Ce qu’il y a de bien avec Belphegor, comme avec AC/DC ou encore Iron Maiden dans des registres différents, c’est qu’on sait exactement où l’on va. Le comment est plus sujet à discussion.

C’est bien du « comment » dont il va être question aujourd’hui. Helmut et son crew officient toujours dans un registre Black/Death, pas de surprise de ce côté là. Cependant l’ensemble est plus calme qu’à l’accoutumée.

Belphegor - The Devils

De là à dire que les autrichiens ont mis de l’eau dans leu faux sang, il y a un pas que je ne franchirai pas. Néanmoins il est intéressant de voir le groupe proposer un album avec un tempo relativement plus lent que sur ses précédents albums.

De la découle une ambiance poisseuse, voire dérangeante. Cette impression d’avoir de la tripaille qui coule sur les murs pendant un rituel par très catholique est des plus réussies (Creature Of Fire). Cependant, musicalement une fois sur deux ça passe à côté. Pour un titre vraiment réussi (Virtus Asinaria – Prayer), on en a un à côté qui semble un peu plus forcé (The Devils avec sa structure inutilement compliquée par exemple).

Mais Belphegor ne serait pas Belphegor sans une apparition de la gifleuse. Et là d’un coup, le naturel revient au triple galop. Pour l’originalité on repassera, par contre niveau efficacité bon courage pour trouver mieux. Kingdom Of Cold Flesh est redoutable tout comme Totentanz – Dance Macabre qui vise au niveau des genoux.

Belphegor expédie The Devils en 36 minutes montre en main. On est dans la tranche basse pour un album des autrichiens mais c’est amplement suffisant eu égard au contenu. Pas de révolution, juste du Belphegor dans le texte.