Trois ans après le redoutablement efficace Necrogenesis (à défaut d’être original), Nordjevel revient Gnavhòl. Un troisième album dans la droite ligne de son prédécesseur.

Nordjevel assume. Ils font du Black qui n’est pas fin et ne cherche pas à l’être. Ici pas de chichis comme a pu le faire Dark Funeral sur son (très bon) dernier opus We Are The Apocalypse. Non ici on casse des gueules. Point.

Nordjevel c’est sombre, glacial, méchant et ça tranche à peu près tout – comme un Ginsu 2000. Ca c’est pour les constantes. Pour les variations, ce que les différents EP et singles sortis depuis quelques mois commençaient à montrer se confirme ici. Parfois, on calme un peu le jeu et on pose une ambiance mortifère. Parfois.

Et encore c’est très relatif, le tempo baisse un peu et le riff est moins incisif. Néanmoins lorsqu’ils prennent le temps d’installer tout ça, ça fonctionne vraiment bien. Surtout qu’en conséquence les morceaux ont tendance à s’allonger. En témoigne la chanson titre avec une durée très proche des 8 minutes et Endritual qui taquine les 10 minutes. Le fait est que ça fonctionne car on ne voit pas le temps passer. Tout juste lève t-on un sourcil en remarquant que pour une fois ça dure un peu.

Côté compo, on retrouve les riffs tout en trémolo qui sont un peu la marque de fabrique maison. On retrouve aussi ce bestiau de Dominator aux fûts qui sort une nouvelle fois une prestation complètement hors sol. Ca va très très vite, c’est très complet et surtout très très varié. Un changement de tempo inhumain par ici, un contre temps venu de nulle part par là.
Niveau prod, ça sonne nickel et paradoxalement, l’ensemble est un peu plus chaleureux que Necrogenesis. On peut chipoter sur la voix un peu en retrait dans le mix sinon R.A.S.

Gnavhòl est un album sympa. Il fait ce qu’il a à faire ni plus ni moins. Si on doit le comparer à son prédécesseur, je trouve qu’il lui manque un titre qui sort vraiment du lot type Sunset Glow.
Bref Nordjevel fait le job, je n’en attendais pas moins.