– Chérie! Devine qui vient dîner ce soir!?
– Le pape?
– Presque!

Pour sa première sortie en tête d’affiche à Paris, Ghost a choisit la Cigale pour venir faire son show.

Ghost Paris 2015

En première partie nous avons eu droit à Dead Soul, trio électro pop constitué de 2 guitaristes et d’un chanteur.
Tentant tant bien que mal de créer des ambiances, le groupe a du jongler avec un son moyen, grattes sur-saturées, boîte à rythme trop forte et une setlist bizarrement fichue qui faisait la part belle aux titres mid tempo alors qu’il aurait fallu que ça pulse. La réponse du public fut polie mais à la hauteur de la conviction mise par le groupe sur scène. Dead Soul a donné cette impression un peu triste voir désabusée de partir battu d’avance sachant ce qui arrivait derrière. Un peu dommage tout ça.

Derrière justement il y avait la bête, le monstre scénique portant le nom de Ghost.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que la réputation live du groupe n’est pas usurpée. Je gardais un super souvenir de leur set au Hellfest 2013, ce que j’ai vu ce soir n’a fait que me confirmer dans l’idée qu’ils sont vraiment excellents.

Certes le set a évolué, les mecs bougent plus, Tobias Papa Emeritus III tombe sa mitre et sa tenue de pape à mi-concert pour se transformer en herzatz du Pingouin de la série Gotham mais toujours aussi prompt à débiter du caca et à donner dans cet humour à froid que cultive les scandinaves. Tout ça en tenant son public d’une main de maître et en assurant le chant. Certes par moment j’ai senti un peu de fatigue dans la voix mais globalement, le mec gère. Et les zickos sont à l’avenant. « Ça joue » comme on dit vulgairement, mieux encore j’ai trouvé le groupe carrément plus à l’aise qu’au Hellfest, malgré l’attirail on sent un groupe complice qui prend plaisir sur scène.

Côté setlist, Meliora s’est taillé la part du lion (7 titres) avec pas loin derrière Infestissumam(6) et seulement 2 pour Opus Eponimous. Pas convaincu plus que ça par He Is sur album, la version live en revanche est sublime. De même Mummy Dust en version heavy est une merveille du genre avec le clavier qui tape son solo au milieu de la scène. À la fois délirant et génial. Ça plus la version acoustique de Jigido Har Migiddo, la petite reprise de If You Have Ghosts et les inusables Year Zero, Zombie Queen et le final sur Monstrance Clock, n’en jetez plus c’était parfait.
Le seul petit bémol que je mettrais concerne le son. Très fort, il saturait ce qui avait pour conséquence de rendre parfois le tout assez peu lisible – perdre la voix sous un mur de grattes avouez que c’est embêtant. Sans parler du clavier dont le volume faisait le yoyo.

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Ghost est venu. Ghost a vu. Ghost a vaincu. Hail Satan. Point.