Aujourd’hui nous sortons un peu de notre registre habituel en parlant du dernier Sixx A.M., quatrième album de « l’autre groupe » de Nikki Sixx, bassiste de Mötley Crüe, dois-je le rappeler?

Stylistiquement, nous sommes face à du Rock (pour ne pas dire Hard Rock) à gros son typiquement ‘ricain avec une prod dantesque et des arrangements à faire onduler du boule une légion paraplégique.

Sixx A.M. - Prayers For The Damned (Vol.1)

Je parlais en intro de sortir de notre registre habituel mais en fait pas tant que ça car tout ce que vous allez entendre sur ce disque, que se soit des titres les plus hards au plus softs, tout vous semblera familier, tout vous semblera téléphoner car tout sera à l’endroit ou vous y attendez. En temps normal, j’aurais dis que c’était plutôt un point négatif mais là, là force est de constater que les mecs déroulent une recette qu’ils maîtrisent sur le bout des doigts et que l’innovation/la prise de risque ne sont pas les moteurs de ce groupe. Ici, les zickos ont un seul et unique but: se faire plaisir. Et si en plus ils peuvent au passage contenter l’auditeur, c’est bonus.

Et l’auditeur sera content c’est moi qui vous le dit. Je l’ai dit plus haut, pas de surprise, juste 11 titres ultra catchy qui font ce qu’ils ont à faire, divertir agréablement.  Comme d’habitude je pourrais vous dire que je préfère la partie plus pêchue du disque à celle qui compilent de pseudos ballades d’une mièvrerie sans fond, que je demande à voir si DJ Ashba est capable de ressortir correctement ses solos en live, que les paroles sont d’une nullité prodigieuse et que l’artwork est aussi cliché que son contenu mais se serait vraiment râler pour râler. Non vraiment le machin fait ce qu’il a à faire.

J’appréhendais un peu son écoute, n’attendant rien du truc hormis peut-être que se soit une grosse bouse et finalement la surprise n’en est que plus agréable. Sixx A.M. ne cherche en rien à réinventer la poudre, ils se font juste plaisir et punaise, parfois ça fait du bien de rester sur un truc simple, sans un batteur en mode machine à coudre, des grattes accordées 6 pieds sous terre et un mec qui rugit. Le plaisir simple d’un bon Rock à gros son.