Quarante ans après son premier album, Destruction en a t-il encore sous la pédale où bien les vétérans du Thrash germanique sont-ils cuits?
Pour vendre la mèche d’entrée de jeu, il y a encore assez de hargne chez Schmier et ses petits copains pour mettre une bonne peignée à la nouvelle génération. Ho wait… quelle nouvelle génération?
Comme peu de monde se bouscule pour faire du Thrash et qu’à priori c’est dans les vieux pots qu’on fait la meilleure soupe, c’est Destruction qui s’y colle à grands renforts de titres débiles (God Of Gore, Scumbag Human Race), de riffs assassins et d’autodérision (Destruction).
Destruction (la chanson) est bourrée de références aux anciens titres / albums et le refrain “We’re Destruction!”, aussi cheesy soit-il, tape étonnamment juste.
Cyber Warfare officie dans un registre plus teigneux et rapide. Eskic et Furia s’en donnent à coeur joie avec des riffs aussi précis que satisfaisant à l’écoute. No King No Master entretient quant à elle une vibe 80’s pas désagréable avant le combo Scumbag Human Race, God Of Gore qui sont un cassage de bouche en bonne et due forme.
A.N.G.S.T., Dealer Of Death et Evil Never Sleep constituent le ventre mou de l’album. A.N.G.S.T. est sans doute celle qui s’en tire le mieux des trois. Chains Of Sorrow et Greed remettent la surmultipliée pour le sprint final. Classique, efficace, du Thrash teuton comme on l’aime. Birth Of Malice se conclue sur une reprise dantesque de Fast As A Shark d’Accept.
Malgré ses 50 minutes au compteur, Birth Of Malice donne l’impression qu’il est plus court que ce qu’il est en réalité. Plutôt bon signe lorsqu’un album déroule de la sorte. Il faut dire que cela fait bien longtemps que Destruction ne nous avait pas servi un album aussi bon. Et puis quel line-up… je suis pas loin de penser que c’est le meilleur qu’ait eu le groupe.
Vous l’aurez compris, le cru 2025 de Destruction est de grande qualité.