. Faire des répétitions pour intégrer le nouveau pour qu’il y ait ce feeling entre nous. On a commencé à écrire sans vraiment savoir où nous voulions aller mais je savais que j’avais besoin de faire quelque chose de nouveau, d’épique, de complexe. On voulait faire un album plus profond que tout ce qu’on avait fait, on a voulu sortir du carcan dans lequel on était et montrer que nous n’étions pas un groupe de suiveur. On s’est donc laisser porter par notre état d’esprit du moment… très mélancolique, très porté sur Nine Inch Nails.

NicKo: Penses-tu que se soit l’album de la maturité?
Rob: Oui.

(silence)

Mais au prochain je te dirais la même chose tu vois ce que je veux dire?

NicKo: Ok alors je vais te poser la question différemment. Dirais-tu que c’est un album que vous deviez faire? Un truc que vous aviez en tête depuis un bon moment.
Rob: Complètement. Je savais que cet album devait être fait et je savais comment il devait être fait. Ca ne s’est pas passé sans problèmes car tout le monde dans le groupe ne partageait pas ma vision des choses. Il a fallut convaincre les membres du groupe mais aussi le label. C’est un groupe risque pour nous de sortir un album avec des chansons si longues, sans réel single. On sait qu’un groupe comme nous, qui fait de la musique « extrême » n’a pas de clip qui passe sur Mtv et n’a que peu d’exposition radio. Mais on a voulu un album aussi « vrai » que possible qui aurait du succès non pas parce qu’il passe à la radio mais tout simplement parce qu’il est bon.

NicKo: Je reviens un instant sur le DVD. Tout le monde est d’accord pour dire que vos concerts sont énormes. Tout le monde est aussi d’accord pour dire qu’il n’y a pas assez de live sur ce DVD. Est-ce que vous avez des projets d’album live ou de DVD live dans vos cartons?
Rob: Bien sur. Mais vois les choses sous cet angle: si on avait sorti un DVD live avec du basktage et tout ça, on nous aurait dit « ha oui mais on veut vous voir en studio, on veut vous voir comme vous êtes » etc etc. Vous voulez du live? Venez nous voir en concert.
Mais oui on sortira quelque chose… un jour!

Rob sirote son coca light et jette un oeil sur mes questions (écrites en français – précision d’importance).

Rob: « Tout le monde », c’est une chanson de Megadeth ça!
NicKo: Heu.. oui sur Youthanasia.
Rob: Et ça veut dire quoi « Tout le monde »?
NicKo: En anglais ça veut dire « everybody »…
Rob: ha… (il se met à chantonner la chanson) j’y comprends rien (rires), tu peux me traduire?

S’en suit une traduction du refrain de « A tout le monde » de Megadeth suivi d’un débat sur le meilleur album du groupe qui a ensuite dérivé en discution sur Scarve, Rob venant de choper le CD.
Au bout de 5 minutes on se décide à conclure car Mark arrive.

NicKo: La dernière pour toi et la plus débile, quelle est la question la plus con qu’on t’ait posé en interview ?
Rob (dubitatif):Je n’en ai aucune idée. Je suis nul pour trouver des trucs marrants à dire pour répondre à ce genre de questions.

Quelques secondes de réflexions plus tard…

Rob: Si je sais! ce n’est pas vraiment une question stupide mais une situation plutôt marrante. On était en Hollande et un kid de 14/15 ans arrive pour m’interviewer et il m’a pris pour Mike D. de Killswitch Engage. Il m’a posé toutes ses questions sur KSE et je suis rentré dans le trip en me faisant passer pour Mike. Je répondais n’importe quoi et je l’ai fais passé pour un andouille.

Après quelques palabres et les prosternations d’usage, Rob va finir son coca light à la table d’à côté pendant que Mark attaque le sien face à moi.

Mark: On se connaît non?
NicKo: Heu bah oui on s’est rencontré y’a 2 ans et on s’est recroisé l’an dernier au Fury Fest
Mark: Oui oui je me souviens, c’est toi qui m’avait demandé un nouvel album tous les 6 mois! (rires)
NicKo: Vi vi c’est moi, ta mémoire m’épate:)

