Imaginez « un millenial » né en suède non loin de Göteborg, qui serait le fruits des amours de Meshuggah et Gojira et qui aurait grandit auprès Metallica. Prometteur, non?

Ce serait extrêmement simpliste de réduire Orbit Culture à ces groupes même si se sont, de leur propres aveux, leurs plus grosses influences.
Ceci étant dit, même si je découvre le groupe avec Descent, c’est (déjà) leur quatrième album en plus d’une tripotée d’EP.

Orbit Culture - Descent

Considérant mes goûts en matière de Metal et de « scandinaveries » en particulier, Orbit Culture est un groupe que je devrais écouter depuis des années. Le son des guitares, les riffs, les zbidibouis en accompagnement et surtout ce chant guttural gras juste comme il faut. Ce groupe est fait pour moi.

Aux premières notes, on peut se dire que ça sonne aussi énorme qu’à peu près n’importe quel groupe de Deathcore actuel, sauf qu’en fait la chose tourne au Death mélodique. Burné. Là où beaucoup sera allé mettre de la guitare à 7/8 cordes pour le son façon mammouth, eux ont mis le paquet sur la basse (From The Inside) en soutien de deux 6 cordes. Ca plus une batterie – certes en plastique – façon marteau pilon et quelques samples et vous obtenez un album fabuleusement dantesque.

Si on oublie l’intro un peu pétard mouillé, Black Moutain offre une entrée matière bien rythmée et mélodique. Certes il y a du growl mais c’est une bonne façon de se chauffer pour ce qui arrive. La « gojiresque » Sorrower montre d’un cran niveau lourdeur – ce final tout en samples posés sur un mur de double… HAAAAAAAAAAAAAAAAAA. Ceci juste avant qu’on enchaîne sur le trio des enfers: From The Inside / Vultures Of North / Alienated qui est une magistrale démonstration de Death mélodique ultra énervé. Ca semble antinomique? Et pourtant… La première est une masterclass de Death mélo moderne, la seconde une démonstration de plans certes connus mais assemblés de façon intelligente pour en faire une machine à circle pit, la troisième est une explosion de violence tout en maîtrise.

Si à ce stade du disque, vous n’avez pas encore appuyer sur la touche pour revenir au morceau précédent, vous allez découvrir que le quatuor final a lui aussi beaucoup à offrir. Si on baisse en intensité d’un côté, on monte en ambiance de l’autre avec The Aisle Of Fire. Undercity, c’est le chant de James Hetfield posé sur un riff de Joe Duplantier. Génial. Descent est la dernière poussée de violence avant la toute calme et ambiante Through Time.

L’album sonne superbement bien. Produit par le groupe (c’est le cas de toutes leurs sorties), tout est parfaitement en place et lisible. Les guitares sont à la fois tranchantes et harmoniques, la basse est le socle du côté monstrueux de leur son et la batterie, certes sous vide, est aux petits oignons.

Non vraiment, Orbit Culture a vraiment tout pour (me) plaire. Mais est-ce vraiment le cas ou juste un coup de cœur sur un morceau/album? Ayant pris leur disco à l’envers, j’ai mesuré la progression du groupe. Les idées, le son tout était déjà là dès le début. Niklas, fondateur/chanteur/guitariste, a une vision et la concrétise de façon magistrale.
Au final, je me sens presque coupable d’être passé à côté de ce groupe pendant aussi longtemps.

De diou ce que j’ai mal à la nuque.