Ou comment un groupe précurseur des années 1990 s’est pris les pieds dans le tapis pour ne plus être qu’un mauvais feuilleton sur les coulisses du « Metal business ».

Fear Factory, précurseur? oui et à plus d’un titre.
1990, la scène Metal mondiale est moribonde. Elle sort des excès des groupes de Glam tandis que la vague Grunge n’a pas encore engloutie le monde. Profitant de l’aubaine, débarque un quartet californien dont le mélange de Death Metal et d’Indus va avoir une influence insoupçonnée sur la génération de groupes suivante. Au-delà du mélange des genres, Fear Factory sera aussi pionnier dans l’utilisation de la guitare à 7 cordes jusqu’alors réservée à quelques « guitar héros », Steve Vai en tête. Enfin, FF sera également parmi les premiers à proposer une alternance chant hurlé/chant clair. Alternance qui sera reprise plus tard par nombre de groupes Death mélodique et qui fera aussi les beaux jours du Nu Metal.

Fail Factory

Grandeur…

C’est sous le nom de prédestiné de The Douche Lords (les seigneurs des cons/crétins/abrutis – choisissez celui qui vous convient) que Raymond Herrera et Dino Cazares recrutent Burton C Bell et un bassiste qui ne fera pas long feu. De ce noyau naîtra Ulceration qui deviendra Fear Factory en 1990.

1991. Les embrouilles débuteront dès le premier contrat signé et l’enregistrement du premier album (Concrete) commencé. Produit par un Ross Robinson alors inconnu, le résultat ne satisfait pas le groupe qui se débrouille pour empêcher le sortie du disque. Au tribunal, le groupe garde les droits de sa musique mais Robinson gagne le droit d’utiliser les bandes pour faire sa promo.
FF démarche néanmoins les labels avec les enregistrements de Concrete (ce que le groupe regrettera plus tard mais nous y reviendrons). C’est Max Cavalera qui les conseillera à Roadrunner Records.

1992. Fear Factory sort Soul Of A New Machine son « premier » album. Le Death industriel du groupe est une réussite. Le mix chant hurlé/clair de Bell impressionne, la guitare accordée ultra bas de Cazares surprend tandis que la batterie marteau pilon d’Herrera fait merveille.
Le groupe tourne avec les copains de label Biohazard et Sepultura, bref tout le monde est content.

1993. FF rencontre Rhys Fulber de Front Line Assembly qui fera l’EP de remixes Fear Is The Mind Killer. Fulber deviendra un proche du groupe et aura une très grande influence sur le son de FF par la suite.

1994. Retour en studio avec Colin Richardson pour enregistrer Demanufacture, album qui mettra Fear Factory sur orbite. Tout y est mieux: la prod, le chant, les compos ainsi que les arrangements assurés pour partie par Rhys Fulber.
C’est aussi cette année-là que le groupe recrute comme bassiste Christian Olde Wolbers, un coreux belge, via les bons conseils d’un autre coreux: Evan Seinfled (Biohazard).

1997. Pour faire patienter les fans, FF sort Remanufacture. Un album de remixes de Demanufacture signés majoritairement par Rhys Fulber.

1998. Obsolete sort enfin. Après un pré-production perturbée fin 1997, les premières frictions se font sentir au sein du groupe. Cazares n’est pas vraiment fan des idées que veut expérimenter Olde Wolbers. Il lâchera néanmoins du leste pour Edgecrusher où il acceptera la contrebasse ainsi que les scratchs sur le refrain.
L’album, produit par Rhys Fulber, est quant à lui est un immense succès commercial notamment grâce à la reprise de Cars de Gary Numan.

…et décadence

2001. Le groupe sort sont 4ème album qui doit officiellement conclure la trilogie conceptuelle de « l’Homme contre la machine ». Dans les faits, Digimortal sera à Fear Factory ce que The Burning Red fût à Machine Head. Espérant rééditer le coup fait avec Cars, FF choisit une approche plus grand public et plus en phase avec la tendance Nu Metal du moment (cf Back The Fuck Up). De plus, Roadrunner qui a entre temps signé sa poule aux oeufs d’or Slipknot, ne soutient pas le disque. L’album est un échec commercial (relatif).

Fear Factory tourne malgré tout jusqu’en mars 2002 en soutient du disque. Mais ce qui couvait en coulisse depuis pas mal de temps fini par exploser sur le devant de la scène. Burton annonce son départ, entraînant le split du groupe dans la foulée. Officiellement, « il ne veut plus jouer de musique violente et agressive ».

