HOP! Aujourd’hui direction Marseille pour parler du quatrième album de LANDMVRKS.

Tout ce que je sais du groupe est écrit juste au-dessus, donc je pars à la découverte du quintet et de sa musique sans la moindre idée de ce qu’ils ont pu produire auparavant.

LANDMVRKS - The Darkest Place I've Ever Been

De prime abord, on semble être face à un groupe de Metalcore comme il en existe beaucoup. De prime abord seulement, car le groupe propose plus que la recette habituelle : intégrant du rap (en français dans le texte), des idées inspirées par la chanson française au sens « traditionnel » du terme, en plus des influences metal attendues (du Deathcore à Linkin Park, en passant par Gojira).

De cet improbable mélange des genres, LANDMVRKS tire un album tout aussi improbable. Décomplexés, n’ayant pas peur d’explorer des contrées inconnues, les Marseillais cassent les codes. De l’ovni Sombre 16 à La Valse du Temps, il y a un grand écart créatif qui semble injustifiable. Et alors ? Ils l’ont fait, et ça le fait.

Rien que la chanson-titre est une épopée. Elle démarre sur des airs lorgnant vers le post-rock/shoegaze avant de virer full hardcore avec un son à la Gojira. Vous n’avez rien compris ? C’est normal. Donc, quand Creature enchaîne en mode rap pour devenir un hybride aux confins du Deathcore et d’un metal très moderne, vous serez encore plus paumé.

Bien que plus classique, Sulfur est également une vraie réussite. Néanmoins, le morceau de choix — que dis-je ? La pépite de l’album, c’est La Valse du Temps. Une écoute vaut mille explications de ce qui s’y passe. Un titre simplement incroyable.

Ce qui permet d’aborder le cas de Florent (chant), pour ses affolantes capacités micro en main. Capable de rapper avec un flow qui met en sueur 90 % de la scène rap française (avec ou sans autotune), aussi bien que de pousser des hurlements assez terrifiants ou, tout simplement, de chanter (La Valse du Temps).

En contrepartie, The Darkest Place I’ve Ever Been contient aussi Deep Inferno, qui singe un Linkin Park moyen. Le tout avec un son de batterie que je trouve trop artificiel (quelle surprise), mais qui est compensé par une excellente prod. Elle sait se faire massive et percutante, aussi bien que subtile et douce quand nécessaire. Du bel ouvrage.

Théoriquement, LANDMVRKS est un groupe qui n’est pas pour moi, tant il coche des cases correspondant à des choses auxquelles je n’accroche pas.
Factuellement, The Darkest Place I’ve Ever Been sera sans doute une de mes plus belles découvertes de l’année.