C’est une nouvelle fois à la Boule Noire que je retrouve mon hôte du jour, à savoir Jordan Whelan, bassiste des metlacoreux de Still Remains.

Still Remains - Of Love & Lunacy

NicKo: Alors… peux-tu commencer par nous présenter le groupe. Pas que je ne connaisse mais les dossiers de presse c’est pas toujorus la folie à ce niveau là 😉
Jordan: (rires) Ok donc nous sommes Still Remains et on vient de l’autre côté de l’océan 🙂
L’histoire commence il y a à peu près 4 ans, c’est parti de moi et de notre chanteur T.J. Notre clavier actuel, Zach, était batteur. Nous n’étions qu’un groupe local, qui faisait des concerts dans sa région et puis on a eu marre, on s’est tous engueulé et le groupe s’est séparé. Ensuite on a monté Still Remains, on a débauché notre bassiste d’un groupe avec lequel on avait joué et puis à peu près un an après Zach est venu faire l’andouille avec son clavier comme ça pour rire. Ca nous a plu et on l’a gardé. Il nous a permis de sortir un titre qui nous a fait remarqué sur le plan local. On a encore changé quelques membres et nous voilà.

NicKo: Comment décrirais-tu l’expérience qu’a été l’enregistrement de Of Love And Lunacy comparé à ce que vous aviez enregistré précédemment?
Jordan: Déjà la durée, on a passé 2 mois à le faire – 6 semaines dans le studio et 2 semaines de mixage. L’EP qu’on a sorti avant avait enregistré en 5 jours… C’était fun et dur, c’est l’expérience d’une vie.

NicKo: Est-ce que vous avez pu faire exactement ce que vous vouliez pour cet album?
Jordan: Absolument. GGGarth (Richardson – le producteur) nous a laissé faire. Il a laissé notre créativité s’exprimer, il n’a pas fourré son nez dans notre façon d’écrire ou de composer. Pas de réfléxions du style « tiens vous devriez faire ci ou ça ». Il a plutôt eu le rôle d’un manager. Il nous a encadré, il a structuré notre travail et nous a appris à faire les choses bien et dans le bon ordre. Il voulait que quand tu écoutes Still Remains, tu n’aies pas l’impression d’entendre le son d’un producteur, ce qui l’intéresse c’est le son du groupe.

*dans la pièce à côté Travis Smith de Trivium se met à taper sur ses cymbales et tout le monde se met à aller et venir dans la pièce*

NicKo: Pour toi quel est la grosse différence entre cet album et votre EP?
Jordan: Pour moi cet album est l’image parfaite de ce qu’est Still Remains musicalement. L’EP est plus une collection de chansons qu’on a écrit à différentes époques et qui n’ont pas vraiment de liens entre elles.

NicKo: Qu’est-ce que ça fait de bosser en studio de manière professionnelle après avoir fait un enregistrement par vos propres moyens?
Jordan: Disons que je me suis mis la pression tout seul. Je me voyais nerveux, dispersé, ne faisant que des conneries mais dieu merci GGGarth nous a mis à l’aise.

NicKo: Tu penses avoir gagné en maturité grâce à cette album?
Jordan: Oui carrément. J’écris beaucoup et grâce à ce disque, j’ai progressé. Je vois mieux la structure des chansons, je cerne mieux ce que je veux faire passer dedans. Je vois ce qui est important, au lieu de me dire « tiens je vais faire tel riff ici et tel solo là », je me concentre sur les couplets. Le genre de chose que tu ne peux voir que quand tu as enregistré ta musique et que tu l’as entendu. Et puis même au sein du groupe, ça nous a permis de mieux nous connaître en tant que musiciens.

NicKo: Il y a beaucoup d’influence sur cet album, surtout suédoises. Pour toi qu’est-ce qui a abouti à ce résultat?
Jordan: Mes influences sont évidentes, tu l’as dis ça vient essentiellement de Suède. Mais on a voulu faire notre truc, prendre un peu de l’Europe pour le mettre avec des trucs typiquement américains…
Non en fait pas typique du métal mais des choses qu’on retrouve dans la plupart des groupes américains. On a essayé de se rapprocher le plus possible de ce se fait en Europe. Il y a tellement de groupes qui émergent actuellement et qui font le couplet hurlé et le refrain chanté que c’est dur d’être original. Je suis ravi que tu aies remarqué ces influences, ça prouve que notre message passe.

NicKo: Tu parlais de tous ces groupes qui émergent et qui font tous la même chose… tu n’as pas peur que Still Remains en face partie?
Jordan: C’est vrai il y a beaucoup de groupes mais ce n’est pas une compétition. Je vois plutôt ça comme une recherche… ce que je veux dire c’est qu’il faut attirer l’attention des gens. Et j’espère sincèrement que notre album a ce truc et qu’il va nous permettre de nous faire connaître.

Jordan Whelan

Jordan Whelan

NicKo: En fait si je pose cette question, c’est parce que c’est très dur pour les gens qui écoutent de faire le tri dans tout ce qui sort. Le dernier Devildriver par exemple, il a les mêmes influences que vous mais il est bien plus agressif et même si il n’est pas forcément très original, ça va marquer les esprits parce que c’est super efficace.
Jordan: Oui je vois ce que tu veux dire. Beaucoup de candidats, peu d’élus et énormément de « one shot band ». Faut dire qu’on n’a pas choisit la facilité mais je pense qu’il faut laisser sa chance à chacun et que même si ça ne plaît pas maintenant, l’album suivant nous donnera une autre chance!

NicKo: Vous tournez avec Trivum et 3 Inches Of Blood qui sont eux aussi de nouveaux arrivants. Tu n’aurais pas préféré débuter en Europe avec un gros nom?
Jordan: Ouais on est tous nouveaux mais on s’éclate. On apprend beaucoup, on a une expérience qui je pense, aurait été différente d’une tournée avec un groupe plus connus. On a fait tous les Roadrage Us ensemble donc ça créé des liens. Et puis en arrivant ici on a eu de bonnes surprises, tous les concerts anglais étaient sold out, ça nous a motivé à fond. C’est un peu la tournée parfaite pour nous. En plus on a la chance de jouer dans de petits clubs et ça a sont charme.

NicKo: En parlant de grosses pointure,s y’en a-t-il une ave laquelle tu aimerais partir?
Jordan: J’adorerais faire une tournée avec As I Lay Dying, ils sont géniaux, on les a déjà croisé et ce qu’on a vu ça m’a donné envie. Quelques dates avec Slipknot se serait le rêve… il y a aussi Killswitch Engage etIn Flames qui sont des groupes par lesquels je me sens attiré.

NicKo: Et pour finir, quelle est la question la plus con qu’on t’ait posé en interview ?
Jordan : La question la plus con? Hoooooooooooooooooooooooooo.
* Il se met à rire tellement la question semble le désarçonner*
En fait c’est pas facile parce que tu cherches absolument à trouver un truc marrant à dire… et là j’y arrive pas (rires).
* Il appelle à la rescousse le reste du groupe auquel se joint la moitié de 3 Inches Of Blood et la moitié de Trivium. Ca palabre pendant 5 bonnes minutes avant de finir dans un éclat de rire général*
Bon ben même à 8 on y arrive pas!

Merci à Jordan et Roadrunner France.