Et de 5 ! Oui voili voilou le nouveau Berzou. Nos autraliens cintrés favoris reviennent avec un 5ème opus et il y a du gros changement.

Niveau changement il y a déjà la création de The Berzker Industry, qui comme son nom l’indique n’est ni plus ni moins que le label du groupe. On n’est jamais si bien géré que part soit-même ! C’est donc fort logiquement que ce nouvel opus intitulé The Reawakening sort sur ce fameux label.

The Berzerker - The Reawakening

L’autre changement majeur, c’est la musique du groupe. Rassurez-vous (si j’ose dire), on ne quitte pas le death/grind industriel si cher à nos doux timbrés. Non en fait on y ajoute juste de plus en plus d’éléctronique, de beats venus d’horizons musicaux assez différents mais aussi, on confirme la tendance débutée sur World Of Lies et surtout Animosity, à savoir un allongement prononcé des compos mais aussi une chute significative dans les BPM. Par ailleurs, comme je l’avais dis dans la chronique d’un des 2 précédents albums, le groupe s’essaye à la compo, je veux dire par là qu’il tente de rendre le tout plus musical en tentant d’éviter de faire du rentre dedans pour faire du rentre dedans. En d’autres termes, Berzou arrête de faire ce pourquoi on les aime : des morceaux hyper bas de plafond qui n’ont aucun but si ce n’est de faire un max de bruit en étant un maximum violent/agressif.

Bon en fait Luke et ses compères font toujours dans le violent et l’agressif mais l’approche est différente, ils tentent (avec plus ou moins de bonheur) d’instaurer des ambiances à leur morceau à l’aide de samples et de variations de rythmiques. J’avais déjà moyennement accroché aux 2 albums précédents, celui-ci m’accroche encore moins. Je vais risquer un parallèle douteux, depuis qu’ils ont tombé les masques, ils ne sont plus eux même. Sur les 10 titres de l’album (qui en compte 16 mais 6 remix ça fait un peu remplissage), il n’y en a aucun qui marque vraiment les esprits et que l’ont veut absolument réécouter pour être sur que c’est aussi dingue que dans son souvenir. Il manque à ce disque c’est « douce » folie présente sur Dissimulate ou cette agression pure et simple que constitue le premier album.
On ne peut pas leur reprocher d’évoluer, ils tentent des trucs mais les goûts et les couleurs hein…

« Triste je suis » comme dirait Yoda. Berzou a perdu son âme à mes yeux. Ce 5ème album est juste un album de plus pour un groupe qui avait cette particularité de ne faire aucun compromis et de faire du bourrin pour faire du bourrin. J’aimais ce côté hyper bas du front assumé et revendiqué. Cet album est « plus calme », toute proportion gardée, on est quand même loin des critères du métal standard niveau violence mais il lui manque ce petit je ne sais quoi qui fait me/nous faisait vibrer sur les premiers.
Damn it !