Après les norvégiens de Taake il y a quelques jours, aujourd’hui nous nous intéressons à un groupe issu de « l’autre côté » de la frontière: les suédois de Marduk.
Il y a 5 ans, Morgan et ses compères nous « faisaient une Darthrone » et se mettaient au Punk avec Viktoria. Avec Memento Mori, on revient aux fondamentaux: du Black méchant avec un son plus brut lorgnant un petit peu du côté de années 1990.
Comme c’est souvent le cas avec Marduk, quand ça ne va pas très vite (Red Tree Of Blood, Charlatan), c’est très massif (Shovel Beats Sceptre, As We Are). Ca peut même être les deux avec une surcouche de brutalité comme on en avait plus vu depuis Nightwing (Blood Of The Funeral)? Et pour rester sur les habitudes maison, c’est aussi de qualité assez variable. La martiale, teigneuse et très inspirée Year Of The Maggot trouve son pendant plus convenu avec Marching Bones.
C’est néanmoins l’inspiration qui l’emporte sur cette livraison de Marduk. Les riffs de Morgan, tantôt oppressant, tantôt tranchant mais surtout brutaux font mouche. Ils sont habilement mis en lumière par une prod maline. J’entends par là que c’est à la fois moderne et puissant comme un disque de 2023 mais avec une légère patine faisant penser au passé. Bref c’est un régal. Mortuus a l’air plus possédé que jamais, le revenant Devo se voit richement doté dans le mixage et Bloodhammer fait du Bloodhammer. A savoir être écœurant
Memento Mori ne réinvente rien, c’est du Marduk somme toute « classique » mais c’est le Marduk qu’on veut, qu’on aime et qu’on attend. Y’a plus qu’à se faire raboter la face en concert maintenant.
