Qui peut le plus peut… le plus! C’est ce que je me suis dis quand je me suis retrouvé nez à nez avec Amen au grand complet alors que je ne m’y attendais pas.
Compte rendu d’une interview qui est partie en freestyle.

Amen - Death Before Musick

NicKo: Vous avez du annulé des concerts en Grande-Bretagne. Comment vous sentez-vous maintenant?
Casey: très bien! (montre le batteur du doigt) D’ailleurs Luke a été viré!
(Fou rire général)
Rich: y’a une rumeur qui dit que Casey aurait mordu l’oreille de Luke!
Casey: je dois trop vouloir imiter Mike Tyson… (rigole tout seul de l’énormité qu’il vient de sortir)

NicKo: On ne vous pas vu souvent à Paris (seulement 2 fois) avant ce soir. Vous n’avez pas un peu de pression?
Casey: pas du tout. On n’a eu que des problèmes à cette époque là. Roadrunner nous a mis des batons dans les roues… on devait venir ici avec Machine Head et finalement on n’a rien fait. C’était chiant, maintenant tout va mieux.

NicKo: Qu’y a-t-il de nouveau dans Amen ‘live’?
Casey: c’est mieux! (rires) C’est comme un nouveau départ, on a du sang frais, de la motivation à revendre. Tout le groupe est à fond dans le truc, ils étaient fans d’Amen avant de rejoindre le groupe et ça aide. Avec les autres line-up, personne n’était vraiment concerné, le groupe n’existait pas vraiment. Tumor, par exemple, n’a jamais joué sur le premier album, il est juste venu faire les photos promos et voila
(Rich et Luke rigolent dans leur coin)
Luke: ça c’est un grand professionnel!
Casey: sinon live, Amen c’est un gigantesque bordel qui part dans tous les sens.
NicKo: vous vous sentez donc plus fort, plus unis…
Casey: tu m’étonnes: on habite tous ensemble!
(tous rient avec un air disant ‘mon pauvre si tu savais le souk que c’est là bas’)

NicKo: Quelle est la réaction du public par rapport aux nouveaux titres?
Luke: si je me base par rapport aux premiers concerts anglais, on voit de nouveaux fans arriver. Les fans de la première heure sont toujours là mais avec cet album, on attire un nouveau public. Avant on voyait des punks bien clichés avec la crête, le blouson en cuir avec les clous et tout… maintenant on voit des petits jeunes en tshirts avec des baggies. C’est cool! Et en plus ils aiment les nouveaux titres autant que les anciens!

NicKo: Est-ce que vous vous êtes calmés sur scène?
Casey: pourquoi cette question?
NicKo: la dernière fois que je vous ai vu sur scène, c’était à Reading en 2002, vous vous êtes fait sortir par l’organisation parce que tu lançais les marshalls en bas de la scène…
Casey: ha! C’est bien ça!
(les autres rient)
NicKo: bah oui vous étiez en train de tout démonter sur scène.
Rich: c’était un bon concert. On devait être payer pour ce concert et finalement ils nous ont présenté la note dès qu’on est sorti de scène (rires). En fait le seul problème qu’on a eu pendant le week end c’était avec le management des Gun’s N’ Roses parce que Casey s’était foutu de la gueule d’Axl Rose sur scène.
Casey rigole avant d’ajouter: je pense que j’ai bien fait!

NicKo: Vous êtes signé sur le label de Daron de System Of A Down. Vous pensez travailler avec lui dans le futur?
Casey: hé bien au départ, il m’a approché dans ce but. On a écrit 2/3 bricoles et puis au final on a signé Amen sur son label. On va enregistrer ces titres et puis on verra bien ce qui se passera.

NicKo: puisqu’on parle de label, tu vois une différence entre tous les labels fréquentés par Amen?
Casey: l’industrie évolue pas mal, surtout en ce moment. Donc pour l’instant je ne peux pas trop me prononcer, on va bien voir ce que fait Sony pour nous. Beaucoup de gens font des promesses, on verra si elles sont tenues.

