2 ans après la claque Urban Discipline et un divorce peu amical avec Roadrunner, revoila le gang le plus célèbre de Brooklyn : Biohazard. Adopté par Warner, le groupe sort  State Of The World Address, masterpiece inusable et inébranlable dans la discographie du groupe.

Evitant l’écueil du « on prend les mêmes et on recommence », Biohazard déboule toute guitare dehors avec un album sévèrement burné où le métal à remplacé le hardcore… et pourtant les racines sont toujours là. Nos 4 compères réussissent l’extraordinaire tour de force de sortir l’album parfait en matière de crossover métal/hardcore/rap.

Biohazard - State Of The World Address

Comme je le disais, cet album est résolument plus métal tant au niveau du son (achtung grosses guitares incisives de sortie) qu’au niveau des compos tout en gardant de gros passages à mosh parts et ce chant typique où chacun gueule à son tour avant que tout le monde ne s’y colle (raaaaaah lovely).
Les morceaux bénéficient toujours de textes extrêmement politisés. Biohazard choisit d’aborder des thèmes plus généraux comme la politique américaine, la guerre du Vietnam (Remember), la place de l’Homme dans la société et réussi encore une fois le tour de force de rendre le tout percutant grâce à des compos tout simplement mortelles. Quelques exemples ? State Of The World Address, Down For Life, What Makes Us Tick etc…

Par ailleurs on sent aussi que le groupe a mûri dans sa façon d’écrire, la seconde guitare n’étant plus là seulement pour renforcer la rythmique sur les couplets mais aussi pour y ajouter des harmonies supplémentaires. De même, les riffs sont plus variés et on ne part plus aussi souvent sur des morceaux speeds. On joue énormément sur les ambiances, les effets de guitares et quelques samples très discrets mais ultra efficaces. En parlant des changements de rythme, j’ai oublié de vous parler d’How It Is, chanson bien lourdingue et lente où leur pote Senn Dog (Cypress Hill) vient leur donner la réplique pour 4 minutes de bonheur intense.

Ceci étant dit, ça ne les empêche pas de ressortir leurs vieilles recettes de l’intro qui démonte suivi d’un départ en trombe (Each Day) ou bien tout simplement du titre qui démonte tout du long (Cornered et son bridge sur fond de basse où ça gueule non stop). Bref ça ne les empêche pas de finir sur une note originale avec une chanson cachée a capella où l’on retrouve Senn Dog pour un petit délire entre potes.

Suite au succès d’Urban Discipline, on sent que le groupe a bénéficié de moyen bien plus conséquent et se la ressent sur la production. Plus moderne, plus puissante, on sent l’envie d’en mettre plein les cages à miel et croyez moi l’objectif est parfaitement atteint.

Culte sur toute la ligne.