Survivre à sa soudaine popularité et confirmer qu’on n’est pas juste une étoile filante parmi tant d’autres. Telle est la mission de Bloodywood avec ce troisième album.
Pour faire cela, nos indiens se sont donnés 33 minutes et 8 titres pour convaincre. C’est donc un beau challenge que doit relever Nu Delhi.
Pour se faire, Bloodywood va conserver sa recette mélangeant Metal aux sonorités très moderne pour ce qui est de la guitare, mélange de chant hurlé et rappé le tout saupoudré de samples et d’instruments traditionnels indiens.
Est-ce que ça fonctionne toujours. De dieu oui! Nu Delhi est à la fois ultra énervé (Halla Bol), méchamment groovy (Dhadak), improbable (Bekhauf) et un peu prévisible (Daggebaaz).
Plus varié que son prédécesseur, Nu Delhi bénéficie aussi de compos que je trouve supérieures à celle de Rakshak.
Côté prod, Karan Katiyar (guitariste, flûtiste, compositeur, producteur, fondateur – bref le patron) signe un album au son massif et très actuel. Malgré une compression assez balèze pour avoir cet aspect ultra compact, il est parvenu à garder le tout lisible. Belle performance.
Il manque peu de chose à Nu Delhi pour que permettre à Bloodywood de passer au niveau supérieur. Néanmoins ce Metal à l’indienne que fleure bon le Nu Metal est super fun et plaisant. Mission accomplie.