Il éclate de rire

NicKo: Bon allons-y. Je l’ai déjà demandé à Rob mais j’aimerais que tu me dises pourquoi vous avez choisi de ralentir un peu sur cet album?
Mark: En fait il y a un peu de tout, on a ralenti certaines choses tu as raison mais on en a accéléré d’autres. Je pense que là où on fait la différence par rapport à avant c’est qu’il y a bien plus d’énergie derrière ce que nous avons fait. Prends Nothing Remains par exemple, la chanson ne prend vraiment qu’à partir du break au milieu. C’est très lourd et puis d’un seul cou ptu te prends toute cette énergie comme un coup de poing dans l’estomac. C’est violent, c’est brutal, c’est agressif.
On s’est rendu compte que certaines de nos chansons ne prenaient vraiment vie qu’en live et qu’elles prenaient une autre dimension. Ca a changé notre approche pour l’écriture, on y a mis plus de groove tout en gardant les parties qui arrachent la gueule.
(il se met à heabanger en poussant une sorte de grognement)
On a choisit l’approche « montagne russe » comme dit Rob. C’est heavy, heavy, heavy et d’un seul coup ça part. BOUM tatatatatatatata. Ca défonce tout.

NicKo: Qu’est-ce qui vous a influencé pour cet album?
Mark: Difficile à dire, ça dépend du point de vue.
NicKo: Si tu prends Nothing Remains par exemple, après le bridge, y’a un solo qui ressemble beaucoup à du Nile. Est-ce qu’il faut chercher de ce côté là?
Mark:Pour être honnête, il y a 3 jours je n’avais jamais entendu parler de Nile.
NicKo: Mais tu vois ce que je veux dire?
Mark: Oui (silence) Je suppose qu’on est intéressé par les mêmes choses (il rigole tout seul). Tu n’es pas le premier à me dire ça mais c’est une pure coïncidence. J’ai écris ce riff qui sonne un peu arabe / oriental en pensant faire un truc épique. Peu importe l’origine des sons c’était mon idée première. J’ai voulu tenter de faire original en apportant un plus à notre musique, une autre dimension mais…

Nile est un pure coïncidence (rires)

NicKo: Considères-tu cet album comme plus abouti que le précédent?
Mark: Absolument. Je trouve que pour celui-là on a été bien plus concentré sur la musique, le chant, les paroles. sur le précédent on se présentait au monde, là on a grandi, mûri et on montre vraiment ce qu’on sait faire. On a beaucoup appris en tant qu’individu, on a passé 2 ans sur les routes. On était des petits cons quand on a commencé maintenant on est.. des vieux

(rires)

NicKo: Arrêtes on a le même âge, je suis pas un grand père!
Mark: T’as raison c’est dans la tête!

(rires).

Mark:Mais être en tournée c’est prendre un an tous les jours tu sais. (il réfléchit). En gros je dois avoir 600 ans maintenant

(rires)

NicKo: Chimaira est évolution majeure pour sur le plan musical, quelle pourrait-être la prochaine?
Mark: MMMM on a fini cet album samedi dernier, le mastering et tout ça. On est mardi donc ce à quoi on pense maintenant c’est tournée. Je vais répéter un truc que je dis souvent et que j’ai dis quand on a monté Chimaira: je ne veux pas être dans un groupe qui sort le même album encore, encore et encore. Se sera le noyau, se sera toujours nous, se sera en fonction de notre humeur, de la direction qu’on voudra prendre à ce moment là, de l’influence des fans.
A mon avis et ce n’est que pur spéculation de ma part, on va s’embarquer dans une aventure prévisible et imprévisible à la fois. Et on verra bien où ça nous mènera.

NicKo: Partant de ça, vu que le groupe devient de plus en plus célèbre, où est-ce que tu vous vois dans 2 ans?
Mark:MMMM Ici à Paris avec toi en train de me poser des questions hallucinantes (rires)
NicKo: Fais gaffe je prends note!
Mark: pas de problèmes! (rires)
NicKo: En fait je me demandais si tu n’avais pas de grande ambition pour Chimaira.
Mark: Évidemment. quand tu montes un groupe tu n’as qu’une envie: remplir des stades. Tu t’imagines comment se sera etc etc etc Et puis tu te vois faisant de la musique toute ta vie car tu as un succès monstre. Bien sur qu’il faut avoir de l’ambition et avoir autant de succès que possible, mais il ne faut pas que tout ça prenne le dessus sur ta créativité, sur l’intégrité du groupe. Moi je marche ça: je joue, je vois comment ça se passe, je tache de faire de bons albums et de gagner de nouveaux fans avec chaque nouvelle sortie. C’est comme ça que je vois les choses. Je veux revenir dans 2 ans, t’avoir en face de moi pour refaire une interview. Et puis on remet ça 2 ans après encore et encore. Du moment que je fais de la musique, que je m’éclate dans ce que je fais, je suis heureux.

