In Flames le retour.
Une carrière qui couvre 4 décénnies, quatorze albums, peu de groupes peuvent se vanter d’avoir une telle longévité.

Peu de groupes peuvent également dire qu’ils ont autant fait évoluer leur musique qu’In Flames. Du Death mélodique au Métal plus « mainstream » en passant par la soupe industrielle en conserve, In Flames a fait bouger les lignes.

In Flames - Foregone

Ces lignes bougent une nouvelle fois avec Foregone. Le quintet américano-suédois abandonne la bouffe sous vide et sans âme pour revenir en partie à ce qui a fait sa fortune: le Métal grand public à grosse prod. Le meilleur exemple est Meet Your Maker qui rappelle les grandes heures de Soundtrack To Your Escape ou Reroute To Remain. On retrouve sur Foregone Pt1 un In Flames inhabituellement énervé bien que le morceau devienne plus générique sur sa seconed partie. Idem pour Foregone Pt2 qui au début chatouille les vieux de la vieille avec quelques faux airs de Moonshield avant de se muer en mid tempo massif assaisonné de chant clair légèrement discutable.

On retrouve ce schéma d’appelle du pied déguisé ou référence au passé du groupe sur pas mal de titres. Toujours en prenant soin de mélanger ça avec l’In Flames des 3/4 derniers albums. Quand ça fonctionne, ça fonctionne très bien (Meet Your Maker). Quand c’est plus mitigé, on retrouve le groupe ennuyeux des dernières productions (Pure Light Of Mind). Quoique non. Parce que même si c’est peu intéressant, ça reste infiniment superieur à I, The Mask par exemple. Et puis il y a un peu d’entre deux comme A Dialogue In B Flat Minor. Pas désagréable sans être folle. C’est un peu le leitmotiv de Foregone.

Je parlais plus haut de quintet américano-suédois. Il faut dire qu’avec le départ de Niglas Engelin et l’officialisation de Chris Broderick (ex- Megadeth, Metal Allegiance), le groupe est américain à 60% avec Bryce et Tanner, respectivement bassiste et batteur. Si l’apport de Broderick est le plus discutable et le cantonne un peu au rôle de soliste, force est de reconnaître que ce line-up fontionne bien. Les 2 petits jeunes poussant les 2 vétérans suédois à se sortir un peu les doigts.
Tout ce petit monde sonne bien entendu comme il se doit avec une production signée Howard Benson, un habitué de la maison. C’est ultra propre et aseptisé comme se doit de l’être n’importe quelle production actuelle.

Pas aussi catastrophique que les trois précédents albums, Foregone n’est jamais mauvais mais jamais vraiment génial non plus. Si d’un côté, on peut lui reprocher un peu trop morceaux au mid tempo confortable et du chant clair parfois boosté à l’autotune. De l’autre on ne peut que saluer la solidité de certains riffs et une impression globale plutôt positive.
D’In Flames je n’attendais plus rien, sans aller jusqu’à parler de bonne surprise je me contenterai de ça.