Cinquième album pour Obrbit Culture. Celui de la consécration ou celui du status quo?

Ce vendredi 3 octobre 2025 était coché dans mon calendrier. C’est le jour où sortait l’album que j’attends le plus cette année. Pour tout dire j’étais tellement impatient qu’il se peut que j’ai trouvé moyen de l’avoir en avance.

Avant de rentrer dans le dur, il est important de noter un changement et pas des moindres, Orbit Culture quitte Seek N’ Strike pour Century Media. Ce qui est révélateur d’un changement de statut pour le groupe mais qui s’accompagne aussi de nouvelles ambitions dont une en particulier: transformer l’essai. Car beaucoup se demande comment Orbit Culture, qui ne cesse de gagner en popularité, n’a toujours pas le succès qui semble lui être promis. Death Above Life livre un certain nombre de réponses.

Comme évoqué plus haut, j’étais impatient. Toute cette impatience pour sortir mitigé du premier passage dans le casque. Écouter le disque en traçant des autoroutes dans Cities Skylines II n’était visiblement pas une bonne idée. A moins que ce ne soit révélateur d’autre chose. La suite confirmera la seconde hypothèse.

Century Media leur a mis dans les pattes Buster Odeholm au mixage / mastering et ça s’entend. « Le son Orbit Culture » est toujours là. Ca sonne toujours comme un troupeau d’éléphants en plein combat de catch, donc bien trop énorme pour avoir une quelconque sens, mais le tout gagne en amplitude et respire mieux. Cela a cependant comme effet pervers de rendre visible les limites du chant clair de Niklas qui souffre de la comparaison avec son growl qui lui n’a jamais sonné aussi vicieux.

En ayant Buster aux manettes, on pouvait aussi penser que le groupe allait se concentrer pleinement sur l’écriture afin de faire avancer sa musique. Hélas c’est plutôt le contraire qui se produit. Death Above Life donne une impression de stagnation. Je m’explique.

Les premiers extraits, The Tales Of The War et la chanson titre, sont un peu les arbres qui cachent la forêt. C’est du single, donc on tolère qu’Orbit Culture nous serve une variation de choses connues. Bien que le mid tempo pachydermique de Death Above Life soit relativement nouveau. Le hic c’est que ce qui est à côté donne l’impression que le groupe a picoré dans ses influences pour accoucher de titres efficaces mais qui n’ont pas la saveur habituelle.

Bloodhound qui fait du Slipknot mieux que Slipknot et The Storm qui fait du As I Lay Dying mieux qu’As I Lay Dying sont absolument redoutables. Death Above Life (la chanson) n’est pas mal non plus, tout comme Inferna et Neural Collapse. Hydra est du Orbit Culture pur jus avec ce chant ‘Hetfieldien’ au possible. C’est là tout le paradoxe. Tout est bien, voire même très bien par moment mais on connaît.
Pour la première fois, j’ose dire qu’il y a un peu de déchet. Nerve est un titre Metalcore assez générique. De même pour Inside The Waves et son intro un peu gênante en 2025. Et que dire de The Path I Walk, nouvelle tentative malhabile de chanson posée tout en chant clair?

En somme Death Above Life n’offre pas de surprise, juste un groupe qui semble avoir décidé d’aller au plus simple afin de capitaliser sur son succès grandissant. Peut-être avec l’aimable pression de Century Media. Ou alors Orbit Culture a atteint une sorte de plafond verre et va se contenter de recycler. D’aucun diront que le pic a été atteint avec Nija en 2020 et que Descent était déjà sur la pente descendante (* humour *).

Je l’ai déjà dit, Orbit Culture écrit en grande partie la musique que j’ai envie d’écouter et coche presque toutes les cases de ce que j’aime. Et je leur en veux. Je leur en veux d’avoir sorti un album qui est juste « bien » alors qu’il y a le potentiel pour faire tellement mieux. Mais en sont-ils capables? Et en ont-ils simplement l’envie? Ou vont-ils simplement se mettre à cocher des cases à chaque nouvelle sortie?