Rien de tel qu’un bon drama pour accompagner la sortie d’un album! Ce septième album d’Obscura en est la parfaite illustration.
Comme c’est régulièrement le cas depuis la création du groupe, le line-up a changé. Personne ne tombera de sa chaise d’étonnement à cette annonce étant donné la quantité faramineuse de musiciens consommés par Steffen Kummerer.
Le drama en question concerne l’utilisation de riffs et certaines idées de morceaux soumises par de désormais anciens membres du groupe pour la composition de A Sonication. Lorsqu’ils ont quitté le groupe, Kummerer leur aurait promis de ne rien utiliser sur l’album. Hors il semble que ce ne soit pas le cas si on en croit les ex-membres en question. Bref ça va se finir en justice.
Cela étant dit, est-ce que A Sonication devient moins bon si on lui retire son single Evenfall qui est la chanson par laquelle le scandale est arrivé? Que Neni. C’est du Obscura typique, donc je serai presque tenté de dire que des comme ça, le groupe nous en a servi sur chaque album. Tout comme Silver Linings qui ouvre l’album. Malgré ce petit sentiment de déjà vu, on se dit « pouah qu’est-ce c’est bon quand même!
Si vous avez un peu suivi la carrière d’Obscura, A Sonication ne vous surprendra que parce qu’il est plus « digeste » que ses prédécesseurs. Plus mélodique, moins alambiqués dans ses structures mais toujours d’une technicité ahurissante. En témoigne l’instrumentale Beyond The Seventh Sun ou la chanson titre qui compile un peu tout cela. Sur sept minutes.
A côté de cela, Kummerer et ses petits camarades se font un petit plaisir en calant un « pur » morceau de Death, sans chichis ni froufous Prog’. Juste un truc massif qui envoie. The Sun Eater est ce morceau et c’est une petite tuerie.
Est-ce que tout cela fait de A Sonication un album de Métal « mainstream » pour autant? Absolument pas. Obscura est et reste un des maîtres étalons du Death Métal technique à la sauce Prog’ comme l’ont été en leur temps Death ou Atheist. Ce n’est pas avec cet album que ça va changer, qu’on se le dise.