Il y a peu, j’ai retrouvé Soundgarden, amour de jeunesse qui m’a pour le moins déçu. D’un autre côté j’avais sans doute un peu trop misé sur nos retrouvailles. Comme 2012 est une année propice semble-t-il aux retrouvailles, j’ai retrouvé la trace d’Ugly Kid Joe qui nous fait l’honneur d’une date unique en France. Rendez-vous est pris au Forum de Vauréal (ouais encore).
Sauf qu’Ugly Kid Joe ce n’est pas n’importe quel groupe ça non… c’est celui qui m’a donné goût à la musique amplifiée tendance cheveux long. Donc autant vous dire que ce rencard là, si il foire…

Ugly Kid Joe - Puddle Of Mudd - Dear SuperstarComme Soundgarden, Ugly Kid Joe n’est pas venu seul, cette fois-ci 2 copines moches sont avec: Dear Superstar et Puddle Of Mudd.
Si j’ignorais jusqu’à l’existence du premier, j’avais en revanche déjà croisé la route du second lors d’un périple au Reading Festival en 2002. Se serait mentir de dire que j’en ai gardé un souvenir impérissable.

Oui mais voila, les rencards ne se déroulent jamais comme prévu. Dear Superstar n’est jamais venu pour un obscure raison. Limite ça arrangeait tout le monde vu qu’il était déjà tard et que ces messieurs n’avaient pas l’air pressé plus que ça de commencer.

La fameuse 3ème guitare qu'on n'entendait de toute façon pas

Puddle Of Mudd est donc arrivé directement sur scène et a commencé son set gentiment avec certains de ses titres les plus pêchus. Dans mon souvenir, c’était pas terrible. En même temps j’avais vu ça de loin, en festival avec environ 2 grammes dans le sang. BREF.
Donc là forcément c’était beaucoup mieux. Ca passe gentiment, Wes Scantlin faisait suffisamment le clown pour que la faible communication avec le public se fasse oublier. La reprise de TNT d’AC/DC fera son petit effet malgré un gros bémol venant du son où la basse bouffait littéralement le reste et ce malgré 3 guitares en face.  Le groupe termine son heure de set avec ses 2 « hits »: Blurry et She Hates Me ce qui a eu le don de mettre un peu le feu.

Whit' & Cordell

S’en est suivi le plus long changement de plateau de l’Histoire avant qu’enfin Ugly Kid Joe ne fasse son apparition. Premier constat, nous n’avons que 60% du line-up d’origine. Shannon Larkin est remplacé à la batterie par une fille dont je n’ai pas saisi le nom pour cause de conflit d’emploi du temps avec Godsmack, enfin Dave Fortman (oui LE Dave Fortman qui a commis la prod de Fallen d’Evanescence) n’est pas là et il est remplacé par le revenant Sonny Mayo – nous parlons bien de celui de Snot et d’Amen. Les 3 autres sont bien là: l’indispensable Whitfield Crane au chant, le gaucher Klaus Eichstadt à la guitare et l’inénarrable Cordell Crockett à la basse.

Whit' en accoustique pour Cats In The Cradle

Ca démarre pied au plancher avec VIP qui met le feu dans le pit. Le petit Forum de Vauréal devient le théâtre d’un gigantesque foutoir sous les yeux d’un groupe hilare et qui ne boude pas son plaisir. Les affreux sur scène font les guignols et nous régalent en même de temps d’une pléthore de hits que seuls les vieux cons nostalgiques dans mon genre apprécient (note: la salle était remplie de vieux cons nostalgiques). S’en suivent Milkman’s Son, Neighbor, la géniallissime Panhandlin’ Prince, la première sortie live de Devil’s ParadiseCome Tomorrow, la ballade Cats in the Cradle, la reprise de Black Sabbath Sweet Leaf, l’autre nouvelle I’m Alright qui a semblé surprendre un peu le public, Tomorrow’s World et une version endiablée de Goddamn Devil. Simplement le feu pendant une heure. Et comme ils sont sympas et du genre joueur, en rappel ils nous en ont remis trois petites pour la route. Sandwich, seule chanson issue des « mauvais albums », sera jouée et son refrain sera littéralement hurlé par le public sous l’air ahuri de Whit’ Crane qui n’en croyait pas ses yeux. En guise de cadeau pour remercier tout le monde devant tant d’enthousiasme, ils enverront Klaus pour chanter Mr Recordman. Pas prévu du tout au programme, le pauvre oubliera les paroles en cours de route mais ne se démontera pas. Magnifique surprise d’autant que j’en connais un certain nombre autour de moi a qui ce bonus a fait plus que plaisir. Mais tout ça n’était que le prélude à un final grandiose sur la légendaire Everything About You. Un pur moment d’anthologie.
Et le son vous me direz? Plutôt bon dans l’ensemble avec des guitares parfois en retrait mais ce qui a surtout frappé c’est le chant. La voix de Whit’ Crane est comme lui: elle n’a simplement pas changé depuis des années!

Klaus dans ses oeuvres sur Mr Recordman

Si mon rendez-vous avec Soundgarden c’était passé de la sorte, j’aurais conclu 2 fois en peu de temps! D’un autre côté, vaut mieux conclure une fois sur un coup d’anthologie que 2 fois avec des étoiles de mer. C’est sur ce grand moment poésie que vous propose de conclure (HAHA) et d’aller dépoussiérer America’s Least Wanted pour s’en remettre un petit coup (HAHA-bis).
PUTAIN QUEL PIED!