Y’a t-il encore quelque chose à attendre d’Arch Enemy?
Deceivers apportait un début de réponse. La suite va vous étonner.
Passer de « totalement en pilote automatique » à une sorte de « renouveau créatif » en l’espace de deux albums, il semble qu’Arch Enemy soit sorti de sa torpeur pour de bon.
L’évolution entamée sur Deceivers prend un nouveau tournant sur Blood Dynasty.
On retrouve le style du groupe avec les envolées du sieur Amott et le cadet des Erlandsson qui en fait toujours un peu trop. Bref les fondamentaux sont bien là. Alors qu’est-ce qui change?
Pour commencer le son de l’album. Arch Enemy a rarement sonné aussi méchant. Par méchant je veux vraiment dire « méchant ». Blood Dynasty est un album vous en veut. Sombre et teigneux, l’atmosphère est pesante. Les solos sonnent moins flamboyant que sur les albums précédents, ça ne veut pas pour autant dire qu’ils sont mauvais.
L’autre point marquant est le chant. Jamais dame White-Gluz n’avait sonné aussi hargneuse. Elle fiche littéralement les jetons, Dream Stealer qui ouvre l’album illustre parfaitement le propos. Il est aussi étonnant que plaisant de la voir s’adonner au chant clair de temps à autres.
Jusqu’à l’instrumentale Presage, Blood Dynasty est d’une méchanceté rarement vu chez les suédois. Cela permet une transition en douceur vers la chanson titre qui est le titre mid-tempo catchy quasi incontournable des albums d’Arch Enemy (type We Will Rise et consort). Pas mal, pas mal du tout. Tout comme le final de l’album qui prend une tournure parfois un peu plus Heavy comme sur The Pendulum par exemple. Paper Tiger est aussi un savant mélange de Heavy et d’un des plans parmi les plus typiques du Death Metal suédois: le « Stockholm beat ». Un grand oui. Idem pour Liars & Thieves parce que jusqu’au bout Arch enemy n’a rien lâché sur cet album.
Moi qui pensais qu’à terme j’allais finir par ne plus parler du groupe, je suis plutôt content de m’être trompé. Blood Dynasty est sans contestation possible le meilleur album d’Arch Enemy depuis l’arrivée de dame White-Gluz en 2014.
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