L’avantage avec les groupes comme Motörhead, AC/DC ou Iron Maiden, c’est qu’on sait toujours à quoi s’attendre mais sans jamais vraiment savoir à quoi va ressembler le résultat final.
Une preuve de plus avec Aftershock, 21ème album de Motörhead.

Si en live, Lemmy nous fait parfois peur (cf Wacken 2013), pour ce qui est des performances en studio, il est difficile de dire qu’on a les jetons.

Motörhead - Aftershock

Mieux encore, cet Aftershock semble encore plus énervé que son prédécesseur, un comble si on suit un peu les déboires du groupe cette année. Coup de grâce (en français dans le texte) envoie du petit bois, quant à la bien nommée Death Machine avec sa rythmique mortelle et son riff magique, elle met le petit taquet qui va bien derrière la nuque.

A côté de ça, Lemmy sait aussi faire son crooner avec le slow (?) Dust And Glass, fait prendre un tournant bluesy à Motörhead le temps d’un titre – Lost Woman Blues et te colle aussi sa main dans la tronche avec Going To Mexico. Et là où c’est fort, c’est qu’une fois rendu là, on est loin d’avoir fini de faire le tour du disque tellement il regorge de pépites en tout genre.

Si Aftershock alterne les tempos mids et rapides, il alterne surtout le bon et le très bon, l’album est ultra riche, hyper varié et passe en revue avec maestria tout ce que Motörhead sait faire. Lemmy s’est encore une fois surpassé côté paroles, Phil est littéralement en feu durant tout l’album avec des riffs hyper inspirés (celui de Death Machine est un régal) et ce bon Mikkey a toujours le petit truc en plus « qui fait que » – le coup de cymbale qui va bien ou le break judicieux. D’un autre côté, depuis le temps que ces 3 là jouent ensemble… n’empêche que Motörhead est loi, très très loin de se reposer sur son catalogue de hits.

Côté prod, on prend les mêmes et on recommence puisque c’est Cameron Webb, qui produit les albums des anglais depuis un bon moment déjà, qui s’y colle une nouvelle fois et toujours avec brio.

Qu’est ce qui va bien pouvoir arrêter Motörhead? Ca fait un bon moment qu’on se la question et à vrai dire, plus le temps passe, plus j’apprends à apprécier le groupe et moins je suis pressé d’avoir une réponse parce que des albums du calibre d’Aftershock, je suis prêt à m’en coller dans les oreilles pendant encore un paquet de temps.