Burton ne veut plus jouer de musique agressive…

Pour comprendre cette explosion en vol, petit retour en arrière.
Les sessions d’enregistrement d’Obsolete n’avaient déjà pas été de tout repos fin 1997/début 1998. Gros fan de Rap et passant le plus clair de son temps libre avec Cypress Hill, Olde Woblers voulait incorporé plus d’éléments HipHop dans le disque. Cazares et lui se sont opposés sur ce point. Néanmoins, le succès du Nu Metal et le confort fourni par les importantes rentrées d’argent d’Obsolete ont remis les choses en perspective pour Cazares.
Fin 2000, ne tirant pas les leçons de la pré-production chaotique d’Obsolete, FF débarque en studio les mains dans les poches. S’en suivent des journées d’enregistrement mouvementées qui accouchent d’un album trop mou pour les anciens fans mais ne séduisant pas pour autant pour le public Nu Metal.

Dès le split officiel, chacun commença à vider son sac. Cazares tira le premier en disant que FF pourrait continuer mais sans Herrera et Olde Wolbers qui n’étaient motivés, selon lui, que par l’argent. Ce à quoi Herrera répondit – au nom des autres membres du groupe – que ce qui gênait surtout Dino était de devoir partager l’argent. Mais aussi son refus d’incorporer de nouvelles choses dans la musique de FF ainsi que l’influence grandissante d’Olde Wolbers sur le son du groupe. Enfin histoire que Dino soit habillé pour l’hiver, Herrera ajouta que Cazares avait tenté de prendre le contrôle du groupe en manipulant le managements et le label tout en mentant ouvertement aux autres membres du groupe. Ambiance.

Fonds de tiroir et résurrection

Pendant ce temps là Vera Cruz, si Fear Factory n’existe plus, il doit encore contractuellement deux disques à Roadrunner. Histoire de solder la chose, Roadrunner va, en 2002, exhumer Concrete l’album enregistré avec Ross Robinson 11 ans plus tôt. Tout ça sans l’accord des musiciens. Suivra Hatefiles en 2003, une compilation de faces B et divers remixes, bref la tambouille habituelle de Roadrunner quand il s’agit de solder un contrat. Type O Negative et Coal Chamber peuvent en témoigner.

De leur côté, Olde Wolbers et Herrera ne chôment pas. Ils enregistrent une démo qu’ils soumettent à Bell. Ce dernier aime tellement ce qu’il entend qu’il accepte de reformer Fear Factory avec eux. Dans les faits, le bide de son projet Ascencion Of The Watchers lui a coûté pas mal d’argent et il ne serait pas contre refaire de « la musique violente et agressive » pour renflouer ses caisses. Ce Fear Factory 2.0 recrute Byron Stroud (Strapping Young Lad) comme bassiste, Olde Wolbers devenant guitariste.
Dino quant à lui fait sa petite vie avec Asesino tout d’abord – un groupe de Deathgrind mexicain aux faux airs de Brujeria – puis Divine Heresy, un clone au rabais de FF.

2004. Fear Factory revient par la grande porte avec Archetype. Album solide qui marque une sorte de retour aux fondamentaux du groupe. Comme on ne change pas une équipe qui gagnait, le copain Rhys Fulber est de retour aux arrangements. Burton en profite au passage pour régler quelques comptes avec Roadrunner à travers la chanson Slave Labor – titre lourd de sous entendus.

2005. A peine plus d’un an après Archetype, FF pond Transgression. L’album reçoit un accueil glacial. Certains morceaux plus Rock (Supernova) ne passent pas. Olde Wolbers finira par blâmer Liquid 8 (label du groupe à ce moment là) pour les avoir forcer a inclure une reprise du U2 sur le disque (I Will Follow) ainsi que sur le temps très limité passé en studio. De son côté Bell se dira très satisfait du travail accompli. Deux salles, deux ambiances.

Pour oublier ces contrariétés, en 2005/2006 le groupe partira en tournée pour fêter les 15 ans de Demanufacture puisque de toute façon le public se carre l’oignon du dernier album et que c’est ça qui rapporte.
Fin 2006, Fear Factory met officiellement le prochain album en chantier qui sera produit par le groupe. Cependant en 2007, Bell part en tournée avec Ministry et mi-2008 il refait le coup du « je ne veux plus faire de musique violente » et ressort Ascencion Of The Watchers du placard.

