C’est l’histoire d’un concert auquel je ne sais pas vraiment si je voulais y aller tout en ayant envie d’y aller sans trop vouloir y aller.
Mmmmm’voyez?

Tenacious D en France, c’est un événement. Pour tout dire, c’est la seconde fois que ça se produit après le concert du Trianon en fin 2013.
Comme prédit à l’époque par bibi: ils sont de retour, avec le groupe au complet et dans une salle plus grande – Le Zénith – qui affiche archi complet. La dernière fois que je suis venu rôdé dans cette salle c’était pour Soundgarden en 2012. J’étais parti avant la fin. BREF.

Pour ce retour, le D est venu avec Wynchester en guise de première partie. Wynchester c’est quoi? c’est qui? C’est tout simplement le chanteur du Kyle Gass Band Mike Bray en duo ave la guitariste de Tenacious D John Konesky. Les copains quoi.
Armés de leurs guitares acoustiques, nos 2 loustiques chaufferont gentiment la salle pendant une petite demi heure avec leur country mêlant compositions originales et reprises – ce soir Rainbow In The Dark de Dio. A la cool, ça met dans le bain pour ce qui va suivre.

Wynchester

Inutile de dire que quand le duo Kyle Gass/Jack Black arrive sur scène, le public en mode cocotte minute explose de joie. Mais ce n’est pas parce que la soirée était gagnée d’avance que nos 2 lascars l’ont joué petit bras. 1h55 de set dont près de 40 minutes dédiées en première moité à Post-Apocalypto, dernier opus en date du groupe qui m’a laissé une impression pour le moins mitigée.

Néanmoins voir le concept prendre vie sur scène a une toute autre saveur. Entre le décor projeté sur l’avant de la scène et les 2 zozos qui font les voix off en fond de scène, le « fuck o meter » s’envole et le nombre de bites explose. Malgré les sous-titres en français gentiment proposés sur les écrans (avec quelques belles fautes), un bon niveau d’anglais était requis pour profiter pleinement des âneries débitées. Alternant projections et chansons, cette première moitié de concert manquait un peu de dynamisme malgré toute la bonne volonté affichée par les protagonistes.

Tenacious D

Ce n’est que lorsque l’on est passé à la partie « best of » que la machine s’est vraiment mise en route. Certes la moindre connerie est programmée et la chose ultra rodée mais ça fonctionne parfaitement. Même si on sait exactement ce qui se va produire, on est écroulé de rire devant un Jack Black qui en fait des caisses et un Kyle Gass plus effacé mais parfaitement dans son rôle.
Côté set list c’était fromage et dessert même si en faisant la fine bouche on peut dire qu’il manquait To Be The Best ou Classico, voyez-vous même: Rize of the Fenix, Low Hangin’ Fruit, Sax-a-Boom (du génie – crise de rire monumentale), Roadie, Master Exploder – avec un gag final que peu de gens ont compris mais encore une fois c’est du génie, Dude (I Totally Miss You), Kickapoo, Beelzeboss, The Metal, Tribute, Double Team qui finira en reprise de Get Lucky des Daft Punk, Lose Yourself avec un Jack Black en transe qui tient presque le débit infernal d’Eminem (en modifiant un peu les paroles parce que faut pas déconner) et le petit toast: Fuck Her Gently pour finir comme il se doit.

Tenacious D

Ce qui me permet d’enchaîner sur l’incroyable niveau de la performance qui nous a été proposé. Ce qu’on voit ce sont 2 gars rondouillards qui racontent n’importe quoi en grattouillant leurs guitares. En réalité, ça joue. Ca joue GRAVE. Tenacious D version électrique c’est d’un niveau délirant. Le groupe qui les accompagne est fantastique, notamment John Konesky. Mais celui qui remporte la palme reste malgré tout Jack Black. La performance vocale est folle, surtout sur Master Exploder où il est allé dans les aigus en tenant la note… un peu aidé par le délai sur le micro mais bon, il faut quand même aller chercher la note.

Tout ça pour dire que c’était très bien. Pas motivé plus que ça au début, je suis ravi de ma soirée.