Et soudain, le nouveau Bloodbath!
Joie, bonheur et délectation ou sang, tripaille et putréfaction?
Les deux mon capitaine!

Je vais le redire parce qu’on ne sait jamais: Bloodbath est mon groupe de Death favori. Mais malgré cela, lorsque j’ai entendu les divers extraits de Survival Of The Sickest sur les réseaux sociaux, ça m’en a touché une sans faire bouger l’autre. En temps normal j’aurais couru partout en hurlant de joie et précommander l’album dans la seconde où il était dispo mais là non. Quelque chose à changer.

Bloodbath - Survival of the Sickest

Ce n’est que lorsque j’ai enfin pu écouter le disque que j’ai mis le doigt dessus. Oui Bloodbath a changé. Pas sur les fondamentaux, ça reste du Death tendance old school. Mais le son a légèrement évolué, l’écriture également. Alors que se passe t-il chez Bloodbath?

Il se passe simplement que notre quintet britannico-suédois a mis un peu de coca dans son aquavit. Mettant « un peu » de côté le son façon tronçonneuse typiquement suédois, ils ajoutent un peu de Floride à la place. Ce qui n’est pas forcément un mal tellement les guitares avaient un son surabusé sur le dernier album.

N’étant pas très calé en Death US je ne m’aventurerai pas à faire des comparaisons avec tel ou tel groupe cependant l’hommage et les références sont palpables pour qui a un peu écouté de Death de manière générale (Zombie Inferno par exemple). Résultat ça modernise pas mal le son du groupe. Il est aussi remarquable de voir le travail d’adaptation des compositions qui a été fait pour coller à ce nouveau son. Sur The Arrow of Satan Is Drawn, j’avais beaucoup aimé l’apport très Black Metal de Joakim Karlsson même si ça avait beaucoup fait jasé à l’époque. Ici l’apport de son remplaçant, Tomas Åkvik, est tout aussi évident, notamment niveau solo.

Si les extraits choisis (Zombie Inferno et Carved) pour la promo de l’album ne mentent pas sur le contenu, je leur préfère largement Born Infernal ou Tales Of The Melting Flesh qui sont à mon sens plus typiques. Ca sent bon le marais floridien et la chair qui pourrait au soleil. Pour le coup ça me ferait presque aimé le Death US.
Petite sucrerie supplémentaire, la présence d’invités sur quelques titres. On retrouve ainsi Barney Greenway (Napalm Death) sur Putrefying Corpse, Luc Lemay (Gorguts) sur 2 chansons (Carved et Born Infernal) et Marc Grewe (Morgoth) sur l’excellente To Die.

Survival Of The Sickest confirme si il le fallait que Bloodbath n’est rien d’autre qu’un immense défouloir pour ses membres et ce pour notre plus grand plaisir. Mieux, il réussit là où The Fathomless Mastery avoir plus ou moins raté le coche en son temps. Certainement pas le meilleur album de Bloodbath, mais un chapitre supplémentaire dans une solide discographie qui flirte souvent avec l’excellence.

Voila maintenant j’ai vais acheter ce superbe vinyle fluo et payer une fortune en frais de port.