Burton et la musique violente (suite).

De fait, Olde Wolbers et Herrera montent un nouveau groupe nommé Arkaea. Groupe pour l’album duquel ils utiliseront ce qu’ils avaient composé pour ce qui devait être le nouveau Fear Factory.

Remanufacture (business mix)

2009. En avril, dans un retournement de situation aussi impensable que le plot twist à la fin de la saison 9 de Dallas, Dino et Burton se réconcilient. Ô surprise ils décident lancer un groupe nommé Fear Factory mais sans Olde Wolbers ni Herrera. Interrogé sur le sujet, Bell déclarera « Fear Factory est comme une entreprise, il faut parfois renouveler le personnel ».
La réponse du berger à la bergère ne se fera pas attendre. Herrera, pragmatique, expliquera que techniquement, Olde Wolbers et lui sont toujours membres de Fear Factory. Il détaille en expliquant que tous les 4 sont liés contractuellement au sein de Fear Factory Incorporated, la société qui gère les droits du groupe et qu’en fait, Cazares et Bell ont juste monté un nouveau groupe avec le même nom.

Feignant d’ignorer le parpaing contractuel balancer par Herrera, Cazares et Bell contre-attaquent et expliquent qu’ils voulaient réunir le « line-up classique ». Chose catégoriquement refusée par les 2 autres, ces derniers ne voulant plus rien avoir à faire avec Cazares. Bell ajoutera qu’il souhaitait aussi changer de manager et remplacer Christy Priske – madame Olde Wolbers à la ville (toute ressemblance avec un drama brésilien de fin 1996 est totalement fortuite). Olde Wolbers répondra la demande Bell était inacceptable. Le contraire eut été étonnant.

« Ray et moi voulions ce qu’il y avait de mieux pour le business et ce que Burton voulait changer ne l’était pas. C’est pour cela qu’il a décidé de pirater le nom et de fuir avec. »

christian Olde Wolbers – Blabbermouth.Net 23 Juillet 2009

Pendant ce temps là, Bell et Cazares ont recruté en vue de la tournée inaugurale de leur Fear Factory 3.0. A la basse on retrouve Byron Stroud et à la batterie rien de mois que Gene Hoglan (soit une des meilleurs sections rythmiques de ce côté-ci de la galaxie). Sauf que tout ça va tomber à l’eau suite au procès intenté par Herrera et Olde Wolbers sur la propriété du nom Fear Factory.
Pour noyer le poisson, Cazares dira que la tournée a été annulé pour finir le nouvel album et en remettra une tartine sur ses anciens compagnons de jeu. Il expliquera qu’Herrera et Olde Wobers ne pensent qu’à l’argent et qu’Archetype n’est qu’une clone raté de Demanufacture.

2010. FF 3.0 sort Mechanize. Malgré le « bro » Rhys Fulber qui rôde toujours dans les parages, le disque est bon sans être génial et ne sert de prétexte qu’à une tournée passant à peu près partout puisque c’est ça qui fait rentrer les dollars.

2012. Sortie de The Industrialist et nouveau drama. Mais pas avec qui vous pensez. La première salve viendra du pourtant très placide de Byron Stroud qui se contentera d’un « la vie est trop courte pour la passer avec des gens qui vous respectent pas ». En interview, Cazares feindra l’ignorance sur les raisons du départ de Stroud. Le vrai tir de barrage viendra, un peu plus tard, de Gene Hoglan qui dira avoir découvert que l’album était fini sans lui sur internet. Il précisera au passage que la seule raison pour laquelle il avait rejoint Fear Factory était parce que son pote Byron en faisait partie.

« Ils ont fait des choix et je n’en faisais pas partie. […] Je vais là où je m’amuse, où je me sens apprécier et j’ai l’impression de faire partie de l’équipe. Apparemment, je ne faisais pas partie de l’équipe. On ne m’a même pas dit qu’une machine ferait la batterie. J’attendais un planning parce que d’autres personnes me contactaient pour venir jouer sur leur projet et je découvre sur Blabbermouth que l’album est fini. Ok vous avez fait votre choix. Salut. »

Gene Hoglan – Metal Rules 30 juillet 2013

Mais Gene Hoglan étant Gene Hoglan, c’est-à-dire quelqu’un avec une certaine élégance, il ajoutera quand même la chose suivante et se risquera à une prédiction.

