Le revoilà ! Tägtren est déjà de retour avec un nouveau PAIN, le précédent, qui n’est pourtant pas bien vieux, commence à peine à refroidir qu’il nous en ressert un nouveau. Cynic Paradise arrive donc pour notre plus grand plaisir et surtout le mien – charité bien ordonnée etc 🙂

Entrevu cet été à Wacken, l’impression avait été mitigée car les conditions d’écoute n’étaient pas optimum. J’y reviens sans bouder mon plaisir quelques mois plus tard et là… WHOW !

PAIN - Cynic Paradise

Les raisons pour lesquelles l’ami Peter délaisse Hypocrisy sont évidentes ! Pourquoi tuer la poule aux œufs d’or (il n’est un secret pour personne que PAIN vend bien plus qu’Hypocrisy) quand quasiment chaque titre de l’album est un hit en puissance ?

Psalms Of Extinction avait marqué une (petite) évolution dans le style du groupe, plus pop, plus grand public avec moins de guitares lourdingues et des arrangements « moins basique » – si j’étais méchant je dirais que Peter a trouvé comment faire des « bruits » qui font plus riche avec son sampler. C’est dans cette voix plus mainstream – si je puis dire – que s’engouffre Cynic Paradise mais sans pour autant renier ce qui fait que PAIN est PAIN, et ça c’est un vrai tour de force.

Comme je le disais plus haut, sur 11 titres, j’en vois 3 plus faibles que les autres. Have A Drink On Me et son côté bluesy que je trouve très poussive bien que vraiment unique en son genre et avec sa propre personnalité. Et enfin : Not Your Kind, la tradionnelle chanson de l’album plus atmosphérique et donc plus lente niveau rythmique, tout comme No One Knows… De toute façon chaque fois que je tombe sur une chanson de ce type sur un album de PAIN, je passe à la suivante. Oui après tout pour quoi s’enquiquiner avec des morceaux comme ceux là quand on a Here Is The News, Monkey Business, Follow Me ou bien Feed Us à se mettre dans les esgourdes ? Ca c’est du PAIN 100% pur jus, du bon, du rythmé avec des bonnes guitares, des samples entraînant et des refrains imparables ! Si en plus vous y ajouter un guest, au hasard Anette Olzon (Nightwish) dont je ne suis un pas un fervent admirateur loin s’en faut, qui trouve parfaitement sa place dans les morceaux composés par Tägtren alors là ça en devient limite orgiaque ! C’est du single radio friendly (Follow Me ou Feed Us au choix) en puissance mais là j’ai envie de vous dire : OUI ET ALORS ? Ca met la pâtée à 90% de ce qui est sorti cette année alors pourquoi bouder son plaisir ? Hein ?

J’ai déjà cité Here Is The News comme petit bijou alors je peux aussi vous citer Behind The Wheel qui avec son ambiance glaciale et son petit riff sympatoche est simplement énorme, tout comme la très mansonienne Reach Out (and regret). J’ai presque envie de dire qu’il s’agit d’une étude de style, savant mélange entre du PAIN et du Marylin Manson période Antichrist (je parle juste sur un plan stylistique, pour le reste… hein…). Et à côté de ça il y a du pur PAIN (déjà cité plus haut) : I’m Going In qui met tout de suite l’auditeur en terrain connu tant Peter nous ressert les fondamentaux du groupe et ça enchaîne direct avec le « gros riff » de Cynic Paradise avec l’intro musclée qui va bien et le cri qui déchire tout : Monkey Business. Vu, revu et re-revu chez PAIN mais au risque de me répéter : pourquoi changer une équipe qui gagne ? Surtout quand cette équipe arrive à évoluer (par petite touche certes) sans se mordre la queue ?

Que vaut Cynic Paradise comparé à ses illustres prédécesseurs ? Si je ne peux m’empêcher de trouver Rebirth et Nothing Remains The Same intouchables – tout simplement parce qu’il n’y a rien à jeter (bon si en fait 2/3 titres mais ça fait pas bien lourd), Dancing With The Dead, qui marque le début du changement, montre avec le recul quelques faiblesses face au petit dernier, ce qui n’enlève cependant rien à ses indéniables qualités. Quant à Psalms Of Extinction, il est la transition entre les 2, donc forcément, il n’est pas mieux, il n’est pas moins bien il est différent. Cynic Paradise est la parfaite continuité des autres albums du groupe (logique me direz-vous). N’empêche que de tous les albums de PAIN, ceux qui ont toujours ce petit goût de « reviens-y » se sont les premiers. C’est une qualité que les albums récents n’ont pas, certes ils en ont d’autres mais seul le temps sera juge sur ce point.

Côté prod, c’est du Tägtren. Je pense que cette courte phrase se suffit à elle-même.
Côté artwork, au risque de radoter, je vais m’auto-plagier en reprenant une phrase de ma chronique de Psalms Of Extinction : « Pour moi le seul regret concernant ce disque c’est son visuel. Il est très chouette mais je préférais les pochettes glaciales dans les tons de bleus des albums précédents ». Ca, c’est fait.

Quoiqu’il en soit, Cynic Paradise est un très bon album. En tant que fan je me régale et j’en connais même qui sont en train de se convertir à la boulangerie (haha) alors qu’avant je m’entendais dire que c’était toujours pareil et que c’était chiant. C’est vous dire.