Ce soir marquait le grand retour de SYL dans à Paris pour un concert faisait office de mise en bouche avant la sortie de The New Black, 4ème album du dieu Devin Townsend et de ses 3 camarades de jeu: Jed Simon, Byron Stroud et maître Gene Hoglan. Il était accompagné par Maroon, quintet européen qui aura la lourde tâche de chauffer une salle… pas très chaude justement.

C’est avec une ponctualité métronomique que Maroon attaquera son set. Le groupe officie dans un mélange de métalcore mélodeatheux qui aura du mal à faire remuer les foules sur les premiers titres. Il faut dire que la salle est amputée du tiers de sa capacité et que le public, relativement peu nombreux à ce moment la, ne se montre pas très tèrs coopértif.
Voyant qu’ils auront du mal à faire bouger autre chose que les 3 excités du milieu de la salle, les gars de Maroon opte pour ce que j’appelle le « fuck it all » à savoir, on donne tout et on se lâche. Et le résultat ne se fait pas attendre. Au fur et à mesure que la salle se remplit, la salle se veut plus réactive au délir d’un groupe qui a visiblement décidé de ne pas se prendre au sérieux. L’histoire retiendra que le chanteur, grand amateur de crachat, finira le set en caleçon après avoir simulé moult orgasmes avec le rack de pédales d’un des guitaristes.
Ceci étant dit, musicallement c’est la que la bas blesse. L’efficacité du tout ne se dément à aucun moment et l’énergie que déploie les musiciens est communicative. Très critique à leur égard avec mes compères de la soirée, le set me fera réviser mon jugement les concernant sur tout les points sauf un: la rigueur. Certes ils savent se servir de leurs instruments mais il est dommage voir dommaggeable que le batteur fasse un pain titanesque dès le premier passage en blast sur le premier morceau. Il peinera d’ailleurs à maintenir la régularité de rigueur quand on occupe se poste. Autre point litigeux, les choeurs. A la rigueur il ne vaut mieux pas chanter quand c’est faux à ce point. Oui je sais je suis un peu dur avec eux là mais pour le coup, ça m’a choqué.
En dehors de ça, le groupe s’est aquité de sa tâche avec brio (avec qui?). Je suis néanmoins prêt à leur laisser une seconde chance tellement leur bonne humeur et leur attitude positive m’a plu.

Viennent ensuite les rois de la soirée devant une salle enfin pleine. Je suis d’ailleurs surpris que SYL ne remplisse pas la salle en vesion XL. Bref, ça attaque avec Imperial / Skeksis et autant vous le dire tout de suite, on passe à un niveau supérieur niveau technique, niveau show, niveau tout. On tutoie même la perfection durant quelques instants grandioses où sa majesté Gene Hoglan envoie des plans hallucinant à la batterie – les passages au taquet sur ses 2 rides ho my god… – avec son habituelle (et déconcertante) décontraction. Je l’ai déjà dit mais ce garçon dégage une telle impression de facilité derrière sa batterie que s’en est rageant même pour un non musicien comme moi. Ceci dit, rassurez-vous, les 3 autres ne sont pas en reste. Byron, toujours discret sort quelques lignes de basse massive à un point que s’en est éberluant. Jed enchaîne les riffs à une vitesse écoeurante en ne jouant qu’en descente (oui madame) et enfin, Devin, au sommet de son art, chante/hurle/gesticule/grimace en enquillant des soli en tapping et j’en passe. Bref ça envoie des parpaings et la bonne humeur qui règne sur scène est ultra communicative. Enchaînant blagues de merde sur jeux de mot pourri, le père Devin ne restera pas insensible au cri d’un fan lui hurlant « Devin I love you » en lui répondant « cool but I don’t » dans un éclat de rire général.
Sur le plan musical, c’est du lourd. La version de Ho My Fucking God de ce soir fut cataclysmique, je vous passe sous silence Relentless, Velvet Kevorkian et Aftermath tellement ça envoyait. Parlons plutôt des nouveaux titres étant donné qu’ils sont le sujet de beaucoup de débat sur les forums. Soyons clair, c’est moins massif qu’un Underneath The Waves (par exemple) mais le rendu scènique est juste énorme. La très vicelarde et très calme The New Black monte en puissance et vous prend au trip. A côté de ça il y a des titres clairement plus technique comme Decimator qui envoient du bois et dont le refrain (S Y L) va passer à la postérité au même titre que You Suck et son « Hell Yeah You Fuckin Suck ».
Seul regret, l’absence au menu de Detox et Shitstorm. Mais vu l’intensité et le niveau général de la prestation je leur pardonne – oui je suis comme ça moi.

Que dire de plus à part que… PUTAIN C’EST BON REVENEZ LES GARS REVENEZ ENCOOOOOOOOOOOOOOOOOOORE.