Il y a 10 ans de cela sortait un album qui allait marquer les esprits et accessoirement changer la vie d’un groupe. Cet album c’est As The Palaces Burn et ce groupe c’est Lamb Of God. Pourtant pas à leur coup d’essai, les boys sortaient ce qui est à ce jour considéré comme leur meilleur album bien que ce dernier soit très imparfait.

L’imperfection ne vient pas des compos, là rien à redire car il n’y a simplement rien à jeter sur ce disque.
Non en fait il était perfectible aussi bien côté prod que côté mixage et c’est là que cette réédition présente un quelconque intérêt.

Lamb of God - As the Palaces Burn Tenth Anniversary Edition

Soyons clair, je ne suis pas client des rééditions qui remixent des albums ayant un certain âge. On a vu ce que ça pouvait donner avec les rééditions de Pantera: pas grand chose.

Ceci dit, As The Palaces Burn est resté dans les mémoires pour sa prod pas géniale et son mixage discutable. Certains trouvant ça honteux, d’autre que ça faisait parti du charme de l’album. J’appartiens à cette seconde catégorie et si je prends aujourd’hui la peine de parler de cette réédition remasterisée c’est tout simplement parce que le travail abattu par Josh Wilbur (auteur de la prod des 2 derniers Lamb Of God) est tout simplement phénoménal. Même Devin Townsend, coupable de la prod de l’album « original », a reconnu la qualité du travail de Wilbur.

Désormais, tout est plus clair, plus précis, plus puissant et plus chaleureux, tout ça sans rien sacrifier à la hargne qui se dégageait de l’album de 2003. J’imagine que comme moi, le premier truc qui vous a frappé c’est la quasi absence de la basse dans le mix original. Hé bien ici, John Campbell récupère ses lettres de noblesse de fort belle manière. Ce qui me permet cette petit digression: filez donc sur YouTube pour écouter Blackened version  « And Justice For Jason », une version « remixée » de And Justice For All… de Metallica où la basse est enfin à sa place dans le mix. De même la batterie de Chris Adler sonne plus juste, les guitares sont bien plus lisibles – on fait enfin la différence entre Willie Adler et Mark Morton bref que du mieux.

Est-ce que je vais acheter cette nouvelle version juste pour pouvoir faire cracher des basses à mes enceintes sur Ruin et A Devil’s In Gods Country? Je ne pense pas. La version « originale » a son charme et se suffit à elle-même. Bien que cette édition anniversaire sonne probablement plus juste, elle n’apporte rien de plus hormis quelques bonus qui combleront les gros fans. Donc si vous n’avez pas encore As The Palaces Burn et que vous voulez éviter d’aller brûler en enfer pour cette hérésie: foncez!