20h30 pétante ! C’est avec ce précision digne des plus grands qu’Amen fait son entrée sur scène à l’heure prévue – chose suffisamment rare pour être signalée.
Le set démarre sur la détonante Coma America, on est ravit de voir que le groupe a toujours l’énorme patate qu’on lui connaît et les 3 ans d’absence sur le territoire français seront vite pardonner. En effet, Amen n’était pas revenu chez nous depuis son passage au Zénith avec Slipknot, concert trop court à l’époque qui ne nous avait pas permis de pleinement apprécier l’ampleur des capacités de la bande de Casey Chaos. Ce soir ils sont là et bien là et donnent tout ce qu’ils ont. Casey, déchaîné gesticule et galope d’un bout à l’autre d’une scène qui semble trop petite pour lui.


*pendant ce temps là dans la fosse…*
…les grosses baraques du jour se mettent sur la tronche avec le sourire

CK Killer sera enchaîné dans la foulée provoquant la joie de la petite foule venue assister au concert. C’est en effet une Boule Noire pleine au tiers qui s’offrait corps et âme au quintet californien. Ce qui n’a pas semblé les déstabilisé plus que ça d’ailleurs.
Le groupe se donne sans compter, tout le monde se fait plaisir. Il est visible sur leurs visages qu’ils sont contents, qu’ils s’éclatent et cette joie est communicative puisque personne dans la salle n’est statique. Et ce n’est pas l’enchaînement sur Justified qui va calmer les esprits puisque ce fut, et de loin, le moment le plus apocalyptique dans la salle.

*pendant ce temps là dans la fosse…*
…les grosses baraques du jour massacrent des gens. Justified laissera des traces.

Par la suite, la setlist sera faite plus ou moins en freestyle, Casey demandant à la salle ce qu’elle voulait entendre. C’est après 3 ou 4 propositions que Casey fait finalement son choix et Amen enchaîne les titres avec une débauche d’énergie qui amène à se demander comment ils font pour tenir la cadence.
Le public, majoritairement métalleux (du gros, du vrai, avec des cheveux et qui sentent la bière) ne s’y trompe pas et le rend plus que bien au groupe.

*pendant ce temps là dans la fosse…*
…les grosses baraques du jour se déchaînent

Le concert prend fin avec une précision métronomique puisque c’est à 21h30 précise que le groupe quitte la scène après une heure de concert très forte en intensité et en énergie.
Mais il était écrit quelque part que ce soir Amen mettrait les petits plats dans les grands pour son public parisien. Les voila donc de retour pour un rappel à la carte, Casey demandant de nouveau au public les titres qu’il souhaitait entendre jouer. ENORME.
Et c’est reparti pour 3 titres surpuissants avant un nouveau répit. Après ce court rappel de 10 minutes, le groupe quitte de nouveau la scène.

*pendant ce temps là dans la fosse…*
…les grosses baraques du jour récupèrent quelques forces pensant que la soirée prend fin à cet instant

Après environ 2 minutes d’absence, Casey revient sur scène avec son sac à dos et prend le micro l’air de rien en demandant si la salle en veut encore. La réponse unanime de l’assistance fera revenir le reste du groupe ventre à terre sur scène pour un nouveau rappel à la carte et 10 minutes supplémentaires avec de grands moments de rock n’ roll. Après ce second rappel, Amen est sur le départ pour la 3éme fois de la soirée.

*pendant ce temps là dans la fosse…*
…les grosses baraques du jour mettent le holà car elles commencent à fatiguer

Quand y’en n’a plus, y’en a encore, après environ 120 secondes d’absence Casey revient seul avec une guitare et commence à jouer quelques notes, il sera suivi quelques instant plus tard par le reste de la bande. Et on remet ça une dernière fois pour ce soir et un 3éme rappel de 10 minutes pour conclure un concert absolument énormissime en énergie, en intensité mais aussi en qualité.

Amen est passé chez nous le temps d’une soirée, 1h 30 minutes exactement. Ce fut court et à la fois long, on a pris le temps de savourer l’énergie du groupe et la qualité hors norme de ses prestations scéniques, seulement… ils sont à peine partis qu’on en redemanderait presque déjà.
En espérant qu’on n’attendra pas de nouveau 3 ans avant de les revoir.

A noter que l’absence de première partie n’aura été en aucun cas un handicap.