« Ce sont toujours mes potes et je comprends leur décision d’un point de vue business. Ils n’ont pas beaucoup d’argent et je ne suis pas donné. Pour eux, j’ai accepté de prendre beaucoup moins pour le studio et la tournée. Ils savaient que pour la suite je ne serais plus aussi abordable. Ils ont pris une décision qui leur évite de finir sur la paille. Il est clair qu’ils ne voulaient pas être blessant… mais honnêtement tout ça donne l’impression d’un bateau en train de couler.
Mettez vos histoires de côté. Allez chercher Christian et Raymond et vous serez de nouveau les rois du pétrole. C’est tout ce que vous avez à faire et vous le savez. Je sais que ça ne se produira jamais car ils sont en procès mais si ils veulent avoir un futur c’est la seule solution. »

Gene Hoglan – Metal Rules 30 juillet 2013

Pour soutenir le disque, sont recrutés Matt DeVries (ex-Chimaira) à la basse et l’illustre inconnu Mike Heller à la batterie. Comme le disque est accueilli dans une indifférence polie, Cazares remet une petite pièce dans la machine en disant que Bell et lui sont les seuls maîtres à bord du Fear Factory 4.0. Il ajoutera qu’Archetype et Transgression ne comptent pas dans la disco du groupe… pour mieux jouer des titres d’Archetype sur scène quelques moins plus trad.

Fail Factory 2012

2014. Encéphalogramme plat.

2015. Le Fear Factory 5.0 est sur les rails pour Genexus avec le recrutement du mercenaire Tony Campos à la basse, Mike Heller est toujours là. Bien que l’accueil du disque soit positif dans l’ensemble, Bell et Cazares trouvent qu’il est mieux de faire une tournée en jouant Demanufacture en intégralité pour les 20 ans du disque. Genexus sera donc sacrifié « aux profits » de Demanufacture.

Expiration Date / Disassemble

2016. Sans qu’on ne lui demande rien, Olde Wolbers déclare sur un podcast qu’il tente d’entrer en contact avec ses anciens partenaires et de reformer le « grand » Fear Factory.

« J’ai le sentiment qu’il y a une petite chance pour que ça se fasse. Il y a eu quelques échanges mais Raymond et moi n’avons pas vraiment les cartes en main. Il faut qu’ils viennent vers nous et disent « Ok faisons le. Réglons ça une bonne fois pour toute ».
Il n’y aurait rien de mieux pour ce groupe que de se réconcilier, faire un putain d’album, je sais que nous en sommes capables et ensuite faire une énorme tournée. […] Nous nous sommes tous beaucoup investi dans le groupe. Je sais qu’il compte aussi beaucoup pour Dino parce que tout a commencé avec lui et Raymond. »

Christian Olde Wolbers – The EX MAN Podcast 2 décembre 2016

2017. Le 7 mai, dans un post instagram supprimé depuis, Olde Wolbers annonce le split de Fear Factory. Le même jour sur Twitter, dans un exercice de communication digne d’un tank en manœuvre dans un magasin de porcelaine, Cazares demande « qui a bien pu annoncer cette connerie » à ceux qui l’interpellent sur le sujet.

2018. Mi-novembre, Bell annonce dans un podcast sur siriusFM que Monolith est prêt.
2019. Presque un an après la sortie de Bell sur le dixième album de Fear Factory, Cazares annonce sur Twitter qu’il n’y a aucun album de prévu et que le procès en cours avec Herrera et Olde Wolbers les empêchent Bell et lui d’utiliser le nom Fear Factory.
2020. Le 2 septembre, Cazares vient aux nouvelles en annonçant sur Twitter que Fear Factory sortira quelque chose en 2021. Ouvrant par la même occasion la porte à un grand déballage de linge sale suivi d’un règlement de compte en bonne et due forme.

Accrochez-vous c’est parti.

Le 28 septembre 2020, soit trois semaines après le tweet de Cazares, Bell annonce qu’il quitte Fear Factory. Dans les heures qui suivent, Cazares est interviewé par Robb Flynn sur le podcast de ce dernier. Dino déclare avoir découvert le départ de Bell sur les « rézo-socios » et qu’il n’était pas au courant. Mais s’empresse d’ajouter que le départ de Bell est dû au procès qui empêchait la sortie de l’album depuis presque 3 ans et que se sera bien Bell au chant sur le disque. Et aussi qu’il a récupéré l’intégralité des droits sur la marque « Fear Factory ». Un détail.

