Vous savez où il fallait être en ce 13 octobre 2007 ? Non pas DMC, c’est insalubre depuis longtemps. Il ne fallait pas non plus être devant sa télé ou un écran géant pour voir le XV de France perdre devant nos meilleurs ennemis… non en fait il fallait être à la Boule Noire. Pour quoi ? Pour assister à la plus grande débâcle scénique de l’année puisque le Bloodhound Gang, tout juste 10 mois après sa dernière sortie parisienne revenait mettre un souk d’enfer dans notre boîte à chaussures favorite.

Une de mes connaissances à résumer ce concert de la manière suivante : « C’était la tuerie la plus complète, un grand moment de rock’n’roll, avec de la pisse, de la bière, du crachat, de la bière, des atomic wedgies, de la bière, Jimmy Pop, de la bière, la Marseillaise, de la bière, des bites ». Je pourrais me contenter de ça et laisser faire votre imagination… mais se serait vache de ma part.

Avant d’arriver, on se demandait quel groupe avait les capacités (mentales et scéniques) pour faire la première partie de nos doux dingues favoris. Nous avons eu une réponse, pas forcément ce qu’on aurait espéré/attendu, mais la surprise fut de taille.
Le groupe en question s’appelle Flou (ou Flow, Fleau, Flau, peu importe l’orthographe en fait). Trio lillois composé de 3 jeunes plutôt bon chic bon genre, type fils à papa bobo qui fait de la musique que seule une élite bobo branchouille mes couilles vivant sur les bords du canal St Martin doit savoir apprécier. A base de boîte à rythme, d’accord de guitare pas souvent d’équerre et de paroles type « je prends les gens pour ce qu’ils sont : des gros cons ».
Même avec beaucoup de bonne volonté et beaucoup de x-ième degré, ça ne passe pas et pour le coup, j’ai vraiment eu l’impression qu’on me prenait pour un con (chut ne dites rien, je sais que je le suis).
Seule une toute petite partie du peu de personnes présente a semblé s’amuser – les 4 personnes en question se sont avérer être 3 poufs et un crétin fini. Je pourrais vous faire aussi tout un paragraphe pour vous expliquer à quel point le public peut être con. Je pense notamment aux 4/5 groupies sur le devant à droite de la scène qui en plus de faire chier le monde, ont passé leur temps à tenter de grimper sur scène. Bref passons sur l’affligeante stupidité de ces gens pour nous concentrer sur… le BHG.

Que dire qui n’a pas déjà été dit sur les prestations scéniques de ce groupe ? hein ? C’est tellement le merdier que de toute façon, décrire point par point ce concert relève de l’impossible. Sachez qu’il y a eu sur scène des mecs à poil (de leur plein gré je le précise), un chauffeur de taxi turc dans un état proche du coma éthylique – on ne sait pas si il était vraiment truc et chauffeur de taxi mais c’est le petit surnom que lui a trouvé Jimmy Pop, et toute une tripoté d’atomic wedgies. Petit rappel : un wedgie est un acte qui consiste à se faire passer l’élastique de son slip/caleçon/boxer autour du cou. La sentence étant exécutée par un membre du groupe ou par un roadie. « C’est la qu’on se rend compte que les mecs ont des sous-vêtements de merde » dixit une des filles présentes dans la salle. Côté musique, parce que finalement on était un peu là pour ça aussi, le groupe a passé en revue tous ses classiques. De Firewater Burn à F.U.C.K en passant par Chasey Lane, The Bad Touch, tout y était ou presque (sauf Mope). Chaque titre étant un prétexte à moult grimaces, tripotages, déhanchés proche du nawak total, le tout avec un groupe qui jubilait de voir un public connaisseur et surtout capable d’aller au moins aussi loin qu’eux dans les conneries.
Public très joueur donc, et groupe poussé dans ses retranchements car parfois un peu dépasser par le souk total qui régnait sur scène. A tel point que Jimmy Pop a fini par foutre tout le monde hors de scène pour mieux remettre le dawa avec ses petits camarades. Puisqu’on parle de Jimmy Pop, ce dernier était dans une forme étincelante. Arborant sa traditionnelle casquette des Philies, il a trouvé de bon goût d’avoir une écharpe aux couleurs de l’équipe de France… de foot ainsi qu’un vieux tshirt de l’équipe de France (toujours de foot). Mais peu importe, le cœur y était et Jared s’était donné pour mission de nous donner le score en temps réel. C’est donc autour de ce fil rouge que s’est articulé un certain nombre de pitreries, avec au passage une Marseillaise reprise en chœur par toute la salle pour la plus grande joie du groupe.
Le concert prendra fin au bout de 2h, dans un bordel sans nom, les groupies ayant finalement réussies à envahir la scène pour le dernier titre. Il était amusant de voir à quel point le groupe s’en tapait royalement tout en continuant son show.

Que dire de plus ? Qu’il fallait y être ? Ca oui, ça nous a évités de voir la France perdre son match. En plus, nous on a rit ! Bah oui, quand on y est, on rit – rit quand ont y est… Mouhahaha!