Variation sur le même thème. Allégorie.
S’il y a bien une chose qu’on ne peut pas retirer à Wednesday 13, c’est sa constance dans son registre punk tendance Scooby-Doo teinté d’un humour noir imparable.
Le passage à un son plus Métal, il y a quelques albums de cela, lui a permis de franchir un cap. Sa musique devenant quasiment aussi percutante que ses punchlines. Mais dans le fond, le vrai tour de force qu’il réussit depuis pas loin de 30 ans, c’est de ne jamais avoir sombré dans l’autoparodie. Un écueil facile qu’il évite avec brio en se réinventant perpétuellement. Mid Death Crisis ne fait pas exception.
Vous allez me faire remarquer que j’ai dit tout et son contraire en quelques lignes. Et vous aurez raison, mais aussi tort. Plus Wednesday 13 que Mid Death Crisis, c’est impossible et pourtant il est très différent des précédents. S’il sonne plus Métal, il est plus punk dans l’esprit, avec cet aspect dépouillé, limite crade, qui accompagne chacun des titres. Titres qui, au demeurant, sont tous plus ou moins pourvus de passages accrocheurs, comme par exemple la « murderdollesque » Decapitation. Decease And Desist et Sick And Violent sont également pas mal dans leur genre.
Et comme si ça ne suffisait pas, il parvient en plus à caler tout un tas de clins d’œil au hair metal (entre autres), ce qui rend l’écoute de chansons comme Xanaxstasy ou When The Devil Commands bien plus savoureuse.
En bref, on ne fera pas de Mid Death Crisis l’album de l’année. En revanche, on en fera sans aucun problème un bon divertissement.