NicKo: Justement, comment vois-tu le futur d’Amen?
Casey: ho ben on va continuer à lancer des marshalls sur scène, gueuler sur Roadrunner (rires). Faire du Amen quoi!

NicKo: Et à partir de ça, penses-tu que ce line-up soit enfin le bon?
Casey: bien sur. Je pense qu’on s’éclate tous, que chacun fait ce qu’il a envie de faire donc il n’y a pas de raison que ça ne dure pas. Mais tu sais c’est étrange. C’est déjà dur d’avoir une relation avec une personne. Mais dans un groupe, c’est comme si tu étais marié à 5 mecs! C’est vraiment difficile.
Pig: surtout vivre ensemble. Vivre à 5 dans la barraque c’est une chose, partir en tournée c’est encore pire. C’est comme si tu mettais la maison sur roues. Les mêmes choses se produisent. Tu vois par exemple: Scott ne ferme pas le bouchon du tube de dentifrice, ça énnerve Luke et…
Luke: HO T’ES CHIANT! (rires)
Pig: t’en fais pas je ferais la vaisselle pour toi!
(tous sont mort de rires et Luke en rajoute)
Luke: tu fous le bordel partout et tu viens dire que je m’énnerve pour ça!
NicKo: désolé d’avoir provoqué une scène deménage :p
Pig: c’est rien, je suis prêt à le refaire autant de fois qu’il faut juste pour le voir réagir comme ça!

NicKo: pour en revenir au live, vous préférez les petites salles ou les grands concerts en plein air?
Rich: personnellement je préfère les petites salles, voir les gens de prêt, les sentir vibrer sur la musique. C’est peut-être un peu cliché mais on a besoin de l’énergie du public pour se défoncer au max. Si c’est pour voir des mecs amorphes ce n’est pas intéressant. Pareil pour les grandes scènes, si c’est pour être à 50 mètres du public et qu’il soit tous grands comme ça (fais un geste de la main montrant un tout petit écart entre son pouce et son index), c’est chiant.
Luke: je suis un peu comme lui, je préfère les petites salles. Sur le début de la tournée on a joué dans de toutes petites salles. Les gens étaient penchés sur la scène, on sentait vraiment cette énergie qui se dégageait du public, c’était vraiment super.
Casey: je préfère également les petites salles mais pour ma part je vois un intérêt à faire des festivals. Si tu as un message à faire passer ou bien si tu veux montrer quelque chose de différent au gens, c’est une très bonne opportunité. Disons qu’une fois de temps en temps ça va.

 

Amen

Amen

NicKo: Tu critiques beaucoup les USA et pourtant tu y restes. Ce n’est pas un peu contradictoire tout ça?
Casey: Non. En fait si on y reste, c’est surtout pour des questions pratiques. C’est très dur d’avoir un visa pour bosser là-bas et puis on n’est pas affecté par tout ce qui se dit autour de nous. De plus, peu de pays offrent une telle liberté d’expression donc autant se battre de l’intérieur.

NicKo: La dernière pour la route: êtes-vous toujours en contact avec les mecs de Slipknot?
Casey: bien sur. On les a croisé il y a peu, c’était très sympa.
NicKo: d’ailleurs avec Joey vous ne deviez pas bosser sur un projet avec Phil Anselmo?
Casey: haaaa… oui mais ça ne s’est jamais vraiment concrétisé pour des questions d’emploi du temps et puis Phil fait un peu trop de choses en même temps. Mais sinon on est vraiment pote avec eux (Slipknot).
Luke: je dois d’ailleurs remercier Joey qui m’a filé un coup de pouce pour la batterie. Il m’a eu un contrat de sponsoring avec Pearl et ça aide pas mal!
Casey: oui, bien qu’on ait des styles très différents, ils nous soutiennent et sont là quand on a besoin d’eux.

Merci à Amen et Sony Music (Guillaume et Donatien)