Un concert de hardcore c’est toujours une prise de risque car on sait comment on y rentre mais on ignore dans quel état on en ressortira. Alors quand on enchaîne ça juste après un concert de gros death suédois (Amon Amarth pour ne pas les citer), ça tourne à la séance de sadomasochisme.

Car oui il fallait être un peu cintré pour aller se mettre dans un pit plein d’excités envoyant des coups dans tous les sens pendant que sur scène ça s’excite.
Prenant le concert en cours de route, les 2 groupes français de l’affiche ayant été volontairement zappé pour cause de suédoiserie, on est tout de suite mis dans le bain.
Twelve Tribes entre scène et fait son show. Pour sa troisième sortie parisienne, le groupe n’a que peut fait évoluer son métalcore. Certes c’est hyper dynamique mais il leur manque ce petit truc qui les ferait passer d’éternel groupe de première partie à celui de tête d’affiche.
Unearth en revanche, a tout ce qu’il faut pour être un bon headliner. Si leur dernier passage chez nous sur le Eastpak Resistance Tour ne m’avait pas laissé un souvenir impérissable, il faut bien reconnaître que ce qui nous a été présenté ce soir valait son pesant de cacahuètes. Si ils sont parvenus à rivaliser en puissance avec Hatebreed, ils leur manquent encore cette densité qui les rendrait aussi monstrueux que les coreux de New Haven. Une excellente surprise qui donne envie de sauter dans la fausse aux lions et aussi de très vite les revoir sur scène.
Finissons enfin par Hatebreed. Dans une forme prodigieuse, Jasta et ses compères ont mis tout le monde d’accord. Aussi dense, compact et agressif que sur album, Hatebreed a fini de mettre à genoux les excités du pit ayant survécus aux groupes précédents. Passant en revu tout son catalogue, de Hunder The Knife aux toutes récentes Defeatist, Destroy Everything (dans une version d’anthologie) en passant par les classiques que sont Live For This et l’indéboulonnable I Will Be Heard, Hatebreed s’est fait une sorte de setlist « best of » avec ses meilleurs titres en y incluant en plus les nouveaux. Le résultat est aussi impressionnant qu’épuisant tellement ça enchaîne ave en plus, la classe d’une rendu live impeccable notamment sur leurs dernières compos. De loin la meilleure prestation du groupe dans nos vertes contrées… et j’en suis à ma quatrième fois.
Oui je dois être maso.