Ils y auront mis le temps mais les métalcoreux du comté d’Orange sont enfin de retour.
Comme le titre l’indique, Nine est le neuvième album de Bleeding Through. C’est pas mal mais avec la vie pour le moins chaotique du groupe, il semble presque surprenant qu’ils aient eu l’opportunité d’en composer autant.
Quoi de « neuf » chez Bleeding Through? Exception faite d’un énième changement de line-up, le groupe continue de creuser son sillon de Metalcore à claviers. Cette tendance gothique est la marque de fabrique du groupe, ce qui le différencie du demi milliard de groupes officiants dans le même registre. Je devrais plutôt que c’est ce qui distinguait Bleeding Through des autres il y a une vingtaine d’années quand This Love, This Is Murderous est sorti. Aujourd’hui tout le monde s’y est plus ou moins mis que ce soit dans le Metalcore ou le Deathcore. Mais pour une raison que la raison ignore, chez Bleeding Through ça fonctionne mieux qu’ailleurs.
Gallows qui ouvre l’album coche toutes les cases du morceau de Metalcore. Il en coche tellement qu’il en est presque cheesy. Our Brand Is Chaos et Dead But So Alive, bien que très mélodiques, offrent une approche différente mais pas moins redoutables d’efficacité.
La grandiloquente Hail Destruction permet de mettre le doigt sur une des choses qui changent vraiment sur ce nouveau Bleeding Through: le son. On est plus proche d’une prod de Deathcore voire de Death Metal que d’un son typiquement Metalcore. Tout tape plus fort, plus dur mais tout est maîtrisé (Lost In Translation).
En plus de cela, Bleeding Through n’oublie pas d’inviter les copains à venir partager un morceau. Si le titres avec Comeback Kid (I Am Resistance) et God Forbid (Lost In Translation) sont aussi bons que catchy, pour Shadows Fall on sort la gifleuse avec l’excellente War Machine.
Nine se conclue sur la non moins excellente Unholy Armada et confirme la très bonne impression globale laisser par l’album.
Souvent placé mais jamais gagnant, Bleeding Through tiendraient-ils enfin l’album qui leur permettra d’avoir la reconnaissance qui leur est due auprès du grand public? P’tet bien oui.