Après un exceptionnel sixième album qui faisait suite à toute une tripotée d’albums à peu près tous aussi somptueux, Insomnium avait pour lourde tâche de maintenir le niveau indécent de chacun de ses albums.

Comme les finlandais, et Niilo Sevänen en particulier, ne sont pas du genre à se reposer sur leurs lauriers, ils ont décidé de sortir en guise septième album un disque concept reposant sur une nouvelle écrite par ce même Niilo Sevänen. Mais en plus, Winter’s Gate n’est constitué que d’un seul et unique morceau de 40 minutes.

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Dans les faits, on peut découper ce long morceau en 7 séquences tournant autour des 6 minutes en moyenne. Le groupe y déroule tout son savoir en matière de mélodie, d’ambiance et d’arrangements. Passant de blasts furieux à une ambiance légère et glaciale avec une facilité plus que déconcertante. Mettant du clavier par ici, de la guitare sèche par là, une fois de plus le quatuor nous embarque dans un univers plein de mélancolie et d’une douce torpeur légèrement dépressive qui accompagne certains passages lorgnant vers le Doom. En général quand on se lance dans l’aventure de l’album à morceau unique, le plus dur c’est de garder l’attention de l’auditeur. Bien entendu il y a des hauts et des bas, ici les bas sont clairement à mettre au crédit de certains passages se voulant plus Prog, alors que les hauts sont clairement à ranger parmi certains des meilleurs plans jamais proposés par le groupe. En bref on sent que le machin est réfléchi jusque dans ses moindres détails, qu’il y a eu un énorme boulot d’abattus à tous les niveaux pour arriver à faire de Winter’s Gate une petite tuerie.

Si comme moi , vous êtes extrêmement sensible au Death mélo de nos 4 finlandais, vous ne pouvez pas rester de marbre face à ce petit bijoux. Une merveille de disque qui passe par tout le spectre du Death mélo avec une touche unique. A ranger à côté des autres albums du groupe sur l’étagère.