Rob Arnold & Mark Hunter

Rob Arnold & Mark Hunter

Quelles sont les premières réactions face à Nothing Remains ?
Mark: C’est la seule chanson qui a filtré pour l’instant mais ceux qui ont entendu l’album, principalement des journalistes, ont aimé. Quand on joue Nothing Remains live, les fans sont là « holy fuck this song kicks some major ass ». Pour l’instant on a principalement du positif et sur notre forum il devait y avoir 700 personnes à parler de la chanson. D’après ce que j’ai compris 699 ont aimé (rires). En toute honnêteté, sur 700 je pensais que seulement une centaine apprécieraient le morceau et que les 600 autres détesteraient. Donc je suis super content et surpris que les fans aiment à ce point.
NicKo: Je t’avouerais que j’ai été surpris la première fois que je l’ai entendu. Je connais pas mal de gens qui s’attendaient à un truc style Power Trip. Ca a surpris tout le monde cette nouvelle orientation.
Mark:Je vois ce que tu veux dire, sur notre forum, la personne qui n’a pas aimé la chanson pensait avoir Power Trip Part.2! Pourquoi? quel intérêt?
NicKo: J’étais un peu comme ça après la première écoute. Je me suis demandé ce qui vous était passé par la tête pour faire ça. Nothing remains toute seule a l’air d’un ovni si on regarde tout ce que vous avez fait depuis le début. Puis j’ai entendu l’album et là j’ai compris.
Mark: Je suis complètement d’accord avec toi. C’est ce que j’ai essayé d’expliquer aux gens sur notre forum. Comment condenser 1 heure de musique dans une chanson de 5 minutes? C’est difficile de faire comprendre aux gens que cette chanson n’est qu’une toute petite partie d’un ensemble et que dans cet ensemble, elle prend tout son sens. Énormément de gens ont du mal à comprendre cela… mais je suis rassuré y’en a au moins un qui a compris sans qu’on lui explique (et il explose de rires).
Plus sérieusement, il va falloir faire passer le message qu’il n’y aura pas de Power Trip Part.2, qu’on refera pas 2 fois le même disque. J’espère que les gens nous suivront dans notre évolution sinon ben… que dire de plus? Tant pis c’est dommage pour eux et pour nous. On adore cet album et on espère que les fans l’aimeront autant que nous.

NicKo: Pourquoi avoir repris Ben Schigel pour produire cet album?
Mark:Comme tu le sais (il me fait un clin d’oeil), Ben et moi sommes amis depuis très très longtemps et il a produit This Present Darkness ainsi que The Impossibility Of Reason. Donc on ne l’a pas vraiment choisit, il s’est imposé à nous comme une évidence. On était très content de son travail sur l’album précédent et selon moi c’est le seul qui soit capable de capter l’essence même de Chimaira. Le fait qu’il nous connaisse, qu’il sache comment on fonctionne et cette confiance qu’il y a entre nous font que c’est lui et pas un autre. Et puis on ne voulait pas d’un producteur qui aurait imposer son son tu vois ce que je veux dire…
NicKo: Histoire d’éviter de répéter l’épisode Pass Out Of Existence?
Mark: M’en parle pas. Je suis toujours dégouté par le son de ce disque. Un vrai gâchis.

Il a perdu son sourire.

Mark: Ca me fait chier que ce disque ait un son aussi merdique.
NicKo: Faut arrêter il n’est pas mauvais non plus.
Mark: Justement c’est bien là le problème! Le disque est pas mal mais il est saboté par la prod.

Et il se replonge dans son coca light.

NicKo: Bon on va finir sur une connerie, ça te va ?
Mark (en se marrant): GO!
NicKo: Quelle est la question la plus con qu’on t’ait posé en interview?
Mark: HAHAHA! J’en ai une bonne!
NicKo: Vas-y.
Mark: Il m’est arrivé plusieurs fois qu’on me prenne pour Adam de Killswitch Engage et…
NicKo: Quoi toi aussi?
Mark: Pourquoi tu me dis ça?
NicKo: Parce que Rob m’a sorti presque là même chose tout à l’heure!
Mark (il explose de rire): Normal ça nous est arrivé le même jour. Il faisait Mike D. et je faisais Adam. Je te raconte pas le duo!
NicKo: J’imagine. Un p’tit mot pour finir?
Mark: C’était super cool de te revoir et de voir qu’on est attendu par le public français. On va revenir très vite pour des concerts et avec du très lourd!
NicKo: Genre?
Mark: In Flames
NicKo: Je t’ai déjà dis que je vous aimais?
Mark: Au moins 20 fois (rires)

Un immense merci à Rob et Mark pour ses 40 minutes de bonheur. Merci également à Roadrunner France.