Depuis cette interview, les révélations ont continué. On a ainsi appris comment Dino a récupéré les droits sur Fear Factory. Pour cela il faut remonter le temps afin de remettre les choses dans l’ordre.

En 2011 Bell, Olde Wolbers et Herrera signent un accord afin de solder le litige qui les oppose depuis 2006. Cet accord permet à Bell d’utiliser légalement le nom Fear Factory, de jouer les chansons et de faire des produits dérivés en échange d’une compensation financière reversée à Olde Wolbers et Herrera tant qu’il exploitera la marque Fear Factory.
Sauf que fin 2011, Bell et sa femme Amy se déclarent en faillite personnelle. Pour se faire ils doivent déclarer tous leurs biens, avoirs, propriétés intellectuelles et lister leurs créditeurs. Bien qu’ils listent Olde Wolbers et Herrera comme créditeurs, ils « oublient » de mentionner l’accord passé.
Ne recevant plus l’argent qui leur est dû, Olde Wolbers et Herrera repassent à l’offensive judiciaire en 2014, arguant que Bell ne leur paie pas ce qu’il leur doit suite à leur accord de 2011 alors qu’il utilise la marque Fear Factory et génère donc de l’argent. L’avocat de Bell fera valoir que l’accord n’est plus valide puisqu’il s’est déclaré en faillite, le juge lui répondra que l’oublie de l’accord dans la déclaration de faillite est un mensonge par omission.

Fail Factory Ace Attorney

En 2015, Bell est condamné a payé 214 307,34$ à Olde Wolbers et Herrera. Plus les frais d’avocat. La douloureuse arrivera en 2016 et se montera à 905 605,41$. Comme si ça ne suffisait pas, Bell devra en plus se plier à l’accord de 2011.
Bell fera appel de la décision, ce dernier étant suspensif, il gagne 2 ans ce qui nous amène en 2017 ou il sera finalement condamné à payer.

Attendez ce n’est pas fini.

Toujours en 2017, Olde Wolbers et Herrera, qui ont à priori beaucoup d’argent à claquer en avocat, retournent au tribunal en attaquant Bell et Cazares mais individuellement cette fois-ci, toujours pour bloquer l’utilisation du nom Fear Factory. L’affaire ne verra son épilogue que 3 ans plus tard (en 2020 donc) avec un petit air de déjà vu. Bell s’est de nouveau se déclarer en faillite personnelle et va cette fois-ci omettre de dire qu’il a des parts dans la marque Fear Factory. Comme on pouvait s’y attendre, les choses vont très mal tourner pour lui. Non seulement, il va perdre face au Duo Herrera/Olde Wolbers mais en plus il va perdre sa part dans Fear Factory. Part qui va être mise aux enchères.
En parallèle, Dino (qui est en plein divorce) se déclare lui aussi en faillite personnelle mais gagne contre Herrera et Olde Wolbers. Récupérant ainsi les parts de ces derniers dans la marque Fear Factory. Un bonheur n’arrivant jamais seul, il gagne l’enchère sur la part de Bell. Il est quasi ruiné (selon ses dires) mais propriétaire à 100% de la marque Fear Factory.

2020. Le 10 septembre, Cazares lance une campagne sur GoFundMe afin de retravailler l’album terminé depuis 2017. Bell s’empressant de qualifier cette campagne d’arnaque. Dino expliquera qu’il ne veut pas demander une rallonge au label – qui patiente depuis 3 ans rappelons-le – et qu’il souhaite que Mike Heller enregistre la batterie en lieu pour remplacer la machine de l’enregistrement original.
Grand seigneur, Cazares ouvrira même la porte à un retour de Bell si ce dernier le souhaite. Offre qui sera vite déclinée par l’intéressé. A la question de savoir ce qui se passerait si il se retrouvait dans une pièce avec Herrera et Olde Wolbers, Bell répondit « je me lève et je pars ».

What Will Become

C’est bon? Vous êtes toujours là? Bravo! C’est fini. Enfin non pas tout à fait.

Le prochain chapitre de la saga Fear Factory avec son line-up 6.0 sera la sortie d’Aggression Continuum, dixième opus du groupe (ou de ce qu’il en reste) avec ce brave Dino en capitaine de ce Titanic du Metal.

Fail Factory 2021